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Livre::https://www.amazon.fr/prix-courage-famille-dan…/…/2021335356
Après la défaite de juin 1940, la famille d’André Boulloche refuse en bloc l’armistice, le régime de Vichy et la collaboration. Tous vont participer de façon active et trois d’entre eux vont mourir en déportation : sa mère Hélène à Ravensbrück en octobre 1944, son frère Robert, inspecteur des finances, à Ellrich (annexe de Dora – Buchenwald) en janvier 1945, et son père Jacques, ingénieur général des Ponts et Chaussées, à Buchenwald en février 1945. Ses sœurs Jacqueline et Christiane se mettront à la disposition de la Résistance parisienne comme agents de liaison avant de rejoindre le maquis en juin 1944.

Charles Kaiser nous conte, à travers la figure d’André Boulloche, délégué militaire du Général de Gaulle à Paris, unificateur des mouvements de Résistance de la région Nord, avant d’être trahi, arrêté, blessé et déporté, le récit de ces destins hors du commun brisés par le prix même de leur courage. Haut fonctionnaire après-guerre, ministre de l’éducation nationale sous la Ve République, pionnier de la construction européenne, André Boulloche fut un personnage de l’ombre qui œuvra sa vie durant pour la paix. Charles Kaiser qui a côtoyé la famille pendant près de cinq décennies raconte leur l’histoire. Le prix du courage est l’histoire édifiante de l’engagement héroïque d’une famille dans la Résistance.

Charles Kaiser, ancien journaliste pour le New York Times et le Wall Street

Journal est l’auteur de 1968 in Amérique (Grove / Atlantic), une histoire populaire de la musique, de la politique et de la culture des années 1960, et de The Gay Metropolis (Houghton Mifflin et

Grove).

« Entre l’Histoire, la biographie et les mémoires, Le prix du courage se lit comme un thriller nerveux. » – TheGuardian

Photo ci-contre où se trouvait la laboratoire de France BLOCH-SERAZIN Avenue Debitour à Paris 19e. Mobilisé en septembre 1939, puis renvoyé en usine comme « affecté spécial », Frédo est interné, s’évade par deux fois et rejoint les FTPF de la Loire. Arrêté par la Gestapo à St-Etienne en juin 1944, il est torturé et exécuté. Il n’a jamais reçu la lettre que France lui a adressée avant sa mort.

« Mon Frédo,
Cette lettre est la dernière que tu recevras de moi. Ce soir, à 9h je vais être exécutée. J’ai été condamnée à mort le 30 Sept. Mon recours en grâce a été refusé par le Führer du 3° Reich. Je vais mourir comme tant d’autres sont tombés depuis des mois.
Tu ne m’as donné que du bonheur, j’étais fière de toi, fière de notre union, fière de notre si profond accord, fière de notre cher amour de Roland.
J’ai vécu tous les mois à la Santé en contact oral quotidien avec Raymond, ton frère. Je serai digne de lui, de toi, de nous, dans quelques heures. Je ne veux pas m’attendrir, Frédo, tu comprends, je ne le dois pas.
Je meurs pour ce pourquoi nous avons lutté, j’ai lutté ; tu sais comme moi que je n’aurais pas pu agir autrement que je n’ai agi : on ne se change pas.
Reste beaucoup, beaucoup en contact avec papa, maman, avec tous les miens, je te le demande. Raymond m’avait confié Louisette, il faut veiller sur elle — vois Marie-Élisa, Marianne, Michel, Jacqueline, tous, Fernand, Lisette, Francis, Laurence, Monette et Francis, Richard, Maurice, Jean-Louis. Cylo a partagé ma captivité en Allemagne ; elle te donnera des renseignements sur notre vie.
Mon amour, sois très très courageux, autant que moi, autant que notre amour était fort, était solide, était vrai. Qu’Éliane et Roland soient très très heureux. Et toi, mon amour, tu sais que je suis à toi.
J’embrasse une dernière fois ta mère qui aura de la peine et aussi Paulette, Alexandre, toute la famille ».

Ta France à toi.
France BLOCH-SERAZIN repose à la nécropole nationale du Struthof.

« Chronique de la vie des Français sous l’Occupation » d’Emmanuel Thiébot

« Chronique de la vie des Français sous l’Occupation » d’Emmanuel Thiébot

À lire ! « Chronique de la vie des Français sous l’Occupation » d’Emmanuel Thiébot aux éditions LAROUSSE.

De la déclaration de guerre à la Libération, découvrez des témoignages – inédits – et documents d’époque encore jamais publiés sur la vie quotidienne des Français sous l’Occupation et tout au long de la 2nde Guerre mondiale.
Un récit émouvant et plus de 350 documents exceptionnels sur cette page majeure de notre histoire nationale qu’est l’Occupation et qui continue à faire débat et à nourrir notre mémoire : Une des journaux de l’époque, lettres de prisonniers, photographies et portraits des combattants sur le front et à la Libération, cartes postales des soldats à leur famille, témoignages sur l’exode et les bombardements, correspondances du maréchal Pétain avec des écoliers, Ausweiss, jeux de cartes, appel du 18 juin, etc.

« Mon oncle de l’ombre » de Stéphanie Trouillard

« Mon oncle de l’ombre » de Stéphanie Trouillard

Mon oncle de l’ombre, de Stéphanie Trouillard

C’est avec une grande émotion que je vous annonce la sortie de mon premier livre: « Mon oncle de l’ombre »! Il sera publié à la rentrée aux éditions Skol Vreizh.

Il y a 74 ans aujourd’hui, le 18 juin 1944, la bataille de Saint-Marcel faisait rage. Mon grand-oncle André Gondet était dans les rangs des maquisards. Pendant cinq ans, d’archive en archive, de témoin en témoin, de la Bretagne en Allemagne, je suis partie sur ses traces. Avec de minces indices, j’ai tiré le fil pour retracer son parcours et pour savoir comment il a été tué.

12 juillet 1944. Des rafales de mitraillettes brisent le silence de l’aube dans une ferme du Morbihan. André, 23 ans, s’écroule sous les balles au milieu de ses camarades résistants. Ce sanglant épisode marque les habitants des environs au fer rouge. Dans ma famille, la douleur serre la gorge et scelle les lèvres. La souffrance est aussi vive que silencieuse. De lui, il reste seulement un portrait dans un vieux cadre accroché sur un mur de la maison familiale. Une photo qui attire mon regard. Qui était cet homme dont mon grand père ne prononçait pas le nom? Quel était son combat ? Par quoi était-il animé ?

Cérémonie au Mont Valérien : retrouvez le reportage de France 3 et l’article du « Parisien »

Cérémonie au Mont Valérien : retrouvez le reportage de France 3 et l’article du « Parisien »

Cliquez sir m’image pour retrouver le site de France 3. Début du reportage à 4:48.

 

Suresnes : les lycéens en première ligne au Mont Valérien

A l’occasion de l’homme aux Fusillés, des élèves de Gennevilliers ont interprété un spectacle sur le thème de la résistance.

Ambiance solennelle samedi au Mont Valérien, à Suresnes, ce samedi. Malik prend la parole : « A Gennevilliers, pour notre fierté, ils ont été nombreux, très nombreux, dans les années sombres, ceux qui ont résisté, ceux qui ont fait quelque chose. Ils demeurent en silence dans la ville… Ils sont là… jeunes pour toujours » Et ses camarades d’égrainer un à un les noms de lieux familiers à Gennevilliers et ces destins brisés : la rue Henri Aguado, « premier directeur de la Maison pour Tous, rejoint la résistance dès le début, arrêté en 41, condamné aux travaux forcés, exécuté en mai 1942 », les cités Raymond Aubrun, Fernand Bée, Théophile Tenaille, les rues André Bourgogne, Louis Calmel, Louis Castel, Jules Larose, Henri Le Gall, Jean-Pierre Timbaud, la Maison de repos Camille Cartier, la Place Jean Grandel.

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Journée nationale de la Résistance 2018 – Discours Rue du four

Journée nationale de la Résistance 2018 – Discours Rue du four

Texte lu par Guy Hervy au nom du Comité Parisien de Libération devant le 48 rue du Four le 27 mai lors de la commémoration du 75° anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance

Guy Hervy

Monsieur le Chancelier honoraire de l’Ordre de la Libération
Madame la Ministre
Madame la Maire adjointe chargée de la mémoire et du monde combattant, conseillère défense.
Mesdames et messieurs les élus.
Mesdames et messieurs les actrices et acteurs de ce moment qui sans votre courage n’aurait pu être aujourd’hui commémoré.
Mesdames et messieurs les porteurs aux titres d’associations de mémoires et d’anciens combattants, de l’histoire et du souci de sa transmission,
Mesdames Messieurs,

Avant une trop rapide évocation des raisons qui nous rassemblent ce jour, d’abord remercier les jeunes, enfants et étudiants, leurs encadrants et conseillers historiques artistiques, ils participent fortement à la qualité de cette journée.
Le 19 juillet 2013, le JO publiait la loi faisant du 27 mai la Journée Nationale de la Résistance,

Sa première édition parisienne en 2014 se tint à l’Hôtel de Ville de Paris, la municipalité accueillant les 32 organisations en compagnie du secrétaire d’État aux anciens combattants.
Pour cette 5e année, la célébration de cette page d’histoire mobilise plus de 90 organisations et institutions.

Sans relâche, les organisateurs ont sollicité l’État et les collectivités territoriales pour les assister dans cette tâche.
En ce 75e anniversaire du CNR, c’est une grande satisfaction, nous bénéficions du Haut patronage de Monsieur le Président de la République, de la présence de Madame la Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Armées et de Madame la Maire adjointe chargée de la mémoire e du monde combattant.

Depuis la première édition, nous avons l’aide tant de Paris et de son conseil que du Ministère des armées au travers de sa direction de la mémoire et du patrimoine. Des Comités d’Entreprise celui des Cheminots, celui de la RATP né des ordonnances de la Libération, ou comme la RATP créée alors pour construire un grand service public, sont depuis l’origine nos partenaires. Qu’ils en soient ici remerciés.

Quand le 19 décembre 1964 André Malraux devant le Panthéon, ouvre en grand les portes de la reconnaissance de la République à Jean Moulin, ils sont peu nombreux
ceux qui avec lui avaient franchi celle de ce 48 rue du Four.
Nombre ne verront pas la victoire. Filature par la police française et la Gestapo, trahisons. Certains seront fusillés, mourront en déportation ou encore au combat sous les coups et la torture à l’image de Jean Moulin, ou se suicideront de peur de ne pouvoir y résister.

Combien de Précautions pour Pierre Meunier et Robert Chambeiron sur place et à Daniel Cordier venue de Lyon avec J Moulin pour organiser la rencontre dans la clandestinité. La réunion est à l’image d’une France d’alors,. Pas de résistante alors que sans elles, rien n’aurait pu exister.

À deux pas d’ici, rue de Buci, madeleine Marzin prendra la parole en public pour appeler les femmes à refuser la pénurie organisée par le pillage des ressources alimentaires par l’occupant avec l’acceptation des collabos. Arrêtée, jugée et condamnée à mort, la résistance des cheminots la feront évader en Gare Montparnasse lui permettant d’échapper à son exécution et de poursuivre son combat.

Oui pas de femmes présentes le 27 mai, mais combien d’entre elles, vont permettre cette réunion ? Combien seront-elles à affronter la mort pour mettre en œuvre ses décisions ?

Autre singularité :
La Place des syndicalistes. La participation de la CGT réunifiée, la présence de
la CFTC permettra au monde du travail de s’y présenter rassemblé, confirmant ainsi avec ses plus de deux années de combat dans l’ombre son refus de céder à la répression et à cette collaboration économique qui non seulement la permet, mais souvent la
sollicite. Après l’arrestation de Jean Moulin, l’un d’eux, Louis Saillant, secrétaire de la CGT réunifiée, sera un de ses présidents.
Alain Poher ancien élève de l’École des Mines est au nom de la CFTC président du Comité de Libération du ministère des Finances ?
Pierre Villon, secrétaire du syndicat des Douanes et militant communiste sera avec Jacques Bingen un des rédacteurs de son programme, puis sera un des responsables de son comité militaire,
Une diversité, qualité et atout maître de cette résistance tout autant sociale, culturelle artistique que politique philosophique.
Image d’une diversité de l’engagement ; savoir désobéir, s’insurger, mais aussi de penser l’avenir et de le mettre en chantier avec toutes ses composantes dont les partis et forces politiques ayant refusé de se coucher devant l’occupant et son idéologie génocidaire.
les 17 ici rassemblés étaient animés de la volonté de combattre de façon
implacable toutes les persécutions,
Résolus d’extirper les racines de l’antisémitisme ayant permis au régime pétainiste de produire ses décrets de l ‘automne 40, décrets tenus sur les fonts baptismaux par cette part des élites d’alors qui depuis l’affaire Dreyfus, tels les
Daudet,Maurras, Celine ET d’autres, paradant et disposant des moyens matériels et financiers pour tenir le haut du pavé. Là sont les racines historiques du racisme et de l’antisémitisme en France jusqu’à nos jours.
Il appellera à ce que soient jugés et condamnés ceux qui aujourd’hui bénéficie d’ une intolérable tentative de réhabilitation…Qui ne doit pas être.
L’oublier conduit à laisser croître tous ses surgeons.
Les participants du 27 mai affirment l’unité de Résistance derrière le chef de la France Libre pour mener le combat.
Le général de Gaulle reconnu comme le représentant de la résistance française, le 3 juin 1943, fonde à Alger le « Comité français de Libération nationale » (CFLN). Avec le CNR, ils formeront la France Combattante qui, l’ennemi vaincu, remettra le pouvoir aux autorités de la République.

Le 12 septembre 1944, au Palais de Chaillot, le général de Gaulle accorde une place importante à la rénovation de la démocratie politique, économique, sociale et culturelle du pays. Ses propos sont en résonance avec le programme du CNR.
Robert Chambeiron, son Secrétaire général adjoint pourra dire  » La République rénovée ne sera vraiment démocratique que si elle repose sur un socle social. La liberté n’est qu’un leurre quand elle n’a pas la justice pour compagne « .

Le 27 mai 1943 fonde le pacte Républicain.
Un programme qui avec le préambule de notre Constitution devrait servir de livre de chevet à nombre de responsables d’aujourd’hui pour non pas répondre aux exigences des héritiers des faillis d’hier, mais en porter le message et faire vivre ses principes.
Nous accueillant lors de la préparation de cette journée, au nom de la Fondation de la Résistance, son directeur général nous disait l’exigence de lui donner son indispensable résonance dans les programmes scolaires et dire combien le 27 mai 1943, à juste titre, s’inscrit dans la lignée des grands moments telle la Révolution de 1789.
Si l’insurrection d’août 44 déclenchée par la grève des cheminots renvoie à l’épopée de 89, comment ne pas faire une analogie entre deux dates : 27 mai 1943 ? – 20 juin 89 et le serment du jeu de paume ?

Autour de Jean Moulin, tous conscients d’entrer ici porteur de la volonté du peuple, ils en sortirent encore plus déterminés, Jean Moulin donnant l’exemple jusqu’au sacrifice, appelant à se servir des baïonnettes pour libérer le pays et rétablir la République.

À charge maintenant pour ceux qui ont à cœur de transmettre le sens de leur action et de leur message de lui donner sa place dans les manuels, garantie que cette page, comme la mémoire de ce que furent les trahisons et horreurs qui conduisirent à devoir résister, ne soit pas qu’un moment mémoriel, mais la volonté, clin d’œil respectueux à Lucie Aubrac, de persister à conjuguer le verbe résister au présent.

Je vous remercie.

 

Projection exceptionnelle de « La Bataille du rail » de René Clément

Projection exceptionnelle de « La Bataille du rail » de René Clément

« La Bataille du rail », de René Clément, au studio Saint-André des Arts,
en partenariat avec le CPL, Comité parisien de la Libération,
Jeudi 21 juin, 20h30.

Débat assuré par Guy Hervy, secrétaire général du CPL, ancien cheminot.

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L’ADVR et le CPL, Comité Parisien de la Libération, en partenariat avec le cinéma Saint-André des Arts, vous convient à la projection suivie d’un débat; du film de René Clément, « La Bataille du rail ».

Le jeudi 21 juin à 20h30.

Prix des places 8,5 euros – tarif réduit.

Le débat sera animé par Guy Hervy, secrétaire général du Comité Parisien de la Libération.

Le film évoque les différents aspects de la résistance des cheminots: aide aux fugitifs, renseignements, information par tracts, sabotages. La seconde partie du film développe le rôle clé tenu par la résistance fer au moment du Débarquement. Naturellement, le film aborde aussi le thème de la répression.
De 1944 à 1946 c’est le Comité de libération du cinéma français qui gère la production cinématographique. Le film de René Clément, sorti en février1946, est le premier film qui traite de la résistance ferroviaire.

Cinéma Saint-André des Arts, 30 rue St-André des Arts, 75006 Paris M° Odéon ou Saint-Michel.

BANDE-ANNONCE