Mois : avril 2019

Parution de « La lutte clandestine en France. Une histoire de la Résistance, 1940-1944 »

Parution de « La lutte clandestine en France. Une histoire de la Résistance, 1940-1944 »

La lutte clandestine en France. Une histoire de la Résistance, 1940-1944″ sera présenté le 27 mai en fin d’après au MRN avec les auteurs

Si l’histoire de la Résistance ressemble à certains égards à d’autres épisodes – par le volontariat de ses protagonistes, par le caractère entier de leur engagement, par les solidarités nouées au cœur d’une action dangereuse, par les difficultés des acteurs à partager cette expérience –, sa nature souterraine lui confère une singularité radicale, en rupture avec tout ce qui a précédé.
Tout en suivant la trame chronologique de la période, depuis les premières manifestations du refus en 1940 jusqu’aux libérations du territoire à l’été et à l’automne 1944, c’est bien une approche anthropologique du phénomène qui a été privilégiée. Elle conduit à mettre l’accent sur la densité extrême du temps résistant, à scruter ses pratiques et ses sociabilités, à interroger aussi les liens qui se tissent peu à peu avec la société. Soumis à un danger permanent et sans modèle préalable auquel se référer, l’univers clandestin de la Résistance, enfoui et invisible, n’aura en fait jamais cessé d’inventer sa propre action. Il a généré des expériences d’une extrême variété tout en exposant tous ses protagonistes, où qu’ils aient œuvré, à des risques identiques et mortels.
Date: avril 2019
Auteurs:
Sébastien Albertelli, Julien Blanc et Laurent Douzou également commissaires associés à la Future exposition du Musée de la Résistance nationale qui sera inaugurée à l’Espace Aimé Césaire à Champigny sur Marne »
Editions du Seuil

Parution – Femmes en déportation – Les déportées de répression dans les camps nazis aux Presses universitaires de Paris Nanterre

Parution – Femmes en déportation – Les déportées de répression dans les camps nazis aux Presses universitaires de Paris Nanterre

Les actes du colloque organisé en 2015 Femmes en déportation – Les déportées de répression dans les camps nazis viennent de paraître aux Presses universitaires de Paris Nanterre.
Ce premier colloque consacré à l’étude des femmes déportées par mesure de répression depuis la France vers l’Allemagne associait témoins, chercheurs et archivistes.
Articulé en quatre parties, l’ouvrage présente une vue d’ensemble des recherches déjà entreprises avec en particulier un article introductif de Thomas Fontaine aujourd’hui directeur du MRN. Il évoque ensuite les pistes de recherches, examine la parole des anciennes déportées entre histoire et témoignage et présente les sources disponibles pour l’histoire des déportées notamment celle conservées au MRN, décrites au cours de son intervention par Guy Krivopissko son conservateur honoraire.
Femmes en déportation met en lumière les différences de parcours des déportées et internées, la pluralité des causes de leur engagement dans la Résistance et les conditions particulières de la réinsertion des rescapées après-guerre. Chacune des contributions montre la nécessité d’appréhender la déportation féminine du point de vue de l’histoire des femmes et révèle l’apport indispensable d’une telle approche à la compréhension de cette période.
308 pages, 19 €

Réseau – 12 mai 2019 – Association parisienne des amis du MRN – rencontre au Mémorial de la Shoah

Réseau – 12 mai 2019 – Association parisienne des amis du MRN – rencontre au Mémorial de la Shoah

Cette rencontre s’articule autour de la parution de France Bloch-Sérazin. Une femme en résistance (1913-1943) d’Alain Quella-Villéger, (éditions des femmes – Antoinette Fouque, 2019) et de Mon Frédo de Marie Cristiani (Arcane 17, 2018).
Fille de l’écrivain Jean-Richard Bloch, France Bloch appartient à l’élite intellectuelle. Frédo Sérazin est un ouvrier métallurgiste. Militants communistes engagés, ils se marient en mai 1939, mais sont bientôt séparés par la guerre et confrontés à la répression antijuive et anticommuniste. Résistants, tous deux sont exécutés.
La présentation des deux ouvrages sera suivie par la projection de France Bloch, Frédo Sérazin un documentaire de Marie Cristiani qui retrace le parcours croisé de ce « couple en résistance » auquel Évelyne Bouix et Pierre Arditi prêtent leur voix.
En plus du soutien de l’association des amis parisiens du MRN, cette initiative franco-allemande est également parrainée par l’UJRE, MRJ-MOI et l’IHS CGT Métaux.
Entrée gratuite sur réservation
Dimanche 12 mai 2019 à 16 h 3 30
Mémorial de la Shoah, auditorium Edmond J. Safra

Rencontre – Ils sont morts pour que vive la France – 10 mai 2019 – Vitry-sur-Seine

Rencontre – Ils sont morts pour que vive la France – 10 mai 2019 – Vitry-sur-Seine

En hommage à Arsène Tchakarian, Vitriot et résistant du groupe Manouchian, la ville de Vitry-sur-Seine honorera la mémoire des étrangers engagés dans la Résistance et morts pour la France en organisant, avec le soutien du MRN en particulier, une conférence-débat. Elle rassemblera Éric Brossard, historien et responsable pédagogique du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne ; Georges Duffau-Epstein, fils de Joseph Epstein, responsable des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) pour la Région parisienne ; des représentants du Mont-Valérien et des membres des familles de résistants.
10 mai, 18 h 30 – hall du Théâtre Jean-Vilar – 1 Place Jean Vilar – 94400 Vitry-sur-Seine

Invitation à télécharger

8 mai – Ouverture exceptionnelle du MRN et visite guidée

8 mai – Ouverture exceptionnelle du MRN et visite guidée

Pour commémorer la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, le MRN à Champigny-sur-Marne sera ouvert le mercredi 8 mai 2019.
À cette occasion, une visite guidée de l’exposition permanente aura lieu à partir de 15 heures. Elle permettra de présenter la collection aux visiteurs et de donner un aperçu du projet de nouveau musée.
En effet, comme vous le savez, le MRN à Champigny-sur-Marne s’est vu contraint de restreindre ses horaires d’ouverture au public. S’il reste ouvert pour les groupes, il n’est plus accessible aux visiteurs individuels qu’au cours de journées exceptionnelles comme ce 8 mai.

Entrée libre et gratuite.
Horaires : de 14 heures à 18 heures.
Adresse – Espace Jean-Louis Crémieux-Brilhac – 88 avenue Marx-Dormoy à Champigny-sur-Marne

Venez nombreux !

Expositions temporaires : « Les graffitis, ultimes témoignages des fusillés du Mont-Valérien » du 1er mars au 31 décembre 2019

Expositions temporaires : « Les graffitis, ultimes témoignages des fusillés du Mont-Valérien » du 1er mars au 31 décembre 2019

Les graffitis, ultimes témoignages du Mont-Valérien présente les 31 graffitis encore présents dans la chapelle. 31 graffitis, 31 traces, témoignages des politiques répressives mises en place pendant l’Occupation allemande et des parcours d’engagements.
Tous ces parcours, bien que différents, convergent dans la « chapelle des fusillés », ultime étape avant les exécutions.

Cette première exposition temporaire réalisée au mémorial du Mont-Valérien, est consacrée à ces témoignages, exceptionnels objets mémoriels, patrimoniaux, historiques et profondément révélateurs de qui étaient ces hommes, de leurs croyances individuelles et de leurs engagements collectifs. Objets sensibles et uniques, les graffitis disent à la fois les espérances et les croyances de ceux qui se battaient du côté de la vie et sont révélateurs de l’organisation de la répression et des persécutions raciales.

Les quelques graffitis qui demeurent aujourd’hui dans la chapelle du Mont-Valérien sont autant de témoignages laissés par les condamnés, écrits peu avant leur exécution. Ainsi, certains résistants et otages nous ont laissé un dernier message dans un lieu privé de témoins.

À travers cette première exposition temporaire c’est la diversité des parcours que nous souhaitions rendre, la spécificité du Mont-Valérien que nous voulions décrire, et la dernière trace de vie des victimes de ce lieu sans témoin que nous désirions mettre à l’honneur et sauvegarder.

Des visites thématiques consacrées à l’exposition sont organisées tous les samedis à 11h. Plus d’informations et réservations – info@mont-valerien.fr | 01 47 28 46 35

Évreux : Ghislain Quetel fait revivre la Résistance

Évreux : Ghislain Quetel fait revivre la Résistance

8 ans de recherches : c’est ce qu’il a fallu à Ghislain Quetel pour rassembler données et témoignages sur la Résistance, notamment en Normandie. Il a présenté son travail à Évreux.

« Les peuples cessent de vivre quand ils cessent de se souvenir ». Samedi 13 avril 2019 à la médiathèque d’Évreux, Ghislain Quetel a ouvert sa 56e conférence sur cette citation du Maréchal Foch. À l’occasion du 75e anniversaire du D-Day et de la bataille de Normandie, l’écrivain normand a intensifié son cycle de présentation de son ouvrage, Résistance et Libération en Pays d’Auge.

Pendant plus de huit années de recherche, dont six à temps plein, Ghislain Quetel a consulté les archives départementales et recueilli de nombreux témoignages auprès des personnes ayant vécu sous l’occupation allemande ou fait partie de la résistance. « Mon père était auprès d’Émile Louvel, chef d’un réseau de résistants du pays d’Auge. En 1940, Émile avait 17 ans, et mon père 15. Mon livre répare une injustice car il n’y a pas d’archives sur ce réseau de 33 jeunes résistants. »

La fiancée retrouvée

Émile Louvel, chef de maquis Francs-Tireurs Partisans Français (FTPF) a été pourchassé par la gendarmerie française et la Gestapo. Après infiltration d’un faux déserteur, Émile Louvel et cinq camarades ont été sommairement fusillés sur la plage de Deauville, après avoir creusé leurs tombes dans le sable, fin juillet 1944, sept semaines après le Débarquement, sans avoir parlé sous la torture. Auparavant, en liaison avec différents réseaux de la Résistance, Émile Louvel avait rencontré l’amour auprès d’Odette à Amiens. Miraculeusement retrouvée vivante l’an dernier, elle n’avait rien oublié malgré sa maladie d’Alzheimer.

Ghislain Quetel a réalisé un immense travail d’investigation sur la Résistance, sans oublier les collaborateurs notoires des nazis. Sur ce chapitre, par exemple, il révèle les effectifs de la Gestapo, seulement une douzaine par département. Cette police allemande étant efficacement suppléée par des collabos et miliciens « bien de chez nous ». Il en dresse certains portraits féroces, « ce sont ces gens-là qui ont décimé la Résistance ».

Plus de 500 000 lettres de dénonciation ont été postées, selon une estimation du Mémorial de Caen.

Pierrette alias Lucette

Le conférencier a évoqué la mémoire de la plus illustre maquisarde normande, Pierrette Greffier, alias Lucette, décédée il y a un an, à l’âge de 97 ans. Maquisarde car elle n’avait pas de logis fixe, elle se déplaçait sans cesse dans une Normandie « sur-occupée » en raison des troupes allemandes massées pour faire face à un débarquement allié. La fille et le gendre de Pierrette Greffier étaient dans la salle.

NÎMES Cérémonie commémoratives de la journée nationale du souvenir et de la déportation

NÎMES Cérémonie commémoratives de la journée nationale du souvenir et de la déportation

Partout en France, on se souvient des victimes de la déportation.

À l’occasion de la journée nationale du souvenir et de la déportation, une cérémonie se tenait ce matin au monument des martyrs de la résistance sur le boulevard Jean Jaurès.

Le chant des marais retentit dans la crypte sous le monument où repose un immense gisant de pierre à la mémoire des martyrs de la déportation (photo Véronique Camplan)

De nombreuse personnalités, représentants des associations de déportés et internés, Andrée Julien, déportée résistante et Dominique Durand, président de l’association d’ amis de la fondation pour la mémoire de la déportation, se sont retrouvés pour se recueillir ensemble à a mémoire des martyrs de la déportation.

Après les honneurs militaires, Andrée Julien a lu « pour ne pas oublier », le Message pour la journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation, rédigé la fédération nationale des déportés et internée, résistants et patriotes, de la Fondation pour la mémoire de la déportation  et les associations de mémoire des camps nazis. Il rappelle es substance que cette journée est l’occasion d’évoquer la mémoire de tous ceux femmes, hommes et enfants, envoyés par milliers dans les camps de concentration ou d’extermination nazi. « Une mémoire qui doit rester vive dans l’esprit des générations futures qui doivent poursuivre ce combat contre l’égoïsme la peur. »

C’est ensuite Dominique Durand qui a pris la parole pour lire le serment de Buchenwald, dont les rescapés sont venus honorer la mémoire des 51 000 prisonniers assassinés dans ce camp nazi. Après le souvenir, des remerciements à tous ceux qui on contribué à la libération pour terminer sur un idéal de construction « dans un monde nouveau dans la paix et la liberté. » 

Après les dépôts de gerbe, la sonnerie aux morts, une minute de silence et l’hymne national, le « Glas de Buchenwald » a retenti, puis les porte-drapeaux sont descendus dans la crypte suivis des autorités et des participants pour écouter « le chant des marais ».

La cérémonie s’est achevée après que le préfet ait remercié les portes-drapeaux.

Véronique Palomar Camplan

Andrée Dupont-Thiersault, dernière Résistante et déportée sarthoise encore en vie

Andrée Dupont-Thiersault, dernière Résistante et déportée sarthoise encore en vie

C’est la dernière Résistante et déportée sarthoise encore en vie. Andrée Dupont-Thiersault, 91 ans, revient sur son parcours dans les camps allemands, en cette Journée nationale du souvenir de la déportation.

Elle n’a que 16 ans quand elle est arrêtée, dans son petit village du nord-Sarthe, à Assé-le-Boisne, en avril 1944. Comme le reste de sa famille, Andrée Dupont-Thiersault est engagée dans la Résistance. Agent de liaison pour le Bureau des Opérations Aériennes, c’est elle qui transmet les informations clés pour les parachutages de matériel dans le département, parfois sans même en avoir conscience.

Fin avril 1944, une première arrestation a lieu dans le village. La mère d’Andrée Dupont-Thiersault décide de quitter les lieux pour prévenir d’autres Résistants. Dans la nuit du 26 au 27 avril, Andrée, sa tante et son grand-père sont arrêtés à leur domicile.

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