Mois : avril 2020

Journée nationale de la Déportation

Journée nationale de la Déportation

A l’occasion de la Journée nationale de la Déportation, marquant le 75e anniversaire de la libération des camps nazis, l’Association française Buchenwald- Dora et Kommandos vous invite à découvrir le message adressé par son Vice-Président Bertrand Herz.

Ensemble, honorons la mémoire de toutes les victimes de la Déportation.

Les cérémonies commémorant la 75e anniversaire de la libération de Buchenwald et de Dora ont fait l’objet d’un numéro spécial du bulletin de l’Association à télécharger sur le site de l’Association (ou en suivant ce lien)

La libération de Buchenwald, le 11 avril 1945 fait l’objet, d’une chronique inédite écrite par Dominique Durand. Découvrez ces premiers chapitres sur le site de l’association en suivant ce lien.

DIMANCHE 26 AVRIL MAIRIE DU 19e !

DIMANCHE 26 AVRIL MAIRIE DU 19e !

DIMANCHE 26 AVRIL MAIRIE DU 19e !
Avec la participation du Maire, François Dagnaud, ses adjoints, Mahor Chiche (PS), Philippe Nawrocki (PCF), Madame Fatoumata Koné (EELV), Jean Claude Tallarini, (Président d’entente du 19e), Jean Yves Jeudy (FNACA), Roger Gauvrit (Fondation de la mémoire de la déportation et ses amis) et la porte drapeau Claudine Hilbert.
« La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice. Cette journée a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s’en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus ».

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes debout et costume
Journée Nationale de la Déportation

Journée Nationale de la Déportation

Journée Nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation

Fort de Romainville, 26 avril 2020

Chaque année, nous assistons à la cérémonie en hommage aux déportés et aux fusillés, victimes de l’occupant nazi et de ses complices du régime de Vichy, organisée par le Préfet de Seine-Saint-Denis dans l’enceinte du fort de Romainville, situé dans la commune des Lilas, premier camp allemand et au lieu de la mémoire de la répression en France.

Rappelons qu’une majorité d’internés dans le camp furent des femmes et que près de quarante pour cent de femmes déportées dans le cadre de la politique de répression, partirent du fort.

Aussi, nous sommes très attachés au projet de création d’un mémorial/musée dédié aux femmes dans la résistance et la déportation, dans l’enceinte du fort.
Projet que nous soutenons et auquel nous continuerons à participer.

Cette année nous ne pourrons pas être physiquement présents mais nous nous associerons par la pensée à la Journée Nationale de la Déportation et au 8 mai 1945, jour de la victoire sur le nazisme. Nous invitons les citoyens de faire de ces journées des moments de réflexion.

Après-guerre, les résistants et les déportés s’engagèrent pour restaurer et préserver les valeurs de la République et les droits de l’Homme. Ils menèrent inlassablement la lutte contre toutes les idéologies xénophobes, racistes et antisémites.
Aujourd’hui nous devons continuer cette lutte incessante.

Des objets nazis mis en vente sur le Bon Coin par un habitant de Poitiers

Des objets nazis mis en vente sur le Bon Coin par un habitant de Poitiers

Un brassard et un drapeau floqués d’une croix gammée ont été mis en vente récemment sur le Bon Coin par un habitant de Poitiers. Président de l’association Vienne Résistance Internement et Déportation, Jean-Jacques Guérin s’insurge : « C’est scandaleux et même dégueulasse ! »

France Bleu Poitou a volontairement flouté les croix gammées visibles sur le brassard et le drapeau.
France Bleu Poitou a volontairement flouté les croix gammées visibles sur le brassard et le drapeau. – Capture d’écran le Bon Coin

Une casquette et des insignes de sous-officier allemand, mais surtout un brassard rouge et un drapeau des jeunesses hitlériennes avec des croix gammées à peine, voire pas du tout, dissimulées. Ces objets nazis ont été mis en vente mercredi 22 avril sur le site du Bon Coin par un habitant de Poitiers dont le pseudonyme est « bullweiss-1294-2014 ». Des « petites annonces » qui scandalisent plusieurs historiens et spécialistes de la Seconde Guerre Mondiale.

« Je trouve ça particulièrement choquant et même criminel »

Professeur d’histoire émérite à l’université de Poitiers, Jean-Marie Augustin dénonce « une offense, une injure faite à toutes les victimes de la barbarie nazie. C’est criminel de vendre ces objets sur le Bon Coin. Il ne peut pas y avoir de commerce là-dessus, ce n’est pas possible. Qu’on les mette dans des musées, oui. Mais qu’ils soient ainsi vendus comme des poupées Barbie ou je ne sais quoi, c’est inadmissible », affirme l’auteur de Poitiers occupé, Poitiers bombardé. 

"Un drapeau des jeunesses allemandes" mis en vente à 250 euros sur le Bon Coin par un "collectionneur" habitant Poitiers.
« Un drapeau des jeunesses allemandes » mis en vente à 250 euros sur le Bon Coin par un « collectionneur » habitant Poitiers. – Capture d’écran le Bon Coin

Des annonces publiées quelques jours avant la Journée nationale aux victimes de la déportation

« Je suis indigné. Complètement indigné. Scandalisé. » Président de l’association mémorielle Vienne Résistance Internement Déportation (VRID), Jean-Jacques Guérin est révolté par la vue d’une croix gammée sur le site le Bon Coin. La date de publication des annonces rajoute, selon ce poitevin, de l’horreur à l’horreur.

« Je suis scandalisé d’autant plus que ce dimanche 26 avril, nous commémorons la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. »

« Nous avons célébré en janvier le 75e anniversaire de la Libération des camps d’extermination et on n’est pas loin du 8 mai, journée de la Libération ». Jean-Jacques Guérin rappelle également que le Poitou, non loin d’Oradour-sur-Glane, est une terre qui a payé un lourd tribut à la barbarie nazie. En témoignent les fusillés de la butte de Biard, le massacre du Vigeant ou encore le camp d’internement de la route de Limoges, dont les prisonniers, Juifs, Espagnols, Tziganes, ont été déportés vers les camps de Buchenwald et Sachsenhausen.

« Cette conjuration de dates condamne plus fortement ce comportement de ceux qui veulent se faire du fric avec ces objets, c’est proprement scandaleux et je dirais même dégueulasse! »

Que dit la loi française ?

La vente d’objets nazis n’est pas interdite par la législation française. En revanche, comme le rappelait Marianne en 2018, l’article R.6451 du Code Pénal punit le « port ou l’exhibition d’uniformes, insignes ou emblèmes rappelant ceux d’organisations ou de personnes responsables de crimes contre l’humanité ». En clair, un collectionneur peut vendre de tels objets à condition que les insignes nazies comme une croix gammée soit cachée à la vue du public. Ce qui n’est d’évidence par le cas ici.

« La croix gammée sur ces annonces n’est absolument pas cachée et ça c’est choquant car ça peut être considéré comme de l’apologie du nazisme et donc tomber sous le coup de la loi », explique Christian Richard, le maire de Tercé et responsable des collections de la Seconde Guerre Mondiale de la commune.

Contactés par France Bleu Poitou, la direction communication du Bon Coin et le vendeur poitevin n’ont pour le moment pas répondu à nos sollicitations.

Eure-et-Loir : le camp d’internement de la Seconde Guerre mondiale de Voves vandalisé pendant le confinement

Eure-et-Loir : le camp d’internement de la Seconde Guerre mondiale de Voves vandalisé pendant le confinement

Par Julie Postollec

Il y a 77 ans, un bombardier canadien s’écrase dans un champ. Deux membres de l’équipage reposent au cimetière communal.

L’ancien camp de Voves (Eure-et-Loir), où étaient emprisonnés en majorité des résistants pendant la Seconde Guerre mondiale, a été vandalisé pendant le confinement. C’est le 2e fois depuis le début de l’année ! Le comité du souvenir qui s’occupe du site a déposé plainte.

« Lamentable« , « désespérant« , « démoralisant« … Etienne Egret, secrétaire du comité du souvenir du camp de Voves, n’a pas assez de mots pour exprimer sa tristesse et sa consternation.

C’est lui qui a découvert, le 2 avril dernier, l’ancien camp d’internement vandalisé, mais il n’a décidé d’en parler sur Facebook que ce mercredi 15 avril.

C’était la première fois qu’il se rendait sur le site depuis le début du confinement. Parmi les dégradations surprenantes constatées, « ils ont arraché les 9/10e des piquets (qui sert à protéger des rosiers dédiés à la déportation), et ils les ont bien rangés à côté d’un parterre« , raconte Etienne Egret.

Est-ce qu’ils n’ont pas eu le temps de les emmener ? Ou est-ce fait exprès pour nous empoisonner ?

Des excréments le long de la baraque-musée

Le secrétaire du comité du souvenir se pose d’autant plus cette question qu’il a également découvert plusieurs tas d’excréments. « Le bac des toilettes extérieuses a disparu. Or, ils ont fait leurs besoins le long de la baraque. » Vu l’état des étrons, le passage des individus était récent, d’après Etienne Egret.

Les portes de la baraque ont par ailleurs été forcées, et le vasistas du wagon de déportation ouvert. « Il faut le faire, c’est dur, c’est pas un gamin de 10 ans qui a fait ça« , commente-t-il.

Un des autres actes de vandalisme qui scandalise Etienne Egret concerne un tunnel qui a permis à 42 détenus de s’évader en mai 1944 pour rejoindre ensuite les rangs de la Résistance Française : « On a reconstitué le départ du souterrain de la grande évasion. Pour le protéger, on a remis la dalle de l’époque. Là, la dalle est fêlée d’un bout à l’autre. Il va falloir qu’on la retire, en refaire une autre, et garder l’originale précieusement, parce qu’au niveau historique elle a quand même de la valeur. »

« Ils cassent un travail de mémoire »

Une première vandalisation avait été constaté au mois de janvier de cette année, sans parler de dégradations précédentes qui ont conduit les membres de association à protéger les collections chez eux quand le camp est fermé.

« On fait tout ce qu’on peut pour que ce souvenir reste, entretenir la mémoire de ces gens qui se sont battus et ont souffert pour qu’on vive dans un pays libre, et maintenant des abrutis profitent de cette liberté pour faire n’importe quoi« , déplore Etienne Egret. « Ce sont des gens qui ne respectent tristement rien. »

On passe un temps fou pour faire ce travail de mémoire et en quelques minutes, eux il cassent tout.

Vidéo-surveillance ?

Etienne Egret a déposé plainte le 4 avril dernier. La gendarmerie et la police municipale ont procédé aux constatations. Le secrétaire du comité du souvenir déclare avoir échangé avec le maire sur l’utilité de faire passer des patrouilles de gendarmerie ou d’installer une caméra de vidéo-surveillance.

Quant au coût des réparations, il n’a pas pu être estimé pour l’instant et le sera après le confinement.

75e anniversaire de l’ouverture des camps et de la libération des déportés

75e anniversaire de l’ouverture des camps et de la libération des déportés

1945 – 2020 !
Le 26 avril 2020 sera l’occasion de célébrer la mémoire des victimes de la déportation dans les camps de concentration et les centres d’extermination nazis lors la Seconde Guerre mondiale. Cette année 2020 marque aussi le 75e anniversaire de l’ouverture des camps et de la libération des déportés.
En cette période de confinement, les cérémonies officielles ne pourront se tenir dans leur forme habituelle. Pour cette raison, l’AFMD (Association des amis de la fondation pour la mémoire de la déportation) a décidé de mettre à l’honneur les déportés par le biais de la diffusion de témoignages, de biographies, de photographies.

Cité de la Muette

Cité de la Muette

Du 20 au 26 avril 2020, journée du souvenir des victimes de la Déportation, le documentaire de Jean-Patrick Lebel « Cité de la Muette » réalisé en 1986 est en accès libre sur internet.

« Cité de la Muette » est le premier documentaire consacré au camp de #Drancy, principal centre d’internement des juifs français et étrangers avant leur extermination à #Auschwitz durant la Seconde Guerre mondiale. Le film ausculte les lieux de l’internement et donne la parole à des témoins encore jeunes, dont beaucoup livrent leur expérience pour la première fois devant une caméra.

CITÉ DE LA MUETTE from Périphérie on Vimeo.

 

décès de Frida Wattenberg, figure française de la résistance juive

décès de Frida Wattenberg, figure française de la résistance juive

Chevalier de l’Ordre du Mérite et Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur, Frida Wattenberg a, durant la guerre, sauvé des enfants juifs en leur fabriquant des faux-papiers

Frida Wattenberg, figure de la résistance juive, est décédée le 3 avril après avoir été infectée par le coronavirus, a rapporté le Mémorial de la Shoah de Paris.

Née le 7 avril 1924 de parents juifs polonais, Frida Wattenberg devait fêter son 96e anniversaire ce mardi. Elle a grandi dans le quartier juif parisien du Marais et a rejoint le mouvement de l’Hachomer Hatzaïr dans les années 1930.

Durant la guerre, elle a rejoint l’Organisation de Secours aux Enfants (L’OSE), pour laquelle elle a fabriqué de faux papiers.

Après l’arrestation de sa mère lors de la rafle du Vel d’Hiv et son internement au camp de Drancy, Frida est parvenue à obtenir sa libération en prouvant qu’elle travaillait dans un atelier fournissant des vêtements à l’Armée allemande.

En 1943, Frida a ensuite rejoint Grenoble, située en zone d’occupation italienne, où elle est entrée dans la résistance juive, conduisant des groupes d’enfants à Annecy pour leur passage en Suisse. Elle a été mutée à Toulouse et rejoint l’organisation de résistance de l’Armée juive, qui a distribué des faux-papiers et participé aux combats de Libération.

Après la guerre, Frida Wattenberg a travaillé à l’Œuvre de Protection des enfants juifs (OPEJ), qui a pris en charge les enfants dont les parents sont morts en déportation. Elle a également milité avec ferveur pour la création de l’État d’Israël et s’est impliquée dans l’aide aux Juifs de l’Exodus.

LIRE LA SUITE