Mois : juin 2021

Une grande journée du 18juin commencée au Mont Valérien

Une grande journée du 18juin commencée au Mont Valérien

« Quoi qu’il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. » Une grande journée du #18juin commencée au Mont Valérien autour d’Hubert Germain, dernier des Compagnons de la Liberation avec les 5 villes compagnon garantes de l’esprit des valeurs de l’ordre. Après différents dépôts de gerbes, en conclusion un beau ravivage de la flamme, à l’Arc de Triomphe en présence active de plusieurs classes de tous âges qui ont travaillé sur le sens de l’appel du Général de Gaulle, et l’esprit de liberté de toutes celles et ceux qui y ont répondu.

Leon Gautier, le dernier survivant français du Débarquement, a été décoré par Emmanuel Macron

Leon Gautier, le dernier survivant français du Débarquement, a été décoré par Emmanuel Macron

Le chef de l’Etat a commémoré l’appel du 18 juin au Mont-Valérien, devant le monument que le général de Gaulle avait lui-même inauguré en 1960. Emmanuel Macron y a honoré Hubert Germain, le compagnon de la Libération encore vivant, et Léon Gautier,  le dernier des 177 Français du commando Kieffer.

Le lieu est hautement symbolique : c’est au Mont-Valérien qu’ont péri de nombreux résistants et otages pendant l’occupation. Il incarne aujourd’hui la France Libre et l’esprit de résistance. Emmanuel Macron y a présidé la cérémonie militaire marquant le 81e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre
et ne s’éteindra pas », avait lancé le général de Gaulle depuis Londres, sur les ondes de la BBC.

Emmanuel Macron a invité deux personnalités qui à ses yeux incarnent aujourd’hui l’esprit de la Résistance. Hubert Germain, qui est aujourd’hui âgé de 101 ans, avait rejoint Londres à la fin du mois de juin 1940. Il est aujourd’hui le dernier des compagnons de la Libération. À sa mort, il reposera au Mont-Valérien.

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Lavelanet. Quatre-vingt un an après

Lavelanet. Quatre-vingt un an après

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s‘éteindra pas », déclarait depuis Londres, le 18 juin 1940, un officier alors inconnu du grand public, Charles de Gaulle. Un appel bref et puissant exhortant le peuple de France à poursuivre la lutte contre l’envahisseur allemand. Quatre-vingt un an après, ils étaient quelques-uns à commémorer cette journée historique devant le monument aux morts lavelanétien. Élus de la municipalité et conseillers départementaux côtoyaient des représentants de diverses associations d’anciens combattants et leurs fidèles porte-drapeaux. On remarquait la présence, autour de Lucien Tinirello, principal du collège Victor Hugo, des élèves de la classe défense et leur professeur, Loïc Ginières. La jeune Léa Martinez portait le drapeau confié aux élèves de cette classe. Après la lecture de la lettre du ministère des armées par Marc Sanchez, un dépôt de gerbe et la Marseillaise clôturaient cette cérémonie.

Le jour où le Général de Gaulle aurait eu l’idée de l’appel du 18 juin 40 à Huppy dans la Somme

Le jour où le Général de Gaulle aurait eu l’idée de l’appel du 18 juin 40 à Huppy dans la Somme

En 1940, c’est à Huppy, un village de 800 habitants dans la Somme, que le Général de Gaulle aurait eu l’idée de son célèbre discours après être venu fin mai de la même année.

En cette année 2021, le 81 on célèbre le 81e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle. Ce célèbre discours, prononcé à la radio de Londres, est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole.

Un événement majeur qui a marqué l’Histoire de France, mais aussi, celle d’un village de la Somme, Huppy. Car c’est dans cette bourgade de 800 habitants que le Général de Gaulle aurait eu l’idée de faire appel aux Français pour continuer le combat contre l’Allemagne.

Un passage express à Huppy en 1940 à l’origine de tout

En mai 1940, nous ne sommes qu’au début de la Seconde guerre mondiale et Charles de Gaulle n’est encore que colonel. À la tête de la 4e division cuirassée (4e DCr), il dirige le 17 mai une contre-attaque vers Montcornet, au nord-est de Laon dans l’Aisne. Offensive réussie pour une division blindée récemment constituée et dont les unités n’avaient encore jamais opéré ensemble.

Une dizaine de jours plus tard, la division se dirige au sud d’Abbeville dans la Somme dans le but d’attaquer la tête de pont allemande, l’objectif général étant de dégager les unités encerclées de la poche de Dunkerque.

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Hommage à l’historien et résistant Marc Bloch, exécuté dans l’Ain le 16 juin 1944

Hommage à l’historien et résistant Marc Bloch, exécuté dans l’Ain le 16 juin 1944

L’historien réputé et résistant a été exécuté il y a 77 ans.

Ce mercredi a été commémoré, à Caluire et à Saint Didier de Formans, le « massacre de Rousille » : le 16 juin 1944, Marc Bloch était exécuté dans ce village de l’Ain avec 32 détenus extraits de Montluc.

De généreux donateurs, membres de l’association Histoire et Patrimoine et du groupe de travail Marc Bloch, ont offert la gerbe déposée au pied de la plaque commémorative vissée l’an dernier au 21bis rue de l’Orangerie : c’était aussi l’occasion de saluer le souvenir de Blanche et René Molino qui ont hébergé à La Sablière le résistant jusqu’à son arrestation le 8 mars 1944. La boulangère a dénoncé bien involontairement « M. Blanchard » à la Gestapo alors qu’il descendait prendre le tramway place de la Boucle en sortant de chez elle. Emprisonné, il fera avec d’autres, les frais de la répression extrajudiciaire exercée par les Allemands après le débarquement allié.

Micha Roumiantzeff animait la cérémonie en présence de Patrick Ciappara, adjoint au maire. Le fils de Marc Bloch, Daniel, évoquait la fin tragique de son père, et l’historienne de Lyon 2 Cindy Biesse, auteur d’une thèse sur « 500 Justes de la Région Rhône-Alpes », revenait sur le déroulement des événements.

Ginette Kolinka, rescapée d’Auschwitz : « Maintenant, vous savez… »

Ginette Kolinka, rescapée d’Auschwitz : « Maintenant, vous savez… »

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Pendant plus de deux heures, Ginette Kolinka, 96 ans, a raconté à des collégiens son extraordinaire histoire dans l’enfer des camps de la mort, dont elle a réchappé.

Les élèves de 4e et 3e du collège de Chavagnes ont été émus par le témoignage de Ginette Kolinka (1), au centre culturel René-Monory, bien que préparés par leur professeur d’histoire Anne Lemetayer. Elle a été accueillie par le principal Grégory Adam et Joël Dazas, le maire de Loudun.
Au début de sa conférence, Ginette Kolinka montre deux photos. L’une, c’est son frère de 10 ans et l’autre, son neveu de 14 ans. Elle demande aux collégiens : « Regardez-moi bien et ces photos que je vous montre, est-ce que ce sont des gens normaux ? » La réponse est évidemment affirmative. « Pour vous, nous sommes normaux, mais pas pour les nazis, nous ne sommes pas normaux parce que nous sommes juifs. »
« Mon père, mon frère et mon neveu sont gazés à l’arrivée » Elle évoque le souvenir d’une enfance normale. Elle est née à Paris en février 1925, la petite dernière d’une famille de six filles et un garçon. « Avec mes sœurs, nous avions un stand au marché d’Aubervilliers, on vendait de la lingerie et mon père avait un atelier de confection. »
Fin décembre 1942, les juifs sont recensés dans les commissariats, la mention « juif » est apposée sur leur carte d’identité, ils sont obligés de porter une étoile jaune bordée de noir sur leurs vêtements. « En 1942, toute la famille est partie s’installer à Avignon, après un périple avec des faux papiers et l’aide de passeurs. » « En 1944, nous pensions que tout le monde avait oublié que nous étions juifs avec nos nouveaux papiers mais, autour de nous, tout le monde savait », se souvient-elle. Le 13 mars 1944 sur dénonciation, la Gestapo et la Milice viennent arrêter son père, son frère de 12 ans, son neveu de 14 ans et Ginette elle-même sur le marché.
« Nous sommes internés au camp de Drancy, le 13 avril. Nous sommes déportés en wagons à bestiaux depuis la gare de Bobigny jusqu’à Auschwitz Birkenau. Mon père, mon frère et mon neveu rejoignent les camions et sont gazés à l’arrivée. Moi, je pensais que nous allions rejoindre un camp de travail. »
Puis elle raconte l’impensable horreur : « En un instant, c’était fini, on perdait notre identité, notre humanité, il fallait se déshabiller, on nous rasait les cheveux et le sexe, on nous tatouait un matricule sur le bras. Nous étions couchés à deux sur une couchette étroite, rien pour la toilette, nous vivions dans la crasse et la puanteur, dévorés par les poux. Une humiliation intentionnelle et méthodique, accentuée par les coups des kapos, la faim et la peur. »
François de Gaalon, figure de la Résistance et ancien maire de Biéville-Quétiéville, est décédé

François de Gaalon, figure de la Résistance et ancien maire de Biéville-Quétiéville, est décédé

François de Gaalon restera une figure emblématique de la Résistance française lors de la Seconde Guerre mondiale. Il est décédé le 1er juin 2021, à 96 ans.

Né le 12 mai 1925 à Paris, François de Gaalon s’installe dans une propriété familiale de Biéville-en-Auge (Calvados) après son mariage, à la fin des années quarante. Tout d’abord agriculteur, fabriquant notamment les Petits-Suisses de la marque « La petite normande », il se consacre ensuite à son véritable métier d’expert foncier agricole jusqu’à sa retraite, qu’il prendra très tard.

Entré en résistance en 1943 sous le nom de guerre « Franck », il est affecté au service de diffusion et des faux papiers, puis fait partie du maquis de Seine-et-Oise (ex-Val d’Oise), où il prend part à de nombreuses actions « Avec beaucoup de courage et d’initiative », selon Philippe Vianney, chef du réseau Défense de la France, qui le nommera Sous-Lieutenant en août 1944, et le proposera pour la Légion d’Honneur.

 

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Ces héroïnes de guerre qui ont évolué en même temps que Joséphine Baker

Ces héroïnes de guerre qui ont évolué en même temps que Joséphine Baker

Alors qu’une pétition plaide pour la panthéonisation de Joséphine Baker, notamment en raison de son engagement auprès de la Résistance puis de l’Armée française pendant la Seconde Guerre mondiale, retraçons le parcours d’agent secret de la star des années 30, ainsi que celui de six autres femmes à la même époque.

Chevalière de la légion d’honneur, Croix de guerre, Médaille de la Résistance, ce sont trois des décorations remises à Joséphine Baker, célèbre artiste de music-hall du début du XXe siècle, femme engagée en faveur de la tolérance et contre le racisme, et pour laquelle se pose aujourd’hui l’hypothèse d’une entrée au Panthéon, à l’initiative de l’essayiste Laurent Kupferman. La consultation du site internet du Service Historique de la Défense, permet de se rendre compte que Joséphine Baker faisait partie de ces femmes aux parcours extraordinaires, pilotes, agents secrets, résistantes, dont les exploits ont été salués par l’armée française. Rappelons donc le parcours durant la Deuxième Guerre mondiale de Joséphine Baker, Anne-Marie Imbrecq, Maryse Hilsz, Claire Roman, Maryse Bastié, Suzanne Jannin et Suzanne Melk. Aussi glorieuses dans les tourments de la guerre que Charles Péguy, Alain Fournier, Romain Gary, Antoine de Saint-Exupéry, par exemple.

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Témoignage : « Danielle Casanova nous a sauvé la vie »

Témoignage : « Danielle Casanova nous a sauvé la vie »

En janvier 1943, la Résistante corse Danielle Casanova sauve une femme enceinte de la déportation. 78 ans plus tard, sa fille s’est manifestée pour la première fois.

Isaline Amalric-Choury et Christiane Lauthelier ne se sont jamais rencontrées. Pourtant, leurs vies ont toujours été liées.

La première est la nièce de la Résistante Danielle Casanova, la seconde est la fille de la Résistante Marcelle Bastien. En pleine Seconde Guerre mondiale, les deux femmes sont incarcérées au Fort de Romainville, réquisitionné depuis 1940 par les Nazis et utilisé comme camp d’internement et de transit pour la déportation.

Janvier 1943, les militaires allemands organisent un convoi. 231 femmes, Résistantes, sont rassemblées en colonnes pour être, pensent-elles, déportées en Allemagne. Parmi elles, Danielle Casanova et Marcelle Bastien, enceinte. « Danielle Casanova a organisé la Résistance dans le camp, en disant aux femmes : ‘Vous ne montez pas dans les camions tant que Marcelle est dans la colonne.’ Elles l’ont toutes écoutée et elles ne bougeaient pas. Les soldats essayaient de les pousser avec leur fusil, mais elles résistaient. Le commandant du camp est descendu. Je vais reprendre les mots de ma maman. Après un bon moment de palabre, le commandant l’a extirpée de la colonne. Donc j’imagine qu’il l’a empoignée avec très peu de délicatesse. Nous avons eu la chance de rester à Romainville, Danielle Casanova nous a sauvé la vie, surtout lorsque l’on sait que ce convoi partait pour Auschwitz », raconte Christiane Lauthelier.

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