Mois : février 2022

Un devoir d’histoire et de mémoire

Un devoir d’histoire et de mémoire

Des jeunes du Service national universel se sont plongés l’histoire de la Résistance en France et en Corrèze au musée départemental Henri-Que uille, à Neuvic.

Mercredi 16 février, dans le cadre d’un séjour de cohésion de deux semaines à l’espace 1.000 Sources de Bugeat, quarante jeunes volontaires du Service national universel (SNU) se sont retrouvés au musée départemental de la Résistance Henri-Queuille de Neuvic.

Des jeunes venus de quatre départements de la Nouvelle-Aquitaine (Creuse, Haute-Vienne, Lot-et-Garonne et Charente-Maritime). Deux modules leur ont été présentés : un par Rudy Moreau, ancien militaire de carrière, représentant l’ONACVG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre), et un second par Gilbert Baubatie, ancien professeur d’histoire, invité à venir évoquer l’histoire de la Résistance française en général, et haute corrézienne en particulier.

Parmi les « stagiaires » de ce groupe, Louis Abadia, qui souhaite devenir officier militaire, confirme qu’il est venu chercher lors de ce stage un apprentissage à la vie sociale, découvrir une certaine forme d’encadrement et appréhender tous les aspects de la hiérarchie et de l’autorité.

Quant à Rachelle, une jeune fille qui envisage de devenir médecin militaire dans la marine, elle explique que cette formation répond totalement à ses attentes avec notamment : les principes de la cohésion de groupe, les symboles autour du port de l’uniforme, mais également tout ce que représente pour elle l’autorité militaire.

Quant aux objectifs du SNU, ils peuvent être résumés ainsi : appréhender une certaine cohésion sociale, accepter la mixité, suivre une préparation à l’entrée dans la vie active civile dans la citoyenneté.

Ce stage, par l’intermédiaire d’un séjour de cohésion de douze jours, en dehors de leur département, devra être suivi par ces jeunes gens d’une mission d’intérêt général de 84 heures dans une administration publique ou au sein d’une association.

La veille, 40 autres jeunes du SNU ont aussi effectué une visite guidée du musée et ont visionné notamment, le film La Résistance en Haute-Corrèze .

L’histoire d’Henri Queuille, acteur essentiel de la Résistance nationale, a également été retracée aux jeunes volontaires.

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La propagande de Vichy sous la loupe du musée de la Résistance de Limoges

La propagande de Vichy sous la loupe du musée de la Résistance de Limoges

Jusqu’au 30 août prochain, le musée de la Résistance de Limoges expose de nombreux objets, affiches et documents de propagande créés entre 1940 et 1944 pour promouvoir l’idéologie du régime de Vichy et de la Révolution Nationale du Maréchal Pétain

Des affiches, des livres, des bibelots, des contes pour enfants, des timbres, des partitions musicales : ces documents inédits, à la fois surannés et étrangement modernes, souvent inconnus du grand public, dormaient dans les réserves du musée de la Résistance, au cœur du vieux quartier de la Cité à Limoges.

Objets exhumés d’un passé pas si lointain, à mi-chemin entre la mémoire et l’histoire, ils sont les témoins d’un passé qui hante encore nos débats du présent.

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Le 18 février 1943, la Gestapo arrête Hans et Sophie Scholl

Le 18 février 1943, la Gestapo arrête Hans et Sophie Scholl

Le 18 février 1943, la Gestapo arrête Hans et Sophie Scholl membres de la Rose Blanche, organisation de résistance au nazisme.
La Rose Blanche ou Die Weiße Rose est née en 1942, à Munich. Hans Scholl, étudiant en médecine, est envoyé comme infirmier sur le front de l’Est où il est témoin des exactions de la Wehrmacht. De retour avec son ami Alexander Schmorell, ils décident d’entrer en résistance face au « nihilisme intellectuel » du régime nazi et de distribuer des tracts pour dénoncer les atrocités commises par les nazis.
Sophie Scholl, étudiante en biologie et en philosophie, les rejoint. Elle veut agir contre le désastre en Allemagne et en Europe. Malgré l’interdiction, elle a conservé un exemplaire des Confessions de Saint-Augustin. Profondément croyants (protestants), ces deux jeunes Allemands regroupent autour d’eux quelques personnes dont Christoph Probst qui distribuent des tracts dans la rue et collent des affiches sur les murs.
Leur 6ème tract écrit : « Nous nous dressons contre l’asservissement de l’Europe par le National-socialisme, dans une affirmation nouvelle de liberté et d’honneur. » Il est distribué à environ mille exemplaires dans la nuit du 15 au 16 février 1943 à Munich. Ceux restant sont déposés à l’université. Or le concierge les voit et les dénonce à la Gestapo.
Hans et Sophie Scholl ainsi que Christoph Probst sont arrêtés le 18 février. Ils sont jugés le 22 février 1943 et décapités le même jour.
Le 27 juin 1943, Thomas Mann leur rend hommage sur les ondes de la BBC : « Courageux, magnifiques jeunes gens ! Vous ne serez pas morts en vain, vous ne serez pas oubliés »
Dévoilement de plaque

Dévoilement de plaque

Intense émotion ce matin, en présence de leur fils, de rendre hommage , là où ils vécurent plusieurs décennies, rue du Ranelagh, à Flore et Georges Loinger, et à la Résistance juive en acte qu’ils représentent eux qui ont avec OSE – Œuvre de Secours aux Enfants sauvé tant d’enfants juifs.
Avec pudeur, Serge Klarsfeld qui a eu ainsi que sa sœur la vie sauve grâce à Georges Loinger à rappeler que son livre Mémorial dédié aux plus de 11 000 enfants déportés assassinés par les nazis aurait eu bien plus de pages sans la bravoure et la détermination de résistants juifs comme les Loinger, et d’autres membres de l’OSE et des Éclaireuses et Éclaireurs Israélites en clandestinité. En ces temps de négation de l’Histoire, de résurgences antisémites, soyons dignes de leur exemple! #memoire

Ginette Kolinka, rescapée des camps : contre l’oubli (2 épisodes)

Ginette Kolinka, rescapée des camps : contre l’oubli (2 épisodes)

30 juin 1945, Ginette Cherkasky arrive chez elle, dans l’appartement familial de la rue Jean Pierre Timbaud. Elle a 20 ans et pèse 26 kg. Totalement squelettique ! Décharnée. Le résultat de sa déportation. Elle rentre de Theresienstadt après Birkenau, Bergen-Belsen et Raghun.

Son père, son frère et son neveu, juifs comme elle et déportés avec elle dans le même convoi 71, ne reviendront pas. Sa mère ne s’en remettra jamais et restera dans le mutisme jusqu’à sa mort. Au contraire, ses cinq sœurs ont tout compris et ne demandent rien à Ginette. De toute façon, comment raconter l’abject ?

« Il n’y avait aucune humanité. » Ginette Kolinka

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Newsletter n°9. Convoi 77. Pour les enseignants et chercheurs.

Newsletter n°9. Convoi 77. Pour les enseignants et chercheurs.

POUR LES ENSEIGNANTS ET CHERCHEURS
Janvier – Février 2022 Par l’équipe Convoi 77 France de Sciences Po Paris
equipeconvoi77.sciencespo@gmail.com 

– A noter dans vos agendas !
Les étudiants en master à Sciences Po Paris, engagés dans un projet collaboratif avec Convoi 77, vous invitent à assister à une conférence qu’ils organisent et qui aura pour thème :  « Commémorer la Shoah au XXIème siècle : nouveaux défis, nouvelles perspectives ? »
Un.e sociologue, un.e historien.nne ainsi qu’un.e enseignant.e qui travaille avec Convoi 77 échangeront sur les enjeux de la commémoration et les perspectives futures pour en renforcer la force et la portée, dans une discussion animée et modérée par François Heilbronn, vice-président du Mémorial de la Shoah. La conférence s’achèvera avec les questions de l’assistance.

Nous vous informerons prochainement du nom des invités conviés ainsi que des sujets abordés plus précisément, de même que les modalités d’inscription si vous souhaitez assister à l’événement.

QUAND ? Mercredi 16 mars 2022 de 19h15 à 21h15
OU ? Amphithéâtre Simone Veil, 28 rue des Saint-Pères, 75007 Paris
N’hésitez pas à nous contacter dès à présent sur cette adresse mél si vous souhaitez participer, donner vos idées, réagir … : equipeconvoi77.sciencespo@gmail.com

Déplacement mémoriel de Jean Castex à Auschwitz
L’importance de la transmission de l’histoire de la Shoah
          A l’occasion de la journée internationale de commémoration pour la mémoire des victimes de la Shoah, le Premier ministre s’est rendu à Oświęcim le 27 janvier dernier, soixante-dix-sept ans après la libération par les forces alliées du camp d’Auschwitz-Birkenau. Entouré de Serge Klarsfeld, d’Haïm Korsia, Grand Rabbin de France, et de Francis Kalifat, président du Crif, ainsi que des autorités locales, Jean Castex a rendu un hommage appuyé à la mémoire des millions de victimes, connues et inconnues, de la barbarie nazie.

Caractérisée par la présence exceptionnelle de Léon Lewkowicz et Elie Buzyn, rescapés d’Auschwitz, la visite a également été l’occasion pour le Premier ministre d’exprimer son inquiétude face à la recrudescence des actes de haine et propos révisionnistes dans la sphère publique, dénonçant en ces derniers l’œuvre de « falsificateurs de l’histoire ».

Symboles de la nécessité de cette transmission, plusieurs lycéens français ont assisté à la cérémonie avant de visiter, aux côtés du Premier ministre, le mémorial et le musée d’Auschwitz-Birkenau. Ils ont alors pu échanger avec les survivants de la Shoah, témoins des atrocités commises en ces lieux.

La portée de cette commémoration est d’autant plus forte que la visite du Premier ministre précédait de quelques heures la participation du Président de la République et du ministre de l’Éducation Nationale à la cérémonie « Témoignage, Mémoire, Enseignement, Histoire : transmettre la Shoah aux générations futures » au sein du Conseil de l’Europe, à Strasbourg.

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La persécution française des nomades entre 1939 et 1946

La persécution française des nomades entre 1939 et 1946

Dans Les nomades face à la guerre, Lise Foisneau met à jour la violence de la politique de l’État contre les nomades via leur assignation à résidence. Une réalité effroyable jusqu’à présent méconnue.

Peu d’historiens ont étudié le sort des nomades, en France, durant la Seconde Guerre mondiale. Et les travaux menés depuis les années 1980 se sont focalisés sur un aspect de la répression : leur internement dans des camps. Éthnologue chargée de recherche au CNRS, Lise Foisneau élargit la focale : elle s’intéresse aux mesures de surveillance et de contrôle prises par l’État avant même le vote des pleins pouvoirs à Pétain, jusqu’à la situation d’après-guerre ; et surtout elle s’attache à la résistance des nomades face à l’inflation bureaucratique et répressive.

Depuis la loi du 16 juillet 1912 existaient en France des statuts différents pour trois catégories d’individus exerçant des professions ambulantes : les marchands ambulants, les forains et les nomades. Entre autres contraintes bureaucratiques, les nomades devaient posséder un carnet anthropométrique individuel et faire systématiquement viser leurs arrivées et départs dans les communes. Ainsi, la discrimination des nomades n’est pas un phénomène nouveau lorsque la guerre commence.

Cependant, le 6 avril 1940, un décret vient bouleverser le mode de vie des nomades en interdisant leur circulation et en les assignant à résidence. L’État prétexte que leurs déplacements incessants leur permettraient de recueillir de nombreux et importants renseignements – « pour la Défense nationale un danger très sérieux » ! Quand elles ne sont pas internées dans des camps, les familles se trouvent ainsi rattachées au territoire d’une commune ou d’un canton, sous la surveillance de la brigade de gendarmerie locale, soumises au couvre-feu, dans l’impossibilité de pratiquer leurs métiers ambulants. Il s’ensuit des conditions sociales et sanitaires dramatiques.

Pour Lise Foisneau, on est là au cœur d’un processus de « déshumanisation », puisque l’État contraint, sous peine de lourdes sanctions, une population à renoncer à sa manière d’être au monde. De plus, mettant en œuvre en réalité une politique raciste (sous couvert des indices que seraient les modes de vie, le manque de « morale » ou encore des « caractéristiques ethniques » particulières), il n’a prévu aucun moyen. Les nomades développent seuls des stratégies de survie, dans le climat difficile de l’Occupation allemande. Aiguillonnées par la politique pétainiste, les populations voisines des lieux d’assignation sont souvent hostiles… et parfois solidaires.

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Jeudi 10 mars – Journée d’étude « Femmes en résistance, d’ici et d’ailleurs, de 1940 à nos jours »

Jeudi 10 mars – Journée d’étude « Femmes en résistance, d’ici et d’ailleurs, de 1940 à nos jours »

Le Musée de la Résistance & de la Déportation accueille le jeudi 10 mars 2022 de 9h00 à 16h30 une journée d’étude « Femmes en résistance, d’ici et d’ailleurs, de 1940 à nos jours ».  Regards posés sur les femmes en résistance, depuis les figures connues ou méconnues de la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à leurs combats les plus contemporains à travers le monde.

Journée d’étude

« Femmes en résistance, d’ici et d’ailleurs, de 1940 à nos jours »

Le jeudi 10 mars 2022 de 9h00 à 16h30

Au Musée départemental de la Résistance & de la Déportation

Programme :

  • 8h45 : Temps d’accueil

 

  • De 9h à 12h : Femmes en Résistance dans la Seconde Guerre mondiale – Modération : Catherine Valenti, Maitresse de conférence en Histoire contemporaine, Université Toulouse II Jean Jaurès
    • 9h : « Le rôle et la place des femmes dans la Résistance : des époques, des regards.  », Thomas Fontaine, historien et directeur du Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne. – Au lendemain de la Libération, dans une société où les hommes sont toujours au centre, le rôle des femmes dans la Résistance fut minoré. Les années 1970 interrogèrent cette vision qu’aujourd’hui la recherche scientifique reprend, en questionnant le rôle et de la place des femmes dans le combat clandestin, en tenant compte des hommages et de la mise en avant de plusieurs personnalités que sont Lucie Aubrac ou Germaine Tillion, en rappelant la nécessité de tenir compte des mentalités et de la société qui relient l’expérience résistante.
    • 10h : « Genre et engagement dans la Résistance : l’exemple d’Anne-Marie Walters », Guillaume Pollack, Docteur en histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Durant la Seconde Guerre mondiale, une poignée de femmes furent parachutées en France pour mener une guerre clandestine contre le nazisme au sein de réseaux de résistance. Beaucoup d’entre elles ont été arrêtées et tuées dans les camps de concentration. Cet épisode a fasciné l’opinion publique britannique et a suscité un grand nombre d’ouvrages racontant leurs actions. En France, en revanche, cet engagement demeure peu connu. Cet article propose d’étudier l’action d’une de ces femmes, Anne-Marie Walters, et de poursuivre les études récentes consacrées au genre de la résistance en présentant le cas concret de la résistante Anne-Marie Walters du réseau Wheelwright.
    • 10h45 : « Questionner la Shoah par le prisme du genre », Caroline François, Chargée des expositions itinérantes au Mémorial de la Shoah. – Comment un génocide, un crime de masse, une réalité issue de la haine et de la violence totale et priori indifférenciée à l’égard d’un groupe de population peuvent être approchés par les études de genre ? Durant la mise en œuvre de la « Solution finale », certains épisodes ont pourtant pu faire l’objet d’une différenciation de genre du fait du contexte local, social ou chronologique, et qu’il convient d’analyser.
    • 11h30 : « La place des femmes dans la muséographie relative à la Seconde Guerre mondiale : évolutions, enjeux et perspectives au sein du Musée départemental de la Résistance & de la Déportation », Catherine Monnot-Berranger, responsable de la médiation culturelle du MDR&D. – Longtemps invisibilisée, la place des femmes dans les différentes formes et mouvements de résistance n’a connu une réhabilitation récente et toujours en construction dans l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale. Comment cette évolution a-t-elle pu concrètement se traduire dans la démarche de valorisation des collections et de médiation envers le grand public qui est celle d’un musée comme le MDR&D, et comment continue-t-elle de renouveler les connaissances, le discours et les pratiques ?

 

  • 12h15 : pause méridienne

 

  • 14h – 16h30 : Résistantes d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs – Modératrice : Sylvie Chaperon, Professeure des Universités en histoire contemporaine, Université Toulouse II Jean Jaurès – Laboratoire FRAMESPA
    • 14h : « L’Espagne : de la dictature franquiste à l’avant-garde dans la lutte contre les violences machistes », Gloria Casas Vila, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès. Chercheuse au CERTOP-CNRS et chercheuse associée au Centre Antígona (Univ. Autonome de Barcelone) – « Parce qu’elles ont été, nous sommes ; parce que nous sommes, elles seront » (« Porque fueron, somos ; porque somos, serán »), ce slogan très répandu du mouvement féministe espagnol revendique l’inscription des mouvements actuels dans les luttes passées. Dans une perspective socio-historique, cette présentation se propose de revenir sur la généalogie des luttes féministes espagnoles contre les violences machistes envers les femmes, en tentant d’expliquer pourquoi l’Espagne, malgré 40 ans de dictature franquiste (1939-1975), est considérée aujourd’hui comme un pays à l’avant-garde de ce combat.
    • 14h45 : « Ces femmes qui luttent contre le féminicide au Mexique », Marie-Agnès Palaisi, professeure des Universités en Littérature à l’Université Toulouse II-Jean Jaurès et directrice adjointe du Centre d’Etudes Ibériques et Ibéro-Américaines (CEIIBA-Toulouse) – Au Mexique, le nombre de féminicides n’a cessé de croitre depuis 1993. La situation géographique du pays, à la frontière entre l’Amérique latine et les Etats-Unis, en a fait une route principale pour toutes sortes de trafic, dont celui de la drogue est le plus emblématique de la corruption des institutions étatiques. La population et les femmes en particulier, sont des victimes directes et indirectes de cette situation pour l’heure sans issue, où la violence et le crime sont devenus un travail comme les autres. Cette présentation dressera une série de portraits de femmes qui se sont refusées à la résignation ou la victimisation, depuis des disciplines différentes et depuis une réflexion fine et complexe sur le fonctionnement de la violence masculine.
    • 15h30 : « Taslima Nasreen, Ayaan Hirsi Ali, Malala Yousafzai : parcours de trois femmes engagées », Catherine Valenti, Maitresse de conférence en Histoire contemporaine, Université Toulouse II Jean Jaurès – Quoi de commun entre une écrivaine bangladaise, une femme politique d’origine somalienne et une jeune écolière pakistanaise ? Toutes les trois ont refusé de se résigner au destin qui leur était imposé en tant que femmes, et ont résisté à une oppression religieuse qui les empêchait de se réaliser en tant qu’individus. Souvent au péril de leur vie, elles ont affirmé leur liberté d’écrire, d’exercer des fonctions politiques ou tout simplement de s’instruire. Leur parcours rappelle que, dans de nombreux pays du monde, l’égalité entre les femmes et les hommes est encore loin d’être acquise aujourd’hui.

Ouverte au grand public, réservation recommandée :

Retrouvez-nous :

MDR&D – 52 allées des demoiselles, 31400 Toulouse

Accès : Bus Linéo 7 – Arrêt Demouilles / Métro Saint-Michel Marcel Langer (Ligne B)

Nénette et Rintintin, symboles oubliés de la Résistance, renaissent sous la plume de Jean-Luc Aubarbier

Nénette et Rintintin, symboles oubliés de la Résistance, renaissent sous la plume de Jean-Luc Aubarbier

Ce sont deux petites silhouettes en laine surgies du passé. Dans son dernier roman « Un kibboutz en Corrèze », l’auteur sarladais Jean-Luc Aubarbier ressuscite Nénette et Rintintin, ces poupées qui, pendant les deux guerres, ont soutenu le moral des troupes.

Elles ne payent pas vraiment de mine et pourtant leur pouvoir est celui d’un fétiche, quasi magique. Qui se souvient de Nénette et Rintintin ? Ces petites poupées, littéralement fabriquées avec quelques bouts de ficelle – ou plutôt de laine -sont devenues au fil des conflits des symboles de la résistance de la France à l’envahisseur allemand. Une tradition aujourd’hui presque oubliée que Jean-Luc Aubarbier a exhumée dans son roman Un kibboutz en Corrèze (Presses de la Cité, septembre 2021)

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Déportés, prisonniers ou résistants, les « Visages » de la Seconde Guerre mondiale exposés à Lyon

Déportés, prisonniers ou résistants, les « Visages » de la Seconde Guerre mondiale exposés à Lyon

Le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon célèbre ses trente ans et met en avant les visages de la guerre. Des portraits issus des collections du musée, dans une exposition qui rend hommage à tous ceux qui ont subi ou lutté contre la barbarie. A découvrir jusqu’au 18 septembre 2022
30 ans de collections, et une multitude de visages. Visages de résistants, de libérateurs, d’oppresseurs, de survivants de la Shoah, et de prisonniers de guerre. Des portraits, en photo ou en peinture, qui nous plongent au cœur de la Seconde guerre. Autant de témoignages, directs ou indirects, regroupés pour cette exposition à l’occasion du trentième anniversaire du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon. Des visages qui captent le regard des visiteurs, incarnant l’oppression, la douleur de l’absence ou la détermination.

Des visages, et des regards saisissants, comme cette série de portraits suspendus de prisonniers de guerre dans un stalag allemand, peints par le Lyonnais Jean Billon, témoignant d’un quotidien de désespoir et d’attente, et surtout d’un après peu glorieux : « Sur le plan psychologique, c’était très compliqué d’être prisonnier, ça veut dire aussi que, quelque part, on a perdu la guerre, et ce n’était pas une histoire héroïque. Donc à la Libération on a parlé des résistants, on a parlé de la souffrance des déportés, mais beaucoup moins des prisonniers de guerre, et c’est un juste hommage à leur faire aujourd’hui que de venir les regarder », raconte Isabelle Doré-Rivé la commissaire de l’exposition.

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