Le 18 février 1943, la Gestapo arrête Hans et Sophie Scholl
Le 18 février 1943, la Gestapo arrête Hans et Sophie Scholl membres de la Rose Blanche, organisation de résistance au nazisme.
La Rose Blanche ou Die Weiße Rose est née en 1942, à Munich. Hans Scholl, étudiant en médecine, est envoyé comme infirmier sur le front de l’Est où il est témoin des exactions de la Wehrmacht. De retour avec son ami Alexander Schmorell, ils décident d’entrer en résistance face au « nihilisme intellectuel » du régime nazi et de distribuer des tracts pour dénoncer les atrocités commises par les nazis.
Sophie Scholl, étudiante en biologie et en philosophie, les rejoint. Elle veut agir contre le désastre en Allemagne et en Europe. Malgré l’interdiction, elle a conservé un exemplaire des Confessions de Saint-Augustin. Profondément croyants (protestants), ces deux jeunes Allemands regroupent autour d’eux quelques personnes dont Christoph Probst qui distribuent des tracts dans la rue et collent des affiches sur les murs.
Leur 6ème tract écrit : « Nous nous dressons contre l’asservissement de l’Europe par le National-socialisme, dans une affirmation nouvelle de liberté et d’honneur. » Il est distribué à environ mille exemplaires dans la nuit du 15 au 16 février 1943 à Munich. Ceux restant sont déposés à l’université. Or le concierge les voit et les dénonce à la Gestapo.
Hans et Sophie Scholl ainsi que Christoph Probst sont arrêtés le 18 février. Ils sont jugés le 22 février 1943 et décapités le même jour.
Le 27 juin 1943, Thomas Mann leur rend hommage sur les ondes de la BBC : « Courageux, magnifiques jeunes gens ! Vous ne serez pas morts en vain, vous ne serez pas oubliés »