PROGRAMME DE LA JNR 022
Pierre Charret a narré aux collégiens de La Madeleine sa résistance d’élève instituteur
Après avoir parcouru en détail le « siècle des guerres », Pierre Charret, 96 ans, a confié aux collégiens d’Yvonne-Abbas, à La Madeleine, ce qui l’avait poussé à la Résistance. « Dans la famille de ma mère, l’aîné a conduit des camions jusqu’à l’armée républicaine espagnole. J’étais en vacances chez mes grands-parents, dans le Limousin, et je l’écoutais raconter les atrocités commises par les fascistes d’Espagne. »
Après avoir parcouru en détail le « siècle des guerres », Pierre Charret, 96 ans, a confié aux collégiens d’Yvonne-Abbas, à La Madeleine, ce qui l’avait poussé à la Résistance. « Dans la famille de ma mère, l’aîné a conduit des camions jusqu’à l’armée républicaine espagnole. J’étais en vacances chez mes grands-parents, dans le Limousin, et je l’écoutais raconter les atrocités commises par les fascistes d’Espagne. »
Pierre Charret intègre l’École normale supérieure de Guéret (Creuse) en 1942. Pendant l’été 43, « un camarade aide à ravitailler un maquis avec les paysans et fraternise avec les résistants. Leur principale action était de faire dérailler les trains sur la ligne Paris-Toulouse. »
À la rentrée, quatre de ces élèves instituteurs décident de créer un groupe de Francs Tireurs Partisans, baptisé René Laforge en mémoire d’un normalien fusillé près de Dijon. Très vite, il compte une quinzaine de membres. Il se réunit et cache des armes au domicile d’un copain, Pierre Jamet, qui mourra en déportation. Une nuit, il vole des explosifs dans des caves de granit non gardées, près de Guéret. Une autre nuit, les instit’ font le plein de tickets de ravitaillement grâce à leurs vélos tous feux éteints.
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Comment Jean Moulin est-il entré dans la Résistance ?
Il incarne à lui seul la Résistance française sous l’Occupation. Missionné par le général de Gaulle à Londres, Jean Moulin a unifié les forces intérieures avant d’être victime de la barbarie nazie. Mais pourquoi et comment le plus jeune préfet de France en 1937 est-il entré en Résistance ?
Pourquoi Jean Moulin est-il considéré comme un héros national ?
Né à Béziers en juin 1899, Jean Moulin fait des études de droit à l’université de Montpellier et rejoint l’administration préfectorale après la Première Guerre mondiale. Lettré, cultivé, passionné par les arts, il affiche très tôt des convictions laïques et républicaines. En 1925, il devient, à Albertville, le plus jeune sous-préfet de France.
Sa carrière l’amène au ministère de l’Air, où il entre en 1936 comme chef de cabinet du ministre Pierre Cot, auprès de qui il confirme ses idéaux de gauche. Alors que la guerre civile espagnole bat son plein, il participe à approvisionner en armes les républicains qui tentent de résister aux nationalistes du dictateur Franco.
En janvier 1937, il arrive à la tête de la préfecture de l’Aveyron, à Rodez, avant d’être muté en Eure-et-Loir, à Chartres. Il est alors le plus jeune préfet de France. Quelques mois plus tard, quand éclate la Seconde Guerre mondiale, il s’engage comme sergent-mitrailleur dans l’armée de l’air. Très vite, il est déclaré inapte pour un problème de vue. Il force alors le destin en exigeant une contre-visite à Tours, qui cette fois le déclare apte. Mais le Ministère de l’Intérieur l’oblige à conserver son poste de préfet. Malgré l’exode de la population suite aux avancées des troupes de l’Axe, Jean Moulin reste à son poste et se prépare à recevoir l’ennemi.
Ginette Kolinka à Limoges pour un témoignage inestimable
À 97 ans, l’ancienne déportée raconte inlassablement son histoire pour sensibiliser les générations futures et former de nouveaux « passeurs de mémoire ».
La rencontre a eu lieu ce jeudi 19 mai au musée de la résistance de Limoges : Ginette Kolinka, 97 ans, l’une des dernières survivantes des camps de concentration, est revenue sur son parcours devant les élèves de plusieurs collèges de Haute-Vienne.
Dénonciation, déportation
Ginette Kolinka, juive et athée, a grandi à Aubervilliers avec ses parents, ses cinq sœurs et son frère.
Après le début de la guerre, en juillet 1942, sa famille rejoint la zone libre et se réfugie à Avignon.
Le 13 mars 1944, à la suite d’une dénonciation, Ginette Kolinka est arrêtée par la Gestapo avec son père, son frère, et son neveu. Elle a 19 ans. Un mois plus tard, la famille est déportée vers le camp d’Auschwitz-Birkenau. Son père et son frère sont gazés. Ginette Kolinka rejoint le camp des femmes.
En mai 1945, elle change de camp, et à son arrivée, elle est accueillie par les Alliés, vainqueurs de la guerre. Elle pèse alors 26 kilos. Elle retrouve à Paris les membres de sa famille qui ont survécu : sa mère et quatre de ses cinq sœurs.
« L’humiliation, c’était une façon de nous tuer ».
Pendant son récit, Ginette Kolinka décrit sans détour et sans tabou de choses qu’on ne trouve pas dans les livres d’histoire : un vécu en détail de ses conditions de détention. Elle parle de l’hygiène, explique comment les déportés faisaient leurs besoins à une centaine dans le même trou, comment ils désinfectaient leurs plaies avec leur urine pour éviter de mourir d’une infection.
À Brest, une plaque en la mémoire d’Irène Vallé, résistante de la première heure
Dans le cadre du 75e anniversaire de l’attribution par la Nation, de la médaille de la résistance à la ville de Brest, et du dixième anniversaire de son décès, une plaque à la mémoire d’Irène Vallé a été dévoilée samedi 21 mai, dans le quartier du Restic.
Agent très actif de la Résistance
Résistante, officier de la Légion d’honneur, Irène Vallé (Davené, de son nom de jeune fille) est née le 21 mai 1921 à Rennes. Entrée très tôt dans la résistance, elle est dénoncée et arrêtée le 7 avril 1942. Après un an de prison, elle devient un agent très actif de la Résistance sous le nom de « Claudine ». Elle fut une des seules femmes à avoir eu des responsabilités nationales chez les Forces françaises de l’intérieur.
« J’ai donné ma jeunesse à mon pays, et j’ai eu la chance de m’en être sortie », témoignait-elle souvent, dans les établissements scolaires où elle transmettait les valeurs de la Résistance. En présence de nombreuses personnalités civiles et militaires, son fils Philippe Vallé, son arrière-petite-fille Inès (5 ans) et François Cuillandre, le maire de Brest, ont dévoilé la plaque de la rue qui porte désormais son nom.
Balade en ville « La résistance à Brest »
mar. 24/05 2022
De 20h00 à 21h30
Rue Frézier
29200 Brest
Dans le cadre du 75ème anniversaire de la remise de la médaille de la Résistance française à la ville de Brest, l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance et l’association Brest 44 vous racontent l’histoire des femmes et des hommes qui ont permis l’organisation de la Résistance à Brest, sous diverses formes, pendant l’Occupation.
Cette balade est accompagnée par les comédiens de la compagnie du Septième Cercle.
Départ rue Frézier, derrière l’Hôtel de ville
Pour toutes et tous
Gratuit et sans réservation
Durée : 1h30
Comment faire sans compagnon de la Libération
Depuis la mort de Hubert Germain, l’ordre de la Libération est orphelin. À la veille des 80 ans de Bir Hakeim, le général Baptiste explique sa stratégie.
Les 80 ans de Bir Hakeim, qui seront célébrés avec un colloque le 19 mai, raniment une question dont l’ordre de la Libération ne peut faire l’économie depuis le 12 octobre dernier et la disparition du dernier des 1 038 compagnons de la Libération, Hubert Germain : comment perdurer quand on est un ordre sans membre vivant ? Une autre manière d’être confronté à cette question qui préoccupe notre société : la vie d’après ?
Cette question, le général Christian Baptiste, à la tête de l’ordre depuis 2017, et qui est le premier patron à ne pas être compagnon de la Libération, se l’était posée dès sa nomination. « Quand j’ai rencontré Emmanuel Macron en août 2017, je lui ai fait comprendre que ce serait sans doute sous son quinquennat que le dernier compagnon s’en irait. L’ordre serait alors en danger. Soit on perdure sous votre autorité, soit on disparaît, lui ai-je dit. » Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que l’administration française n’aurait en effet pas tardé à subordonner l’ordre de la Libération, que l’armée aurait assez vite jeté son dévolu sur la splendide aile Louis XV des Invalides que le musée occupe aujourd’hui, bref, que l’ordre n’aurait pas survécu à ses récipiendaires.