« Les Enfants du 209,rue Saint Maur, Paris 10e » !
Sur Arte le Lundi 27 janvier à 22 h 35
Au terme d’une longue enquête, Ruth Zylberman a retrouvé les habitants d’un immeuble parisien dont l’enfance avait été saccagée sous l’Occupation. Alliant rigueur historique et créativité visuelle, un film documentaire magnifique.
Avant-guerre, avant que Vichy ne recense les juifs – étrangers et français –, avant que leurs biens ne soient spoliés, avant la rafle du Vel d’Hiv’ de juillet 1942 et les déportations vers Auschwitz, à quoi ressemblait la vie au 209, rue Saint-Maur ? Chassés d’Allemagne ou ayant fui les pogroms d’Europe centrale, un tiers des habitants de cet immeuble du 10e arrondissement est de confession juive. Chez les Diamant, ils sont huit : les parents, trois enfants nés en Pologne et trois en France. Aujourd’hui installée à Tel-Aviv, Odette est la seule survivante. Chez les Baum, des deux enfants, Marguerite et Albert, seul ce dernier a survécu. Depuis Melbourne, en Australie, Berthe Rolider évoque la pièce unique qu’elle partageait avec père et mère. Chez les Goldszstajn, si René, âgé de 19 mois au moment des rafles, peut encore témoigner, c’est à la concierge, Mme Massacré, qu’il le doit. Sa mère l’a jeté dans ses bras lors de son arrestation en 1944, raconte « Miquette », la petite-fille de la gardienne. Les Osman, eux, ont eu le temps de confier Henry, 5 ans, à une organisation clandestine juive. Après cinq familles d’accueil, il a pu fonder sa propre famille aux États-Unis. Au 209, il y avait aussi Jeanine Dinanceau, dont le père a caché Thérèse et ses parents dans une pièce de 6 mètres carrés jusqu’à la Libération. Courageux quand on a comme lui un fils dans la LVF (Légion des volontaires français). Certains s’en souviennent aussi, l’inspecteur Migeon, qui habitait là, a frappé à plusieurs portes pour prévenir de l’arrivée de ses collègues…
Communiste, juive, résistante, elle témoigne sur RFI
La marche du Monde www.rfi.fr, à partir d’aujourd’hui Diffusé dimanche 26 janvier à 11 h 10 sur l’antenne de RFI
Paulette Sliwka-Sarcey a plus de 95 ans et a vécu l’horreur de la déportation à Auschwitz-Birkenau, en 1943. Un témoignage saisissant sur l’univers concentrationnaire.
«Nous , nous étions un groupe, une organisation. Il y avait toujours quelqu’un pour soutenir l’autre. Pour survivre, et témoigner. » Paulette Sarcey, au micro de Valérie Nivelon, raconte ses années de résistance et de déportation. Et c’est bouleversant, tant sa voix sonne clair, tant ses souvenirs sont précis dans l’horreur, mais aussi dans la pudeur. Ses paroles sont pour RFI le moyen de célébrer le 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz.
Paulette Sarcey est née en 1924 à Paris, dans le quartier de Belleville, de parents juifs polonais persécutés pour leurs opinions communistes dans leur pays d’origine. Elle joue dans la rue, elle participe aux patronages fondés par son père et d’autres militants. Quand les nazis débarquent à Paris, elle refuse de porter l’étoile jaune. Et entre dans la clandestinité, avec un groupe de militants, dont Henri Krasucki, alors son compagnon. Ils étaient 27 membres : ils ne sont plus que 6, à son retour d’Auschwitz, en 1945. Leurs missions : balancer des tracts dans les cinémas, saboter des entreprises…
Et ce que raconte Paulette Sarcey, c’est la façon dont elle a survécu, après que son réseau a été trahi : par la solidarité avec les membres de son groupe, d’abord à Drancy, puis dans le convoi, le 23 juin 1943, qui envoie ces hommes, ces femmes et ces enfants vers l’horreur. Mais elle dit aussi la force de la solidarité quand l’espoir est réduit à néant, les sabotages dans le camp, les dons de nourriture aux plus faibles, les chaussures et la gamelle qu’on doit protéger pour survivre. Avec au cœur cette force du collectif, qui se renoue à l’intérieur du camp. Elle évoque son hébétude devant la liberté retrouvée, aussi. Et cette force de combattre, qui la porte jusqu’à aujourd’hui.
L’intégralité de l’entretien avec Paulette Sarcey ainsi que le film Cité de la Muette, qui en reprend quelques extraits, sortiront en DVD fin janvier dans une coédition Ciné-Archives et Périphérie.
C’est l’histoire héroïque, tragique, mais oubliée d’une centaine de lycéens et étudiants à Paris. Pour lutter contre les nazis sous l’Occupation, les membres du Corps franc Liberté ont risqué leur vie. Au Fipadoc, à Biarritz, le documentariste David André rappelle, avec « Les lycéens, le traître et les nazis », le sens et l’importance de leur engagement.
Ils ont distribué des tracts, cassé des portraits du maréchal Pétain, se sont montrés solidaire avec les juifs et ont contribué à préparer le débarquement des Alliés… Malgré leur courage et leur sacrifice au nom d’une société plus humaine, l’histoire de ces jeunes Français prêts à mourir est aujourd’hui occultée. Entretien avec David André, sur son film Les lycéens, le traître et les nazis, présenté en compétition au Festival international du documentaire (Fipadoc) de Biarritz.
RFI: Vous avez sciemment intitulé votre documentaire Les lycéens, le traître et les nazis, sachant qu’on avait beaucoup entendu parler des nazis, très souvent aussi de la collaboration et des traîtres si l’on pense aux histoires des femmes tondues après la Libération, mais très peu de la résistance lycéenne. Pourquoi ce sacrifice ultime d’une centaine de jeunes est pratiquement tombé dans l’oubli?
David André: Je ne sais pas pourquoi cette histoire de lycéens n’a pas encore été traitée jusqu’à aujourd’hui. C’est étrange, parce que c’est quand même l’histoire importante et majeure d’un grand réseau de résistance lycéenne contre les nazis sous l’Occupation à Paris. Donc, je suis un peu étonné qu’il n’y a pas eu de film avant moi. Il y a eu quelques livres écrits par des historiens du Centre de la France, puisque c’est là qu’a eu lieu la tragédie. Ces historiens m’ont dit que cette tragédie de La Ferté-Saint-Aubin s’est passée le même jour que le grand massacre commis par le régiment SS « Das Reich » à Oradour-sur-Glane [624 hommes, femmes et enfants tués, NDLR], le 10 juin 1944. C’est peut-être la raison pour laquelle on ne se souvient pas de cette histoire de lycéens résistants massacrés.
Qu’était ce Corps franc Liberté?
Dans les réseaux de résistance, il y avait des secteurs « Intelligence » : le renseignement, l’espionnage, qui faisaient remonter beaucoup de données, notamment à Londres. Et puis, il y avait des secteurs « Action », avec des gens prêts à faire des sabotages, à se battre, à prendre les armes dans des conditions très risquées. Les corps francs étaient des unités destinées à prendre un jour des armes. Le jour où il y aurait le soulèvement général, il fallait être prêt. Et ces lycéens faisaient partie d’un de ces Corps franc Liberté. Ils étaient jeunes : 15, 16, 17 ans, mais formés à la clandestinité et à la lutte armée.
Votre film commence avec des images spectaculaires du débarquement des Alliés. Est-ce que c’était facile de trouver des images de lycéens de cette époque?
C’était très difficile, puisque, évidemment, les lycéens de l’époque n’avaient pas d’iPhones… Il y a très peu d’images, à part de quelques images de la propagande du régime de Vichy qui collaborait avec l’Allemagne et parlait du « redressement national de la jeunesse », etc. Donc, il n’y a pas d’images. C’était toute la difficulté de ce projet. Comment raconter cette histoire extraordinaire, alors qu’il n’y a que très peu d’images. Pour cela, j’ai eu recours à un dispositif de création afin de redonner vie à l’histoire de ce réseau de lycéens résistants.
Le Centre de la Résistance, de la Déportation et de la Mémoire (CRDM) a été inauguré le 9 novembre 2019 à Blois. Il a dévoilé sa programmation du premier trimestre 2020.
Un comité de programmation avait alors été mis en place « afin de faire le lien entre les différents acteurs de la culture sur la ville et le département », explique Yves Olivier, conseiller municipal délégué au CRDM.
Soucieux » d’élargir le champ des connaissances « , ce comité vient de dévoiler le programme du premier trimestre 2020 du lieu d’expositions avec deux axes principaux : l’instauration d’un rendez-vous un jeudi par mois et la participation aux grands événements qui rythment la vie culturelle blésoise – Bd Boum, Les Rendez-vous de l’histoire ou encore la Semaine Elles.
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EXPOSITION TEMPORAIRE » LES ENFANTS DE LA RÉSISTANCE «
Imaginée comme si elle était l’adaptation d’un vrai journal intime, la série « Les enfants de la Résistance » est une bande dessinée d’une grande rigueur historique. Les auteurs, Vincent Dugomier et Benoît Ers, évoquent des grandes étapes de la Seconde Guerre mondiale telles que les ont diversement vécues les Françaises et les Français.
> Jusqu’au 23 février 2020.
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CONFÉRENCE » LA REPRÉSENTATION DE LA RÉSISTANCE DANS LA BANDE DESSINÉE «
La bande dessinée aborde désormais de front tous les thèmes. La manière de relater en BD des récits liés à la Résistance intérieure entre 1939 et 1945 a évolué au fil des années. Ainsi, Hervé Cannet, plus connu dans le monde du neuvième art sous le nom de » Erwann Tancé » va essayer de montrer les différentes facettes de la BD qui va du roman graphique à la biographie, et qui souligne « le rôle des maquis, des parachutages, des femmes et de la répression « .
> Jeudi 23 janvier 2020 à 18 h 30.
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RENCONTRE AVEC HÉLÈNE STAES, RESPONSABLE PÉDAGOGIQUE DE LA FONDATION DE LA RÉSISTANCE
Dans le cadre du concours national de la Résistance et de la déportation, le CRDM propose aux lycéens trois rendez-vous pour leur permettre d’illustrer le thème de l’année 2019/2020 » 1940 entrer en résistance, comprendre, refuser, résister « , dont cette rencontre est le premier.
Hélène Staes, professeure d’histoire en charge des activités pédagogiques de la Fondation de la Résistance à Paris, proposera aux élèves les enjeux de la question et les axes à travailler, en proposant un éventail de ressources documentaires. Si cet atelier est d’abord destiné aux élèves qui préparent le concours, il est néanmoins ouvert à toute personne intéressée par le sujet.
> Mercredi 22 janvier à 15h30.
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RENCONTRE/CONFÉRENCE » UN VILLAGE FRANÇAIS : UNE HISTOIRE À HAUTEUR D’HOMMES ET DE FEMMES «
Bernard Papin, maître de conférences à l’université Sorbonne nouvelle, se penchera sur la série télévisée française » Un village français « et sur la mise en scène fictionnelle des phases majeures de la résistance à l’occupant. Il s’attardera sur un épisode singulier : la transposition dans le » village français » (saison V, épisode 10) du défilé des maquisards à Oyonnax le 11 novembre 1943 dont voici la bande annonce ci-dessous.
> Jeudi 30 janvier 2020 à 18 h 30. Réservation conseillée.
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PROJECTION DU FILM « MA VIE DESSINÉE »
De 1923 à 1955, Arnaud de Roquefeuil, riche propriétaire terrien du Cotentin, a chroniqué sa vie sous forme de bande dessinée, en couleurs aquarellées. Il a ainsi raconté des événements intimes mais aussi la grande histoire, celle de la Seconde Guerre mondiale, qu’il a traversée depuis sa mobilisation sur la ligne Maginot jusqu’à son arrestation comme résistant en 1944. Les dessins, enrichis d’images d’hier et d’aujourd’hui, sont rendus vivants par les voix de Michel Bouquet et Guillaume de Tonquédec.
> Mercredi 19 février 2020 à 15 h et 18 h 30.
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LA COMPAGNIE l’INTRUSE PRÉSENTE » NATHALIE LIT ELZBIETA »
Nathalie Kiniecik propose d’entrer dans l’univers singulier d’Elzbieta, illustratrice et écrivaine franco-polonaise, notamment de littérature jeunesse et à qui l’on doit les albums Flou-Flou et Musette, Petit-Gris…
> Jeudi 27 février 2020 à 16 heures.
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PROJECTION DU FILM » LA DERNIÈRE D’ENTRE ELLES «
A partir du récit de 40 pages rédigé par sa grand-mère Fernande après son retour de déportation à Auschwitz-Birkenau, et du témoignage de Rosette, dernière survivante du groupe Fernande, Pierre Goetschel reconstitue ce que fut l’expérience concentrationnaire de ces femmes. Projection en présence du réalisateur.
> Jeudi 12 mars 2020 à 18 h30.
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CONFÉRENCE » LES FEMMES DANS LA RÉSISTANCE «
Cédric Delaunay, professeur agrégé d’histoire-géographie au lycée Descartes de Tours et chargé de cours à l’université François Rabelais de Tours – et qui, rappelle Yves Olivier, fait partie du comité scientifique du Centre de la Résistance – donnera une conférence dans le cadre de la Semaine Elles du 6 au 15 mars 2020.
> Samedi 14 mars 2020 à 16 heures.
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JEU DE SOCIÉTÉ » RÉSEAUX »
Les jeunes, et les moins jeunes d’ailleurs, pourront venir découvrir comment fonctionnaient les réseaux clandestins, et prendre conscience des risques encourus par les résistants comme de leurs actes héroïques. Dans Réseaux, les joueurs incarnent les chefs de réseaux de Résistance de l’ancienne Seine-et-Oise pendant la Seconde Guerre mondiale. Le but : déstabiliser les troupes d’occupation allemandes en opérant des missions de sabotage, de propagande, d’espionnage et d’attaque.
> Mercredi 18 mars 2020. Entrée dans la limite des places disponibles. Réservation conseillée au 02.54.44.67.40.
Programmation exceptionnelle dès le jeudi 23 janvier sur France Culture et franceculture.fr
avec la participation notamment de Christophe Cognet réalisateur et scénariste, pour son ouvrage Éclats : prises de vue clandestines des camps nazis
Armand Bulwa : rescapé du camp de Buchenwald, il publie un livre de mémoires, «Après le bois de hêtres» aux éditions L’Archipel
et avec Olivier Lalieu, historien au Mémorial de la Shoah à Paris
Le 27 janvier 1945, les soldats soviétiques de l’Armée rouge ouvrent les portes du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau et libèrent les déportés survivants. En avril de la même année,les soldats américains libèrent le camp de Buchenwald. Le monde découvre alors l’existence des camps d’extermination nazis, organisés à échelle industrielle.
Dès le 23 janvier 2020, France Culture consacre une programmation exceptionnelle au 75e anniversaire de la libération des camps de la mort et à la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. La transmission sera notamment au centre du Temps du débat, produit par Emmanuel Laurentin, qui abordera la question de « Comment enseigner la Shoah sans témoin ? », Une histoire particulièredévoilera le témoignage d’une survivante des camps Ginette Kolinka, tandis que Le cours de l’histoire traitera pendant une semaine De la libération des camps à la mémoire libérée. Les matins recevront Armand Bulwa rescapé du camp Buchenwald et le cinéaste Rithy Panh ; La Grande Table propose un dialogue entre David Teboul, auteur de « Simone Veil, L’aube à Birkenau » et Ruth Zylberman, documentariste et auteure de « 209 rue Saint Maure ».
A écouter également, le podcast original de France Culture : Mécaniques du complotisme – saison 5sur Le négationnisme, qui explore en quatre épisodes les théories du complot sur l’extermination de la communauté juive lors de la Seconde guerre mondiale.
AU PROGRAMME :
Lundi 23 janvier :
18h20 – 19h Le Temps du débat – Emmanuel Laurentin Comment enseigner la shoah sans témoins ?
avec Olivier Lalieu, historien au Mémorial de la Shoah à Paris, Elie Buzyn, survivant et témoin de la Shoah, Anne Angles, professeure d’Histoire-Géographie au lycée Victor Duruy, Paris
Week-end 25 et 26 janvier :
13h-13h30 Une Histoire particulière – coordination Christine Bernard Ginette Kolinka, « N’oubliez jamais ! »
Un documentaire de Dominique Prusak.
Réalisation Guillaume Baldy
30 juin 1945, Ginette Cherkasky arrive chez elle, dans l’appartement familial de la rue Jean Pierre Timbaud. Elle a 20 ans et pèse 26 kg. Totalement squelettique ! Décharnée. Le résultat de sa déportation.
1er épisode : Ginette Kolinka, la mémoire retrouvée.
Elle rentre de Theresienstadt après Birkenau, Bergen-Belsen et Raghun. Son père et son frère juifs comme elle et déportés avec elle dans le même convoi 71, ne reviendront pas. Sa mère ne s’en remettra jamais et restera dans le mutisme jusqu’à sa mort. Au contraire, ses cinq sœurs ont tout compris et ne demandent rien à Ginette. De toute façon, comment raconter l’abject ? Pour Ginette, il faut vite oublier et se laisser entraîner par l’insouciance de ses jeunes sœurs. Elles ont échappé aux arrestations, absentes de la maison. La guerre est finie. La radio distille moult nouvelles chansons en plus des anciennes. « Le petit vin blanc », empreinte musicale de son quartier populaire, devient, pour Ginette, la rengaine qui l’accompagne vers sa vie d’adulte.
2e épisode : Birkenau, la transmission.
A partir des années 2000, Ginette s’investit dans la transmission de son vécu de déportée ; « pour éviter que cela recommence » comme elle le confie sans relâche. C’est d’ailleurs son occupation principale qui est devenue aujourd’hui la motivation incontournable de son existence. Sa cible ? Avant tout les jeunes ! Sa devise permanente et répétée : « Acceptez l’autre quelles que soient sa couleur de peau et sa religion ». Un discours anti-haine qu’elle distille sans défaillance dans les établissements scolaires de tout l’hexagone mais aussi sur site, à Birkenau, son principal lieu de déportation.
Lundi 27 janvier :
7h- 9h Les Matins de France Culture– Guillaume Erner
1ere partie : Armand Bulwa : rescapé du camp de Buchenwald, il publie un livre de mémoires, «Après le bois de hêtres» aux éditions L’Archipel
2e partie : Rithy Panh : cinéaste franco-cambodgien, auteur de “La paix avec les morts” (Grasset, 2020)
Semaine spéciale lundi 27 janvier – jeudi 30 janvier :
9h – 10h Le Cours de l’histoire – Xavier Mauduit De la libération des camps à la mémoire libérée
Lundi 27 : Champ contre-champ, les images des camps
Avec Annette Wieviorka, historienne, directrice de recherches au CNRS, elle a préfacé l’ouvrage Le retour des déportés : quand les Alliés ouvrirent les portes, d’Olga Wormser-Migot paru en 1985, réédition février 2020 et Christophe Cognet réalisateur et scénariste, pour son ouvrage Éclats : prises de vue clandestines des camps nazis, Seuil, janvier 2020 et Valérie Pozner historienne du cinéma russe et soviétique, chargée de recherches au CNRS (Arias) et Irina Tcherneva, Post-doctorante de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, au sujet du projet de recherche international novateur Histoire visuelle de l’Holocaust. Repenser la conservation à l’ère numérique
Mardi 28 :Etudier et enseigner la Shoah, un défi sans cesse renouvelé
Avec Audrey Kichelewski, Maîtresse de conférence en histoire contemporaine, chercheuse associée au Polish Center for Holocaust Studies (Académie polonaise des Sciences) pour la direction de l’ouvrage Les Polonais et la Shoah : une nouvelle école historique, CNRS éditions, 2019 , Jean Charles Szurek, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la Pologne et des relations judéo-polonaises et Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie dans un collège à Saint-Denis, responsable des formations au mémorial de la Shoah et directeur de l’Observatoire de l’éducation de la Fondation Jean-Jaurès.
Mercredi 29 : Après les camps, se libérer
Avec Sophie Nahum, réalisatrice du documentaire Les Derniers, 2017 et Dominique Missika, historienne, auteure des Inséparables, Simone Veil et ses sœurs (Seuil, 2018)
Jeudi 30 : Ce que le monde actuel doit à l’hiver 1944-1945
Dans le cadre de La Nuit des idées, grand entretien avec Ian Kershaw, historien britannique, biographe d’Hitler et spécialiste de l’Allemagne nazi.
12h- 13h30 La Grande Table – Olivia Gesbert 2ème partie de 12h55 à 13h30 : Libération des camps : 75 ans après, comment ne pas oublier ? David Teboul, réalisateur et auteur. Pour « Simone Veil, l’aube à Birkenau » chez Les Arènes. Ruth Zylberman, écrivaine et réalisatrice de « 209 rue Saint-Maur », diffusé sur ARTE et édité au Seuil.
Une série produite par Roman Bornstein et réalisée par Guillaume Baldy (épisode 1) Thomas Dutter (épisodes 2,3 et 4).
De 1941 à 1945, l’Allemagne nazie assassine près de 6 millions de juifs en Europe. En janvier 1945, à l’approche de l’armée rouge, les SS évacuent le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau et en avril de la même année les soldats américains libéreront le camp de Buchenwald. Ainsi le monde va découvrir l’existence des camps d’extermination, organisés à échelle industrielle. Pourtant, dès 1948, une théorie du complot circule niant l’existence de la Shoah et prétendant que les juifs l’ont inventée afin de créer un État : l’État d’Israël. Les négationnistes n’auront dès lors de cesse de répandre cette théorie, des plateaux de télévision aux universités en passant par les scènes de théâtre.
Et aussi… retrouvez une collection de 7 vidéos, autour des témoignages de survivants emblématiques.
« Tout le monde était l’ennemi de l’autre. »
Rescapé d’Auschwitz, Primo Levi tenait à raconter le quotidien du camp de concentration de Monowitz, dans lequel il a été déporté en 1944.
A venir : témoignages de Simone Veil, Elie Wiesel, Imre Kertész, Marceline Loridan-Ivens, Samuel Pisar et Aharon Appelfel
Le directeur du Mémorial du camp de concentration allemand de Buchenwald déplore une hausse des provocations d’extrême-droite. Contestation des réalités historiques lors des visites et messages dans les Livres d’Or sont de plus en plus courants, de manière orchestrée.
Le directeur du Mémorial du camp de concentration allemand de Buchenwald, Volkhard Knigge, a déploré jeudi une recrudescence des provocations perpétrées par des visiteurs d’extrême droite qui relativisent l’ampleur des crimes commis par les nazis.
Dans les livres d’Or se trouvent de plus en plus de messages dans lesquels le nazisme et les camps de concentration sont jugés bons et utiles pour les Allemands, a également regretté cet historien qui dirige le mémorial depuis 1994.
Des militants d’extrême-droite se glissent parmi les groupes de visiteurs et attendent le moment opportun pour nier l’Holocauste ou mettre en doute le nombre de victimes, a-t-il expliqué.
Ces interventions sont souvent filmées afin que les vidéos soient ensuite diffusées dans ces groupuscules extrémistes, selon lui.
Formation des employés
Ces incidents, a-t-il assuré, sont un indice à prendre au sérieux que quelque chose se rompt en terme de conscience historique, de sensibilité humaine et d’orientation politique et démocratique.
En réaction, les employés du Mémorial de Buchenwald ont été formés pour pouvoir répondre à ce genre d’incidents, a-t-il souligné.
CONFÉRENCE DE JEAN-MARC BERLIÈRE POLICES ET POLICIERS SOUS L’OCCUPATION MERCREDI 5 FÉVRIER À 18H30
Conférence d’ouverture de cette quatrième édition des Rendez-Vous du Mont-Valérien, l’intervention de Jean-Marc Berlière, historien, spécialiste de l’histoire des polices, portera sur le sujet à la fois complexe mais nécessaire Polices et policiers sous l’Occupation. Issus de plus de 30 années de recherches, les travaux de Jean-Marc Berlière permettront d’aborder ce pan de notre Histoire, délicat, encombré d’idées reçues et d’en cerner les nuances.
Polices et policiers sous l’Occupation
L’État français, autoritaire, antidémocratique et antisémite, porteur d’un projet idéologique fondé sur l’exclusion de « l’antifrance », a porté un intérêt constant à la police qui constituait – avec la Justice – un des seuls instruments régaliens dont il disposait pour affirmer sa souveraineté face à l’occupant. Il va donc réformer cet instrument hérité de la IIIe République et charger polices et policiers de missions inédites en contradiction avec les principes républicains. Confrontés à cette dérive des missions et des pratiques, comment ont réagi des policiers acculturés au « devoir d’obéissance » et au respect de la loi ?
L’intervenant
Jean-Marc Berlière est professeur émérite d’histoire contemporaine. Historien des polices, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Polices des temps noirs (Perrin, 2018) préfacé par Patrick Modiano et Policiers français sous l’Occupation (2e édition, Perrin / Tempus, 2011)
Présentation de l’exposition | Désobéir pour sauver, des policiers et des gendarmes
« Justes parmi les nations »
Hommage aux 68 policiers et gendarmes « Justes parmi les Nations » et à leurs nombreux collègues restés à ce jour anonymes, cette exposition révèle les parcours de ces hommes et ces femmes dont les chemins se sont croisés aux heures les plus sombres de notre Histoire. Elle invite à réfléchir sur la responsabilité de l’État français dans la répression antisémite et la déportation des Juifs de France.
« Les rendez-vous du Mont-Valérien » sont organisés par le Mémorial du Mont-Valérien (Haut lieu de la mémoire nationale du ministère des Armées), la Préfecture des Hauts-de-Seine, avec le soutien de l’Éducation nationale et l’Association des professeurs d’Histoire et de Géographie.
PROCHAINS ÉVÉNEMENTS DES HAUTS LIEUX DE LA MÉMOIRE NATIONALE EN ÎLE-DE-FRANCE
Nous avons le plaisir de vous inviter à nous retrouver sur le nouveau site du Musée de la Résistance nationale, à l’espace Aimé Césaire, 40 quai Victor Hugo, à Champigny-sur-Marne, le samedi 29 février prochain, à 10h.
Nous aurons la joie de vous faire découvrir notre nouvelle muséographie. Retenez la date !
Nous vous préciserons très prochainement le programme de cette journée et des indications de transport en commun et d’hébergement.
Dans l’attente du plaisir de vous retrouver pour cet important moment dans la vie de notre association, nous vous adressons nos plus sincères salutations amicales.
Lucienne Nayet, présidente du Musée de la Résistance nationale Georges Duffau-Epstein, Président des amis du Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne
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