Vient de paraître
Sur les traces des tunnels secrets de l’occupation en 40-45
Ariane Denis Publié le jeudi 18 février 2021 – Mis à jour le vendredi 19 février 2021 à 09h06
Elodie de Selys revient dans les années de guerre 40-45 avec une soirée sur le thème de l’occupation. Si on connaît les catacombes parisiennes ou mêmes les égouts de Paris, le réseau souterrain est bien plus vaste… Des kilomètres de tunnels forment une véritable ville en miroir que peu de gens connaissent. Durant la 2e guerre, les Allemands prennent Paris et installent leurs bunkers sous ses monuments. Mais une grande partie du sous-sol parisien leur échappe.
En juin 1940, deux jeunes médecins, Jean Talairach et René Suttel découvrent par hasard une entrée vers des carrières inexplorées. Chaque nuit, ils vont redescendre dans ces dédales de couloirs et s’aventurer toujours plus loin, au péril de leur vie, parfois à quelques centimètres de la présence allemande. Ils vont dresser une cartographie très précise de cette capitale secrète, un outil qui va se révéler inestimable pour la Résistance française. Elle pourra même, grâce à leurs informations, établir un QG en plein cœur de Paris, juste sous les bottes de l’occupant.
Comment de tels plans ont-ils pu être réalisés au nez et à la barbe de l’Occupant nazi ? Pourquoi et comment les Allemands ont-ils pris possession, dès 1940, des souterrains de la capitale ? Quel usage a été fait par la Résistance française de cet atout stratégique pendant les combats de la Libération de Paris, menée depuis le bunker secret du colonel Rol Tanguy ?
Et aujourd’hui, quelles traces nous reste-t-il de cette occupation allemande des sous-sols ? Le documentaire de Cyril Daclinat raconte cette histoire incroyable à travers le témoignage de Jean Talairach lui-même et de la fille de René Suttel.
Pour aborder cette histoire souterraine de Paris ainsi que l’histoire souterraine bruxelloise des caves de la Gestapo, Elodie reçoit Julien Paulus, historien aux Territoires de la Mémoire et Daniel Weyssow, historien à la Fondation Auschwitz.
Mont Valérien-21 février 1944


Remise de la Legion d’honneur à Margot Caudan
Hommage aux résistants
Samedi 13 février à 14 h 30 place Jean-Losq, la mairie et le comité du souvenir des fusillés de Nantes et Châteaubriant organisent un hommage aux résistants Renée et Jean Losq, à l’occasion des commémorations du procès des 42 de 1943. Après le drame des 50 otages en octobre 1941, les Allemands menèrent une opération d’envergure contre la résistance communiste française et espagnole, d’août 1942 à janvier 1943. Les arrestations aboutirent au procès des 42. Après un jugement sommaire, 37 d’entre eux furent condamnés et exécutés de janvier à mai 1943. Parmi eux, Jean Losq.
Son épouse, Renée Losq, fut emprisonnée avant d’être envoyée en camps de concentration. Elle fut libérée en 1945 et s’installa à Sainte-Luce. Dans les années 80 et 90 jusqu’à sa disparition en 2003, elle devint la mémoire locale de la résistance et de la déportation, militant au sein de l’ARAC.(Association républicaine des anciens combattants). En raison du contexte sanitaire, la cérémonie se tiendra en comité restreint et retransmise en direct sur la page Facebook de la Ville.
Seine-et-Marne : une rue porte son nom à La Ferté-sous-Jouarre, mais qui était Michel Fauvet ?
La seule rue Michel-Fauvet de France se situe à La Ferté-sous-Jouarre. En réalité, rien d’étonnant que la ville ait souhaité lui rendre hommage. Mais qui était-il ?
Par Margaux Desdet Publié le 3 Fév 21 à 7:28
Cela vous dit sûrement quelque chose, puisqu’une rue porte son nom à La Ferté-sous-Jouarre. Celle reliant la place de l’Hôtel de ville à la D603, à quelques pas de la gare. Mais connaissez-vous Michel Fauvet, à qui la Ville a voulu rendre hommage ?
Natif de La Ferté-sous-Jouarre et fils d’instituteurs, Michel Fauvet (alias Joseph), né le 21 juin 1920, était un résistant français, reconnu comme l’un des piliers de l’organisation seine-et-marnaise.
Grâce à son poste de contrôleur des lignes téléphoniques des P.T.T. (Postes, Télégraphes, Téléphones), il a notamment été repéré pour collaborer pour le réseau de résistants « Hector », ainsi que pour la branche résistante du colonel Glaize, dans le renseignement entre autres.
Fusillé quelques jours avant la Libération
En 1942, il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur (FFI) et participa à des opérations de sabotage en Seine-et-Marne.
Arrêté sur dénonciation à l’été 1944, alors qu’il s’apprêtait avec l’un de ses compagnons résistants, à faire sauter un dépôt de munitions allemand à Charnesseuil (Saint-Cyr-sur-Morin), il a été emmené, torturé, puis exécuté au château de Morsains, dans la Marne.
À 24 ans, et une semaine seulement avant la Libération du nord de la Seine-et-Marne.
Marseille : Reine Chouraqui a été une grande résistante
C’est avec une infinie tristesse que nous apprenons la disparition de Reine Chouraqui, à l’âge de 96 ans. Femme engagée, courageuse, résistante de la première heure, elle était connue et appréciée de tous. Si c’est en Algérie qu’elle était née dans une famille juive, c’est dans le quartier Saint-Pierre, à Marseille, qu’elle grandit. À 19 ans, elle entre dans la Résistance française au service des FTPF (francs tireurs et partisans français) pour lesquels elle transporte des messages codés. En juin 1944, arrêtée lors d’une mission spéciale, elle est torturée par des Allemands. En 1947, elle rencontre le second américain du bateau Exodus, qui emmenait illégalement des juifs en Palestine. De cet amour naîtra Bernard Marks Jr. La cérémonie aura lieu au cimetière de La Salle à Bouc-Bel-Air.
Disparition d’un des derniers résistants du « Maquis Antoine »
L’Association des Amis de la Résistance du Ségala Tarn- Aveyron ayant participé à la libération du Carmausin et Les Compagnons de Villelongue et Amis du Maquis-Antoine Tarn Aveyron, groupe Vény, ont le regret d’annoncer la disparition d’un des derniers résistants tarnais et aveyronnais, en la personne de Georges Angles.
Après son brevet d’hôtelier et plusieurs stages dans des hôtels toulousains, il fut réquisitionné par le commandant Antoine Pech de Carmaux et chef de maquis du même nom. Il devint chef cuisinier au dernier poste de commandement du maquis au château de la Planque situé sur la commune de Pradinas en Aveyron, non loin de Naucelle, Sauveterre, Albagnac et Villelongue- Cabanès.
Les derniers parachutages de matériels et armements au cours de la libération de Carmaux furent réceptionnés sur ce site et Villelongue. Il participa à la libération de Carmaux non par les armes mais par ses ravitaillements pendant la bataille de Carmaux.
Il continua à servir la résistance en poursuivant sa route vers l’Allemagne avec les troupes du commandant Antoine qui avait formé son Bataillon. Il servit le bataillon toujours comme chef cuisinier.
À son retour du front alsacien où le Bataillon Antoine avait intégré l’Armée du Général de Lattre de Tassigny, et après avoir travaillé dans les grandes hostelleries parisiennes, il prit dans les années 1950 la succession de son père et a grandi à l’Hostellerie du Viaduc du Viaur sur la commune de Tauriac-de-Naucelle.
Il vint s’installer en 1971 à Albi avec son épouse pharmacienne.
Les deux associations des Amis de la Résistance du Ségala Tarn et Aveyron viennent par ces quelques lignes présenter aux proches de Georges Angles leurs sincères condoléances et le respect que l’on doit à ce partisan de la liberté qui a servi la Résistance française.
CORRESPONDANT
Dordogne : disparition du grand résistant communiste René Chouet
Mercredi 3 février 2021 à 11:52 – Mis à jour le mercredi 3 février 2021 à 12:08 -Par France Bleu Périgord, France Bleu Périgord
On apprend ce mercredi 3 février, la disparition de René Chouet. Ce Périgourdin, résistant, rescapé des camps de la mort et militant communiste est décédé
On a appris ce mercredi 3 février, la disparition de René Chouet, il avait 97 ans. Ce Périgourdin est né à Périgueux le 29 mai 1924 dans une famille ouvrière. Il a été résistant pendant la Seconde Guerre Mondiale, c’est pour cette raison qu’il a été déporté par les nazis en Allemagne puis en Autriche dans trois camps différents (à Melke, Mauthausen et Ebensée) entre le 6 avril 1944 et le 24 mai 1944 selon Le Maitron, le dictionnaire autobiographique du mouvement ouvrier, dirigé par Claude Pennetier.
René Chouet avait été interviewé en 2013 par Sophie Piette sur France Bleu Périgord à l’occasion de la sortie de son livre « Sous les plis du drapeau rouge, les combats et les espoirs d’un survivant de Mauthausen »
René Chouet a milité au Parti communiste depuis août 1945. Il a été également le secrétaire départemental du parti de la Dordogne. Il a siégé au secrétariat fédéral communiste entre 1952 et 1968 en seconde position. Il est resté au bureau fédéral jusqu’en 1985 avant de devenir président de la commission fédérale de contrôle financier jusqu’en 1994.
Toute sa vie, René Chouet a témoigné de la mémoire Résistance et communiste. Il s’est rendu dans de nombreuses écoles pour raconter son histoire aux nouvelles générations.
Vous retrouvez ICI un entretien de près d’une heure et demi réalisé par Mémoires de résistance, site du département de la Dordogne. B