
Hitler en loup, Göring en cochon… Un trésor de la Résistance en bande dessinée exposé à la Bn

Par Malika Bauwens
Publié le 17 novembre 2025 à 19h00, mis à jour le 18 novembre 2025 à 16h23
La Bibliothèque nationale de France expose, dans la rotonde du site historique Richelieu, 77 planches originales de La Bête est morte !, chef-d’œuvre dessiné par Calvo en pleine Seconde Guerre mondiale, dont elle a fait l’acquisition cette année grâce au succès d’un appel au don et au mécénat. Un joyau de la BD résistante.

En février 1941, Charles Wolff s’installe à Marseille et s’engage dans l’aide aux réfugiés avec le journaliste américain Varian Fry. Il retourne l’année suivante à Toulouse, où il intègre un mouvement de résistance et connaît une fin tragique. Que sait-on de ses activités dans la résistance ?
En décembre 1940, Charles Wolff apprend le décès de sa sœur et de sa cousine, dont il était sans nouvelles depuis plusieurs mois. Ce nouveau drame le pousse à quitter Toulouse pour Marseille, où il est recruté au sein du Centre Américain de Secours, une organisation d’assistance aux réfugiés créée par le journaliste américain Varian Fry. Il s’installe dans la mythique “Villa Air-Bel”, une vaste maison dans la banlieue marseillaise où il séjourne aux côtés d’André Breton et sa famille, en instance de départ pour l’Amérique, et côtoie de nombreux artistes et intellectuels réfugiés dans la région. Il règne alors une ambiance très particulière à Marseille, dont Charles Wolff fait un tableau vivant dans son journal intime.

Guy Birenbaum
Invitation

NOS EXPOSITIONS VOYAGENT !

Visite thématique « Compagnons de la Libération et médaillées de la Résistance »

Le 15/11/2025
Mémorial National de la prison de Montluc | Lyon
Gratuit
Il y a 85 ans, le 16 novembre 1940, le Général de Gaulle créait l’Ordre de la Libération.
Le temps d’une visite guidée thématique, découvrez des itinéraires d’hommes nommés Compagnons de la Libération ainsi que des parcours de femmes médaillées de la Résistance française ayant été internés à la prison de Montluc entre 1943 et 1944.
Samedi 15 novembre à 10h30.
Événement gratuit, uniquement sur réservation.
Les réservations peuvent être effectuées :
• par téléphone au 04 78 53 60 41
• par mail à l’adresse reservation.memorial-montluc@onacvg.fr
Renseignements
Où :
Mémorial National de la prison de Montluc – Lyon 69003 Lyon
Contacts :
<span class= »tel »>+33 4 78 53 60 41
reser
www.m
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Sur réservation</span class= »tel »>
Dates et horaires :
- Samedi 15 Novembre 2025 de 10h30 à 12h
Tarifs :
Gratuit
Passionnée d’histoire, elle sort son sixième livre sur des faits de Résistance en pays de Quimper et Lorient

L’association Pluguffan Art et histoire vient de sortir un nouvel opus sur la résistance en pays de Quimper. Depuis la création de l’association, en 2011, cet ouvrage est le sixième
Marguerite Nédélec, 83 ans, est passionnée par l’histoire depuis son plus jeune âge. Elle en a fait son métier. Professeure d’histoire et de géographie pendant quatre ans à Pont-l’Abbé, elle a ensuite enseigné au Burkina Faso, Gabon et Niger puis en Guyane et à La Réunion jusqu’en 1999. « Dès que j’étais affectée dans une nouvelle école, mon souci c’était de découvrir, le plus rapidement possible, l’histoire et les coutumes du pays », confie l’octogénaire. « J’ai toujours éprouvé du plaisir à fouiller dans les vieux papiers, les archives. »
Quand des résistants défient l’Allemagne nazie en défilant avec courage le 11 novembre 1943, à Oyonnax, dans l’Ain

En 1943, au cœur de la Seconde Guerre mondiale, des maquisards osent célébrer les 25 ans de la victoire française de 1918 contre l’Allemagne, à Oyonnax, ville du Bugey, au sud du massif du Jura. Retour sur cet événement audacieux avec Louise Liboutet, responsable du musée de la Résistance et de la déportation de Nantua, dans l’Ain.
Publié le 10 nov. 2025 à 12:36
Historia – Tout d’abord, quelle est l’importance du maquis de l’Ain et du Haut-Jura à la veille du défilé d’Oyonnax ?
Louise Liboutet – Il prend de l’ampleur à partir du début de l’année 1943, au moment de la mise en place du STO [Service du travail obligatoire]. De nombreux hommes refusent d’être envoyés en Allemagne et décident de rejoindre le maquis. Ils sont souvent jeunes et s’installent dans des camps positionnés à travers le massif du Bugey, en particulier sur le plateau de Retord. La région s’y prête, avec des zones montagneuses difficiles d’accès, à l’écart des grandes routes, et des abris possibles, comme des fermes isolées ou des grottes : il est possible de s’y cacher et de trouver des positions de repli. De plus, le Bugey est bien situé géographiquement : d’un côté, il est dans « l’arrière-cour » de la région lyonnaise, grand foyer de la Résistance, et, de l’autre, la Suisse est assez proche.
#Cejourla – Le 16 novembre 1943
Le 16 novembre 1943, à la gare d’Évry Petit-Bourg, Missak Manouchian, chef militaire des FTP-MOI de la région parisienne est arrêté lors du rendez-vous hebdomadaire qu’il avait avec son supérieur hiérarchique : Joseph Epstein.
Leur arrestation fait suite à une longue filature opérée par les Brigades spéciales de la préfecture de police de Paris spécialisées dans la traque des communistes de janvier à novembre 1943. Cette chasse à l’homme acharnée leur a permis d’identifier des résistants tels que Marcel Rajman de l’équipe spéciale ainsi que des membres du détachement spécialisé dans les déraillements. Chacun est identifié avec un pseudonyme ; par exemple « Bourg » pour Missak Manouchian. Ce dernier est d’ailleurs repéré le 24 septembre lors d’un rendez-vous avec Joseph Boczov. Le 26 octobre, Joseph Davidovitch, responsable des effectifs, est arrêté et donne des noms sous la menace ce qui permet ensuite aux enquêteurs de mettre une identité sur les pseudonymes. Le 16 novembre, le signal est lancé et 68 personnes sont arrêtées dont Missak Manouchian et Joseph Epstein.
Du 15 au 18 février 1944 le procès de Missak Manouchian et de ses 22 camarades a lieu à huis clos à l’hôtel Continental de Paris. Condamnés à mort ils sont fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien et Golga Bancic seule femme au procès, condamnée à mort elle aussi, est transférée en Allemagne et guillotinée le 10 mai 1944. Joseph Epstein, arrêté sous le faux nom d’Estain alors qu’il est juif polonais, parvient à cacher son identité et est condamné à mort le 23 mars puis fusillé au Mont-Valérien le 11 avril 1944.
Le 21 février 2024, Missak Manouchian Missak Manouchian et son épouse Mélinée entrent au Panthéon, ils rejoignent ainsi Jean Moulin et d’autres grandes figures de la Résistance. Ils sont placés dans le caveau numéro 13, où reposent la résistante Joséphine Baker et l’écrivain Maurice Genevoix. À l’entrée, une plaque a été installée pour marquer l’entrée symbolique au Panthéon de ses 21 camarades fusillés avec lui le 21 février, de Joseph Epstein et de Golda Bancic.
Ce 16 novembre, les Hauts lieux de la mémoire nationale en Île-de-France proposent une visite théâtralisée du Mont-Valérien. “Ces étrangers de l’ombre”, mise en scène par le Théâtre des Oiseaux, met à l’honneur les multiples origines des fusillés et interroge la place des étrangers dans la Résistance et l’Armée française. De jeunes FTP-MOI exécutés au Mont-Valérien à une veillée d’armes dans les Vosges avec un officier des troupes coloniales, cette évocation retrace le parcours de celles et ceux venus d’ailleurs qui ont combattu pour la liberté.
— Informations pratiques —
Mémorial du Mont-Valérien | 1 Avenue du professeur Léon Bernard 92150 Suresnes
Dimanche 16 novembre 2025 | à 15h
Gratuit, réservation obligatoire : 01 47 28 46 35 | resa.hautslieux-idf@onacvg.fr | Exploreparis.com