Mois : octobre 2022

Au Jeu de Paume, le combat de Rose Valland pour sauver les œuvres spoliées

Au Jeu de Paume, le combat de Rose Valland pour sauver les œuvres spoliées

L’histoire du Jeu de Paume est rythmée par un nom tristement oublié : celui de Rose Valland. Conservatrice du musée sous l’Occupation, elle fait acte de résistance en notant soigneusement la liste des œuvres spoliées qui défilent sous son nez durant quatre ans. Au lendemain de la guerre, son dévouement permettra de récupérer plus de 60 000 œuvres d’art pillées par le régime nazi.

Une fenêtre sur les écoles étrangères

Avant de devenir le musée que l’on connaît, le lieu s’est doté de différents visages. Son curieux nom de « jeu de paume » a tout à voir avec le fameux sport français en vogue dès le XIVe siècle. En effet, c’est en 1861 que plusieurs membres du Cercle de la paume obtiennent l’autorisation de Napoléon III de construire un court sur la terrasse des Feuillants du jardin des Tuileries. Édifié quelques années après l’Orangerie, il reprend son plan architectural avec sa façade sud vitrée, ainsi que son fronton triangulaire. Et comme son voisin, il ne tarde pas lui aussi à se reconvertir pour devenir un musée dès 1909.

LIRE LA SUITE

1939-1945: 500 visages de la Résistance française

1939-1945: 500 visages de la Résistance française

Combien ils étaient, on ne le saura jamais. Mais à travers ses 500 portraits de Combattants de la Libération, Jean-Christophe Notin montrent qui ils étaient. Divers dans leurs origines, leur milieu, leur éducation, leur engagement. Mais unis par la seule volonté de servir la cause de la liberté.

Adolescent, Jean-Christophe Notin s’était « promis de rencontrer tous les Compagnons de la Libération ». Une gageure car ils étaient 1038. N’empêche qu’adulte, « il en a rencontré 130 et ça l’a mis dans le bain ». De quoi ? De cette période aux multiples facettes de la Seconde Guerre mondiale. Ces résistants au nazisme et à ses avatars vichystes, distingués par l’Ordre institué par le général De Gaulle en 1940 », il en a fait un livre.

 

Face au passé, l’Alsace commence à «sortir du malaise»

Face au passé, l’Alsace commence à «sortir du malaise»

«On sort du malaise»: plus de 80 ans après son annexion de fait par le 3e Reich, la région française d’Alsace, frontalière avec l’Allemagne, regarde en face son douloureux passé sous la botte hitlérienne, alors que se multiplient expositions, livres et conférences. Le sujet demeure toutefois «sensible».

«Il y a une prise de conscience et une volonté de prendre en charge ce passé qu’on voulait ignorer», analyse le sociologue Freddy Raphaël, spécialiste du judaïsme alsacien. Le sujet reste «sensible» mais «on est en train de sortir du malaise», abonde Catherine Maurer, enseignante d’histoire contemporaine à l’Université de Strasbourg, la capitale alsacienne.

Dès les années 70, des chercheurs s’étaient penchés sur l’histoire de l’annexion de l’Alsace-Moselle (1940-1944). A la différence du reste de la France occupée, la région a été annexée par le Reich qui considérait le territoire et ses habitants comme allemands.

LIRE LA SUITE

Rencontres et Dédicaces

Rencontres et Dédicaces

Nous avons le plaisir de vous convier à nos Rencontres et Dédicaces
Mercredi 9 novembre 2022 à 19H00
Salon de la Fondation de la Résistance
30 Boulevard des Invalides – 75007 Paris

Merci de vous inscrire soit par téléphone soit par courriel :
Tél. : 01 45 66 92 32 – Courriel : contact@memoresist.org

Nous recevrons Lorraine Colin pour une conférence sur Une combattante de l’ombre, Elisabeth de La Panouse et son avocat, un défenseur méconnu des Résistants du réseau du musée de l’Homme, Maître Fernand Mouquin.

Elle présentera son ouvrage De châteaux en prison, la vie d’Elisabeth de la Panouse-Debré. Amour et Résistance

En 1936, Élisabeth de La Panouse se retrouve dans un sanatorium des Alpes, qu’elle appelle une prison médicale. Elle connaîtra plus tard une autre prison, bien plus grise et sinistre, la prison du Cherche-Midi à Paris sous l’Occupation nazie. Après une enfance dorée dans des châteaux en Touraine, Élisabeth est prise dans la tourmente de la maladie puis de la guerre. Sur fond de la tragédie du réseau du musée de l’Homme, son destin est celui d’une femme moderne, engagée et passionnée. La correspondance amoureuse que nous découvrons pour la première fois entre Robert Debré et Élisabeth est émouvante et poignante. Élisabeth est un véritable bandit d’honneur qui écrit de sa prison ce « petit papier clandestin » pour redonner de l’espoir à ses enfants : « Comme on peut vivre de peu quand on a du soleil dans le cœur ». Cette biographie est parfois tragique, mais toujours lumineuse, comme le sont les deux héros de cette épopée du XXe siècle. L’auteure raconte dans une langue à la fois poétique et tendre, non dénuée d’humour, la vie d’une femme qui prend tous les risques en sachant le prix à payer.

Projection-débat : « savoir désobéir ».

Projection-débat : « savoir désobéir ».

La délégation du Vaucluse des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation a le plaisir de vous inviter à la projection débat organiser avec le Carrefour des citoyens et le Foyer rural de Robion, ayant pour thème « savoir désobéir ».
Le personnage du film incarne on ne peut mieux cette proposition, résistante par évidence, obéissant à ses valeurs chrétiennes.
Dans cette période de grande confusion où la question de désobéissance civile est brandie à tort et à travers, il nous semble important de recentrer cette question autour de valeurs cardinales.
Rendez vous le 12 novembre 20h à l’ Éden à Robion.
Qui est Suzanne Buisson ?

Qui est Suzanne Buisson ?

Syndicaliste et féministe dans les années 1920, Suzanne Buisson a aussi été une figure de la Résistance.

Née à Paris, le 19 septembre 1883, la jeune Suzanne Lévy passe son enfance à Dijon au sein d’une famille modeste avant de partir pour rejoindre la capitale à l’âge de 16 ans. Elle s’intéresse rapidement à la politique et fréquente l’université populaire.

Veuve de guerre, c’est à la suite de son mariage en 1926 avec Georges Buisson qu’elle devient secrétaire adjointe de la CGT. Pionnière féministe, elle officie également au Comité national des femmes socialistes et milite pour l’égalité homme-femme.

Résistante et torturée

En 1940, elle est contrainte à l’exode et vient se réfugier à Lyon où elle s’engage dans la Résistance. À presque 60 ans, elle rejoint Libération-Sud, cofonde le Comité d’action socialiste et devient agente de liaison entre la zone occupée et la zone libre pour le compte du Parti socialiste clandestin. En avril 1944, Suzanne est arrêtée au 85 avenue de Saxe à Lyon par la Gestapo.

LIRE LA SUITE

Le destin tragique d’un footballeur résistant : Rino Della Negra

Le destin tragique d’un footballeur résistant : Rino Della Negra

Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, le destin tragique d’un footballeur résistant : Rino Della Negra. Début des années 1940 à Saint-Ouen, c’est une jeune recrue du club Red Star, prêt à devenir une étoile du ballon rond, mais il deviendra un martyr de la Résistance.

Imaginez que Killian Mbappé, Zinedine Zidane ou Michel Platini n’ait jamais connu la gloire et la clameur des stades, qu’ils aient tout sacrifié pour s’engager et résister, défendre leur conviction leur famille et leur camarade. Imaginez surtout que vous n’en ayez jamais entendu parler…

Nous sommes au début des années 1940 et les jeunes Parisiens ne rêvent pas encore du maillot bleu du PSG mais du vert de l’étoile rouge. Ici c’est Saint-Ouen, Ici c’est le Red Star ! Rino Della Negra, jeune recrue du club, est prêt à devenir une étoile du ballon rond, il deviendra un martyr de la Résistance.

LIRE LA SUITE

« Ils ont pris le maquis »

« Ils ont pris le maquis »

A l’occasion de la parution de son dernier ouvrage « Ils ont pris le maquis », l’association des amis de la fondation de la Résistance a posé trois questions à Fabrice Grenard, directeur historique de la Fondation de la Résistance.
1) Maurice Bleicher : Comment se sont formés les premiers maquis ?
Fabrice Grenard : Les tous premiers camps apparaissent au cours de l’automne 1942 dans les principaux massifs de la zone sud (Alpes, Jura, Massif Central). Ils sont la conséquence de la loi du 4 septembre 1942 prise par le régime de Vichy pour satisfaire les besoins du Reich en matière de main-d’œuvre et réquisitionner des travailleurs pour le Reich sur critère professionnel. Des ouvriers menacés de réquisition se cachent dans des fermes ou chalets d’alpages afin d’échapper à un départ en Allemagne. C’est dans ce contexte que se forment par exemple à la fin de l’année 1942 le futur camp n°1 du maquis Vercors à la ferme d’Ambel ou que se constitue le premier noyau du futur maquis de l’Ain à la ferme des Gorges à Montgriffon. L’adoption de la loi sur le STO en février 1943, favorise le phénomène des réfractaires et entraîne un essor important des camps. Cette première génération de camps qui apparaît entre l’automne 1942 et le printemps 1943 n’a toutefois qu’une fonction de refuge. La Résistance n’avait pas prévu le phénomène et apparaît même quelque peu débordé. Après avoir hésité sur le sort qu’il fallait leur réserver (les réfractaires n’ont aucune expérience militaire, les armes et équipements font défaut), les principales organisations de résistance décident finalement d’encadrer et de militariser les camps. Des institutions sont mises en place à partir de la fin du printemps et au cours de l’été 1943 (écoles des cadres, service national maquis) qui marquent le passage des « maquis refuges » au « maquis combattant ». Les maquisards sont désormais des combattants membres d’une armée nouvelle dont l’objectif consiste à libérer le pays. L’événement qui symbolise au plus haut point cette transformation, c’est le défilé des maquisards de l’Ain en armes et uniformes organisé par leur chef, Henri Romans Petit, à Oyonnax le 11 novembre 1943.