Disparition de Robert CREANGE
Disparition de Robert Créange
Caen. Un hommage rendu aux fusillés du 15 décembre 1941
Samedi 11 décembre 2021, un hommage a été rendu aux fusillés du 15 décembre 1941. Une cérémonie a eu lieu face à la plaque des Fusillés du 43e régiment d’artillerie, avenue George-Guynemer à Caen (Calvados).
Dans le cadre des commémorations du 80e anniversaire de l’exécution des fusillés du 15 décembre 1941, une cérémonie était organisée, samedi dernier, face à la plaque des Fusillés du 43e Régiment d’artillerie, avenue George-Guynemer à Caen.
Présidé par Jean-Philippe Venin, secrétaire général de la préfecture, ce temps mémoriel s’est déroulé en présence des autorités civiles et militaires et des familles des victimes.
En représailles aux attentats perpétrés à Paris par la Résistance, à l’automne 1941, 95 otages juifs ou communistes, désignés par les autorités allemandes, ont été exécutés. 69 d’entre eux furent passés par les armes au Mont Valérien et 13 furent exécutés à Caen, à la caserne Claude-Decaen.
Tags anti-passe au Mont Valérien : des caméras bientôt installées sur le site du mémorial
Le Mont Valérien a été vandalisé dans la nuit de dimanche 12 à lundi 13 décembre 2021. Une inscription « Anti Pass », avec une référence au nazisme a été taguée sur ce monument érigé à la mémoire des résistants et des combattants français de la Seconde Guerre mondiale. Des caméras de surveillance y seront bientôt installées.
Le Mont Valérien, monument à la mémoire des résistants et des combattants français de la Seconde Guerre mondiale, a été vandalisé dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 décembre 2021 par une inscription « Anti Pass », avec deux « S » dessinés à la manière du sigle « SS ». Inauguré en 1960 par général de Gaulle, le Mémorial est situé à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine.
Le Mont Valérien, monument à la mémoire des résistants et des combattants français de la Seconde Guerre mondiale, a été vandalisé dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 décembre 2021 par une inscription « Anti Pass », avec deux « S » dessinés à la manière du sigle « SS ». Inauguré en 1960 par général de Gaulle, le Mémorial est situé à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine.
Des caméras de vidéosurveillance seront installées dès le début de l’année 2022, a annoncé Jean-Baptiste Romain, directeur des Haut-Lieu de la mémoire en Ile-de-France et gestionnaire du site, sur Franceinfo. Une réunion avec les services de la préfecture des Hauts-de-Seine à ce sujet aura lieu dans les prochaines semaines.
La veille, Rachel Gerroumi, responsable de la communication du mémorial, expliquait au Figaro qu’avant les dégradations, des travaux étaient justement « en voie d’installation » équiper le site.
Faute d’images enregistrées, la tâche des enquêteurs s’annonce ardue.
Des résistants vraiment très Vivants
Des Vivants, Raphaël Metz et Louise Moaty (scénario), Simon Roussin (dessin). Éditions 2024, 260 pages, 29 euros. (Parution octobre 2021).
La Résistance se rappelle à notre souvenir en cet automne. Jean-Dominique Morvan et Dominique Bertail commencent ainsi à faire revivre, avec son concours, la jeunesse de Madeleine Riffaut. Et c’est un autre trio d’auteurs qui s’attache ici à décrire la naissance, l’action puis la liquidation par les nazis du réseau Résistance, né au sein du Musée de l’Homme, à Paris, autour de quelques-uns de ses jeunes membres.
Dès son ouverture, en 1938, le Musée a pris position contre la doctrine raciste nazie, avec son directeur Paul Rivet. Au printemps 1940, il est l’un des rares bâtiments publics à ne pas fermer au moment de l’offensive allemande. Si une partie du personnel est plutôt favorable à Vichy, d’autres sont choqués par cette capitulation française. Réunis autour de l’ethnologue Boris Vildé, tout récemment évadé d’un camp de prisonniers militaires, la bibliothécaire Yvonne Oddon ou un autre chercheur en ethnologie, Anatole Lewitsky, démobilisé, vont commencer à mettre en place un réseau de résistance. Celui-ci va s’inscrire dans une filière d’évasion et d’hébergement clandestin de soldats évadés, de personnes cherchant à rejoindre Londres. Dans un deuxième temps, le petit groupe se lance dans la contre-propagande, diffusant d’abord des tracts puis un petit journal au nom emblématique : Résistance. Des contacts se nouent avec d’autres groupes de résistants, dans le Nord de la France ou avec celui d’une autre ethnologue, Germaine Tillion. Et ils commencent à songer à passer à une étape supplémentaire, d’action directe contre l’occupant.
Mais au début de l’année 1941, le réseau commence à subir des arrestations, à cause d’un traître en son sein notamment. Après plusieurs mois d’emprisonnement, sept hommes, dont Vildé et Lewitsky sont fusillés le 23 février 1942 au Mont-Valérien, quatre femmes dont Yvonne Oddon sont déportées en Allemagne. Plus tard, Germaine Tillion sera arrêtée à son tour.
La Shoah au-delà du témoignage
Après « l’ère du témoin », la littérature peut participer à perpétuer la mémoire, rappelle un recueil d’« écrits des camps ».
n an avant sa disparition, l’écrivain Jorge Semprun nous avait accordé un entretien, chez lui à Paris, pour la publication de son dernier livre (1). L’ancien « Espagnol rouge » et membre de la Résistance française, matricule 44904 au camp de Buchenwald, plaidait pour que la mémoire de la déportation soit « ouverte ». Car « l’ère du témoin », pour reprendre l’intitulé de l’historienne Annette Wieviorka (2), est en train de s’achever. L’auteur du film Shoah, Claude Lanzmann, venait alors d’attaquer l’écrivain Yannick Haenel pour avoir romancé la vie de Jan Karski (3), ce résistant polonais qui tenta d’alerter Roosevelt sur les chambres à gaz. Semprun lui répondait ainsi dans Politis : « Je ne veux pas polémiquer avec Lanzmann. Je crois néanmoins que, sur le plan du principe, littéraire en général, la fiction doit prendre le relais. […] Les témoins vont progressivement disparaître. Il faut donc, à mon avis, que la littérature s’empare de cette mémoire, comme elle s’est emparée d’événements du passé, comme la guerre de Trente Ans ou la guerre 14-18. Aujourd’hui, il n’y aurait plus rien sur 14-18 s’il n’y avait pas les romans. »
Il reste toutefois que les textes des survivants des camps nazis conservent une force incommensurable de témoignage des horreurs auxquelles ils ont assisté. C’est toute la force de ce volume de la « Pléiade » que de regrouper une sélection soignée de cette « littérature des camps », du classique La Nuit d’Elie Wiesel aux incontournables L’Univers concentrationnaire de David Rousset, L’Espèce humaine de Robert Antelme ou L’Écriture ou la vie de Jorge Semprun. Sans oublier l’œuvre magistrale de Charlotte Delbo, qui, dans Auschwitz et après, relate non seulement sa propre expérience du camp, mais surtout celle du retour dans leurs familles de ses quelques camarades qui ont survécu… Et, bien entendu, le texte du grand poète Jean Cayrol, revenu de Mauthausen après y avoir fait face aux « portes de la mort », qui constituera, avec l’aide de Chris Marker, la voix off du film Nuit et Brouillard d’Alain Resnais, prix Jean-Vigo 1956.
Comment les femmes ont-elles résisté ?
Qu’elles aient été ouvrières, ménagères, châtelaines, secrétaires, postières, aubergistes, paysannes ou encore étudiantes, de nombreuses « femmes de l’ombre » ont participé à la résistance, mais l’histoire n’a pas retenu leurs noms, ni les actions décisives qu’elles ont menées.
On ignore souvent la place qu’ont eue les femmes dans la Résistance. On imagine qu’elles ont seulement aidé, en tant qu’épouses, fiancées ou sœurs des résistants. En réalité, elles sont nombreuses à avoir combattu. Il est vrai que peu de femmes furent encouragées à intégrer le maquis et à avoir les mêmes missions que les hommes. Souvent, elles étaient cantonnées à des rôles d’agents de liaison. Si résister, c’est avoir « la volonté chevillée au corps de nuire à l’occupant en l’empêchant d’atteindre ses objectifs par tous les moyens« , c’est parce que ce n’est pas seulement dans les actes que se mène la résistance, mais aussi par la pensée. La désobéissance aux lois ordonnées par l’occupant exigeait d’être prêt psychologiquement à en assumer les conséquences, de la torture à l’exécution. Sur ce terrain, les femmes ont d’autant plus de mérite qu’en 1940, elles n’ont encore ni droits politiques (pas de droit de vote) ni droits civils (l’autorité familiale reste soumise au chef de famille). Si on évalue à environ 20% la proportion de femmes dans les rangs de la Résistance française, il reste en réalité très difficile de les distinguer, tant elles ont œuvré sous pseudonymes et dans la clandestinité. Ce qui est certain, c’est que c’était la plupart du temps « par » et « autour » des femmes que s’est organisée la quotidienneté de la Résistance.
Joséphine Baker : Un pilier dans la résistance français !
En résumé :
Dégradation du Mont Valérien
Message de l’Association pour le souvenir des fusillés du Mont-Valérien et d’Île-de-France
L’association exprime sa profonde indignation. La dégradation du Mémorial de la France Combattante est inadmissible. Les résistants qui sont tombés au Mont Valérien ont donné leur vie pour notre Liberté. Nous ne pouvons accepter que l’on utilise leur mémoire en utilisant les symboles du nazisme qu’ils combattaient. Nous continuerons notre combat pour la défense des valeurs de la Résistance et n’excluons pas de porter cette affaire devant les tribunaux.
Le Président, Georges DUFFAU-EPSTEIN
Fils de Joseph Epstein dit Colonel Gilles