Mois : décembre 2024

Résistance : quand les zazous défiaient le régime de Vichy

Résistance : quand les zazous défiaient le régime de Vichy

Durant la Seconde guerre mondiale, divers mouvements de résistance ont vu le jour, dont beaucoup ont été oubliés après-guerre. Le mouvement zazou, malgré son exubérance, était un mouvement qui n’organisait aucune action concrète de lutte contre le régime de Vichy, mais mettait plutôt à l’ordre du jour une rébellion sous une forme très particulière… la danse !

Le swing et sa musique, le jazz, ont été très pratiqués par les zazous dans des bals clandestins organisés dans les caves parisiennes. À travers le swing, les zazous exprimaient leur désir de liberté, et mettaient à l’honneur une culture réprimée par les nazis : la culture noire américaine.

UN MOUVEMENT CONTRE L’OPPRESSION ESCLAVAGISTE

« Politisée par nature, cette danse est propice pour véhiculer des idées de liberté de par son histoire et le contexte de l’époque », raconte Guillaume Kosel, danseur professionnel et co-créateur de l’association Les affreux swing /Swinguez Zazou où il enseigne la danse swing, entre autres.

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Les étrangers impliqués dans la Résistance

Les étrangers impliqués dans la Résistance

Focalisons-nous sur les archives de notre musée concernant les étrangers impliqués dans la Résistance.
Le Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne est heureux d’avoir été impliqué dans la publication de ce numéro spécial des Chemins de la mémoire par le ministère des Armées et des Anciens combattants.
D’ici 2025, de nombreux instruments de recherche seront accessibles en ligne dans nos collections.
Nous sommes impatients de vous les faire découvrir !
Disparition. Robert Créange, la mémoire en actes !

Disparition. Robert Créange, la mémoire en actes !

Disparition. Robert Créange, la mémoire en actes !
Pierre Chaillan – L’humanité du 21 décembre 2021
Fils de déportés, investi au sein de la FNDIRP, l’ancien conseiller municipal PCF de Boulogne-Billancourt, engagé au CE de Renault, est décédé à l’âge de 90 ans.
Alors que les derniers témoins de la Shoah disparaissent, le travail de mémoire reste une nécessité de tous les instants. Robert Créange était une figure importante de cette génération des enfants juifs qui durent se cacher pour rester en vie et dont les parents, envoyés dans les convois aux wagons plombés, ne revinrent jamais des camps de la mort.
Né le 18 avril 1931 à Paris, il passe son enfance à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Mais l’obscurité de l’Occupation jette déjà son ombre. Sa mère, Raymonde, née Cahen, et son père Pierre Créange, israélite, homme de lettres, poète, membre de la SFIO, militant de la Ligue des droits de l’homme et de la Ligue internationale contre l’antisémitisme, sont recherchés par la Gestapo. Ils décident de gagner la zone Sud, en juillet 1942. Dénoncés par le passeur, ils sont déportés à Auschwitz-Birkenau. Robert, 11 ans, et sa sœur Françoise, 13 ans, échappent à l’arrestation et sont élevés par leur tante. Ils n’oublieront jamais.
D’abord sympathisant socialiste, il est nommé instituteur en 1953 dans le Loir-et-Cher et adhère au PCF. Syndiqué à la FEN-CGT et au SNI, il milite comme secrétaire de la section de Marchenoir, puis comme membre du comité fédéral. Au début des années 1960, il est embauché par le comité d’entreprise (CE) de Renault. Cette rencontre avec les activités sociales de l’entreprise nationalisée, interrompue par quelques années d’enseignement, se prolongera durant deux décennies. Encadrant les centres de vacances du CE, il participe aux grandes grèves de 1968 chez Renault. En 1978, il dirige les activités sociales du CE, et ce, jusqu’à sa préretraite en 1986. En parallèle, le militant communiste, dirigeant de la section de Boulogne-­Billancourt, est élu conseiller municipal de 1983 à 1995, en charge de la jeunesse et du logement.
« Plus jamais ça ! »
Cet engagement social et politique reste ancré dans la mémoire de l’abomination nazie et son refus viscéral. Robert Créange s’investit au sein de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP), fondée par Marcel Paul. Il en deviendra le secrétaire général en 1994 et assume aussi les responsabilités de secrétaire général du Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, du Comité du souvenir des 35 martyrs de la cascade du bois de Boulogne. « Plus jamais ça ! » Lors de la manifestation du 27 avril 2002, à Paris, contre la présence du FN au second tour, il est interviewé dans le 20 heures de France 2. Inlassablement, il multiplie les interventions dans les établissements scolaires auprès des jeunes générations.
Un Hommage sera rendu à Robert CREANGE/
Le jeudi 23 Décembre à 11 heures,
salle Landowski, 28 avenue André Morizet à
Boulogne (métro Marcel Sembat)
27 décembre 1944 : la mort du Colonel Fabien, celui qui donna le coup d’envoi de la Résistance armée

27 décembre 1944 : la mort du Colonel Fabien, celui qui donna le coup d’envoi de la Résistance armée

Illustre représentant de la jeunesse héroïque au combat contre l’occupant, le Colonel Fabien est déjà une figure légendaire avant sa mort, à 25 ans, le 27 décembre 1944. De son vrai nom Pierre Georges, ce communiste a connu la prison, les maquis, la torture et la guerre. Inscrits dans les glorieuses pages de l’histoire, les deux coups de feu au métro Barbès, à Paris, par lesquels il exécuta un soldat nazi et qui enclenchèrent la lutte armée, ne sont qu’un des hauts faits de ce gamin assoiffé de justice.

« Le temps était gris, pluvieux, on sentait l’hiver qui approchait. Nous avions remonté l’avenue Secrétan en mangeant des marrons chauds et en regardant les vitrines (je sortais tout juste de clinique, j’étais chômeur et je ne pouvais te payer le cinéma). Profitant d’une courte accalmie nous avions couru jusqu’aux Buttes-Chaumont : sous la pluie fine qui s’était remise à tomber, nous nous étions enfin assis, sur des chaises mouillées ! Et nous sommes restés là très longtemps, serrés l’un contre l’autre, trempés mais heureux. Vers les sept heures, nous étions repartis : nos pieds faisaient flic-flac dans nos souliers détrempés ! »

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Le Brestois Louis Le Guen, fusillé au mont Valérien, décoré de la médaille de la Résistance française

Le Brestois Louis Le Guen, fusillé au mont Valérien, décoré de la médaille de la Résistance française

Par décret du président de la République en date du 30 septembre 2024, paru au Journal officiel le lundi 9 décembre 2024, le résistant brestois Louis Le Guen a été décoré à titre posthume de la médaille de la Résistance française. C’est l’aboutissement de près de deux ans de procédures menées par l’historien local Gildas Priol, durant lesquelles il a fallu lui faire attribuer une mention « Mort pour la France » et le titre de « Combattant volontaire de la Résistance », conditions préalables à l’attribution de cette décoration.

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60e anniversaire de la panthéonisation de Jean Moulin

60e anniversaire de la panthéonisation de Jean Moulin

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Installation, performance

A l’occasion du 60e anniversaire de l’entrée au Panthéon de Jean Moulin, le Centre des monuments nationaux a souhaité faire entendre à nouveau, au Panthéon, l’intégralité du célèbre discours d’André Malraux.

60e anniversaire

Le 19 décembre 1964, Jean Moulin faisait son entrée au Panthéon. Cette « panthéonisation », décidée par le Président de Gaulle l’année du vingtième anniversaire de la Libération, consacre la reconnaissance, par la Nation, d’un héros de la Résistance.

Né en 1899 dans un milieu républicain, Jean Moulin est Préfet à Chartres quand il réalise, le 17 juin 1940, son premier acte de résistance en refusant de signer un document mensonger imposé par l’armée allemande. Mis à la retraite d’office par Vichy, il décide de dresser un inventaire de la Résistance en zone libre et de rechercher les moyens de l’aider.

A la fin de l’année 1941, Ie Général de Gaulle lui confie la mission d’en fédérer les différents mouvements. L’action de Jean Moulin aboutit à la création de l’Armée secrète et du Conseil National de la Résistance, dont il préside la première réunion à Paris le 27 mai 1943. Arrêté le 21 juin à Caluire, torturé, il meurt en juillet 1943 sans avoir livré aucun nom, aucun renseignement.

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Marc Bloch et « L’Étrange défaite », un historien en résistance

Marc Bloch et « L’Étrange défaite », un historien en résistance

Après le traumatisme des tranchées, Marc Bloch est de nouveau mobilisé : de combattant à résistant, en pleine Seconde Guerre mondiale, l’historien ne cesse d’écrire. Il devient le témoin d’une « étrange défaite » française, qu’il étudie jusqu’à son assassinat par les Allemands le 16 juin 1944.
Avec
Laurent Douzou Professeur émérite d’histoire contemporaine à Sciences Po Lyon et à l’université Lumière Lyon 2
Cécile Vast Membre du Centre d’histoire et de recherches sur la Résistance.
Pendant la guerre, Marc Bloch continue d’écrire. Marc Bloch, témoin, historien, résistant.Historien parce qu’il ne peut pas en être autrement. Témoin parce qu’il est combattant, il assiste à cette guerre, impuissant, qu’il essaye de comprendre en tant que citoyen. Résistant, car c’est l’engagement qui marque sa position pendant la Seconde Guerre mondiale. Marc Bloch, et L’Étrange défaite, un historien en résistance.

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Projection-Conférence

Projection-Conférence

📅 Ce jeudi 12 décembre à 18h30 | Projection-conférence
📍 La «Panthéonisation» des Grands «hommes» de la Résistance, de Jean Moulin à Missak Manouchian

Le 19 décembre 1964, les cendres de Jean Moulin étaient transférées au Panthéon. Cet anniversaire est l’occasion de revenir sur une pratique solennelle et sur le sens de cette cérémonie en général et en ce qui concerne plus précisément les résistants.

Barbara Wolffer, administratrice du Panthéon, Jean-Baptiste Romain, directeur des Hauts lieux de la mémoire nationale en Ile-de-France et Serge Barcellini, Président du Souvenir Français, évoqueront la « panthéonisation » des « grands hommes » de la Résistance, de #JeanMoulin à #MissakManouchian.

📽 À cette occasion, le discours d’#AndréMalraux accueillant les cendres de Jean Moulin sera projeté.

ℹ Entrée libre dans la limite des places disponibles
https://shorturl.at/2fwOw