27 décembre 1944 : la mort du Colonel Fabien, celui qui donna le coup d’envoi de la Résistance armée
Illustre représentant de la jeunesse héroïque au combat contre l’occupant, le Colonel Fabien est déjà une figure légendaire avant sa mort, à 25 ans, le 27 décembre 1944. De son vrai nom Pierre Georges, ce communiste a connu la prison, les maquis, la torture et la guerre. Inscrits dans les glorieuses pages de l’histoire, les deux coups de feu au métro Barbès, à Paris, par lesquels il exécuta un soldat nazi et qui enclenchèrent la lutte armée, ne sont qu’un des hauts faits de ce gamin assoiffé de justice.
« Le temps était gris, pluvieux, on sentait l’hiver qui approchait. Nous avions remonté l’avenue Secrétan en mangeant des marrons chauds et en regardant les vitrines (je sortais tout juste de clinique, j’étais chômeur et je ne pouvais te payer le cinéma). Profitant d’une courte accalmie nous avions couru jusqu’aux Buttes-Chaumont : sous la pluie fine qui s’était remise à tomber, nous nous étions enfin assis, sur des chaises mouillées ! Et nous sommes restés là très longtemps, serrés l’un contre l’autre, trempés mais heureux. Vers les sept heures, nous étions repartis : nos pieds faisaient flic-flac dans nos souliers détrempés ! »