Mois : septembre 2025

Disparition de Jeanine Messerli Morisse, dite Niqou, figure toulousaine de la Résistance

Disparition de Jeanine Messerli Morisse, dite Niqou, figure toulousaine de la Résistance

RIP – Il y a 3 jours, le 11 septembre, Jeanine Messerli Morisse, dite Niqou, figure toulousaine de la Résistance, s’est éteinte dans l’anonymat à l’âge de 100 ans. Il est important de rappeler qui était cette grande Dame.
Jeanine Messerli, est née en 1921 à Auch. Elle devient résistante très tôt, le 18 juin 1940, jour de l’appel du général de Gaulle, sous le nom de « Niquou ». Devenue membre du réseau Prunus, La jeune femme devient alors agent de liaison entre le lieutenant anglais Marcus Bloom, un opérateur radio, et son chef de réseau. Sa première mission consiste à apporter un poste émetteur caché dans une valise au lieutenant Marcus Bloom. Malheureusement, elle est lâchement dénoncée en 1943. Elle est forcée à se cacher successivement dans plusieurs petits villages du Gers, jusqu’à son arrestation par la Gestapo. Jeanine Messerli est alors emprisonnée dans la prison de Furgole à Toulouse puis conduite dans la prison de Fresnes le 28 mai 1943. Le 31 janvier 1944, elle part en train depuis la gare de l’Est pour être déportée. Après un voyage dans un wagon à bestiaux, dans des conditions que je vous laisse imaginer, elle arrive le 3 février 1944 au camp de Ravensbrück, elle a 22 ans et devient le matricule 15100. Elle en sera libérée fin avril 1945 par l’armée Russe. Pendant de nombreuses années, Jeanine Messerli n’a eu de cesse que d’apporter son témoignage. Elle s’est adressée notamment aux élèves en visite au musée départemental de la Résistance & de la Déportation et dans de nombreux établissements scolaires. En 2008, elle publie aux éditions Empreinte un livre au titre de «Là d’où je viens» où elle écrira notamment : «Je ne pourrais jamais dire ce qui se passa en nous en franchissant cette porte, cette voûte. Nous avions l’impression de vivre un cauchemar, de laisser le monde des humains pour entrer dans un monde de terreur»
Cette femme au parcours extraordinaire mérite tout notre respect et notre profonde admiration. Reposez en paix Madame. «A nous le souvenir, à eux l’immortalité»
Indigènes, pieds-noirs, résistants… Ces héros oubliés de l’opération Dragoon

Indigènes, pieds-noirs, résistants… Ces héros oubliés de l’opération Dragoon

En août 1944, les Alliés débarquèrent en Provence. Parmi eux, l’armée B, composée majoritairement d’ »indigènes », ressortissants colonisés d’Afrique du Nord et subsaharienne, et de pieds-noirs – les Européens d’Algérie. Des soldats largement ignorés après la victoire.

En cette chaude soirée du 14 août 1944, Radio Londres délivra d’étranges « messages personnels » à la Résistance française : « Gaby va se coucher dans l’herbe… Nancy a le torticolis… Le chasseur est affamé… ». Cette fois, aucun doute : après la Normandie en juin 1944, les Alliés allaient de nouveau débarquer en France, cette fois-ci en Provence. L’opération, initialement nommée Anvil, puis rebaptisée Dragoon, se révéla l’une des plus colossales offensives interarmes de la Seconde Guerre mondiale : 3500 00 soldats alliés embarqués sur 2 000 navires, appuyés par 3 600 avions, avec parmi eux, une armée française, dite « armée B ». Cette armada, le soir du 15 août, parvint à établir une solide tête de pont, du cap Nègre, près du Lavandou, à Saint-Raphaël. Churchill s’était opposé à ce projet qui, selon lui, empêcherait les Alliés de percer le front italien pour déboucher sur l’Europe centrale avant l’Armée rouge. Mais les Américains tenaient à « soulager » le débarquement en Normandie du 6 juin, et contrôler les ports clés de Marseille et de Toulon.

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Mort de Léon Landini, le dernier FTP-MOI

Mort de Léon Landini, le dernier FTP-MOI

Engagé dans le PCF clandestin et dans les FTP-MOI dès l’adolescence, le militant antifasciste est mort à 99 ans ce dimanche, au terme d’une vie marquée par sa participation à la lutte armée contre l’occupant, d’abord dans le Var, la Creuse, puis à Lyon pour la libération de la ville. Léon Landini n’avait jamais cessé les combats qui l’ont porté toute sa vie, avec son idéal communiste.

Léon Landini, ancien résistant FTP-MOI et cofondateur du Pôle de renaissance communiste en France, nous avait reçus chez lui, à Bagneux, fidèle à ses convictions et à la mémoire de la lutte.
© Ayoub Benkerroum pour l’Humanité
Léon Landini est décédé le 21 septembre à l’âge de 99 ans. Il était le dernier des francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) encore en vie. Au moment de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, en 2024, la France avait redécouvert le visage de ce « vieux combattant », ainsi qu’il se qualifiait lui-même.

Alors qu’il avait attendu la dernière minute pour le convier à la cérémonie, le président de la République l’avait accueilli en personne. Léon Landini tenait fièrement le drapeau de son bataillon, Carmagnole et Liberté, et se battait pour avoir le droit de la conserver dans l’enceinte du Panthéon durant la cérémonie officielle. Sa détermination avait convaincu les services de l’Élysée que ce ne serait pas négociable. Avant de disparaître, Léon Landini bataillait encore pour que le maire de droite de Saint-Raphaël (Var), Frédéric Masquelier, réinstalle la plaque en hommage à la mémoire de son frère Roger.

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Balade commentée autour de la Seconde Guerre mondiale à Drancy

Balade commentée autour de la Seconde Guerre mondiale à Drancy

À l’occasion du 80ème anniversaire de la Libération des camps nazis, Julien Le Gros vous propose une promenade le dimanche 28 septembre pour rendre hommage à la mémoire des résistants déporté(e)s drancéens.
Lieu : Drancy
Durée : 3h
Accès en transport en commun : Métro 5 (Bobigny Pablo Picasso) RER B (Le Bourget)
Langue : Français

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Description
Drancy, à travers son camp d’internement fut l’antichambre de la déportation pour des milliers de Juifs. La ville fut aussi le théâtre de la Résistance à l’occupant, incarnée par Maurice et Odette Nilès, Jean Pomier, Jacques Jorissen ou Henri Rouanet.

L’initiative mémorielle est découpée en deux parties d’1h30.
– Présentation par l’équipe du Mémorial de la Shoah de Drancy de l’exposition « Bleu nuit L’art après les camps » de Shelomo Selinger.
– Déambulation avec Julien Le Gros, guide conférencier, avec les associations partenaires et  témoins. Le parcours emmènera le visiteur du wagon-témoin de la cité de la Muette jusqu’à la stèle Danielle-Casanova.

En partenariat avec l’Union locale des anciens combattants de Drancy, l’Association Fonds Mémoire d’Auschwitz (AFMA), les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, la Société Drancéenne d’Histoire et d’archéologie et le Mémorial de la Shoah de Drancy.

Documentaire : le père Corentin Cloarec, une figure oubliée de la Résistance

Documentaire : le père Corentin Cloarec, une figure oubliée de la Résistance

Un documentaire du « Jour du seigneur » retrace le destin du religieux Corentin Cloarec. Le jour du Seigneur
Un documentaire inédit du Jour du Seigneur, diffusé dimanche 14 septembre sur France 2 et disponible sur la plateforme france.tv, retrace le destin du religieux franciscain Corentin Cloarec, résistant assassiné par la Gestapo en 1944. À travers archives, témoignages et reconstitutions, il redonne vie à une figure héroïque méconnue.

« J’offre ma vie à mes frères et à mon pays » : ce sont les dernières paroles du père Corentin Cloarec (1894-1944), figure oubliée de la résistance, mis à l’honneur dans un documentaire réalisé par Emmanuel Querry, produit par le Jour du Seigneur et diffusé sur France 2, dimanche 14 septembre, « Père Corentin, martyr de la…

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La commune reçoit la médaille de la Résistance de William Short

La commune reçoit la médaille de la Résistance de William Short

Actualités. Les 80 ans de la Libération et de la fin de la Seconde Guerre mondiale, ont été l’occasion de rappeler les sacrifices des hommes et des femmes qui se sont battus contre la barbarie nazie, dont William Short fait partie. Ce sujet britannique, membre de la Résistance, est tombé sous les balles allemandes, le 22 août 1944 à Tortebesse.

Thibaut Fouris, originaire de Saint-Sauves, passionné d’histoire et de sa commune, a travaillé sur l’histoire de ce combattant qui était réfugié à Saint-Sauves. Il a aussi effectué les démarches nécessaires pour faire décerner la médaille de la Résistance française à William Short à titre posthume : par décret…

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Courrier à Madame la Procureur de Quimper

Courrier à Madame la Procureur de Quimper

Suite à la réaction de face book (voir ci dessous copie de la réponse) à ma demande de faire disparaitre des écrans une organisation d’extrême droite et le refus de facebook, voici le courrier que j’ai adressé à Madame la Procureur de Quimper :
Madame la Procureure de la République
Tribunal judiciaire de Quimper 48, quai de l’Odet 29000 Quimper
Madame la Procureure
Je suis Monsieur Guy Hervy demeurant à……………………………………………..je viens vers vous pour vous signaler un fait qui de mon avis et expérience relève de la lutte contre les associations promouvant une idéologie raciste antisémite faisant l’apologie de la violence nationaliste et fasciste intervenant sur le territoire de votre juridiction.
J’ai signalé à l’administration de Facebook que l’espace occupé sur son réseau par le Parti National Breton devait être fermé tant ses rédacteurs se portaient héritier de la mémoire d’une association criminelle du même nom qui a sévi en Bretagne en particulier dans le Finistère durant les années noires de l’occupation et était un des piliers de la collaboration, de la répression et des persécutions. Facebook m’a répondu que ces affichages ne contrevenaient pas aux codes qui pilotent le dit réseau social. Je pense moi qu’ils tombent sous le coup des lois dites loi Gayssot et celles antérieures, en rappelant que la justice, dès 1944, a prononcé un certain nombre de condamnations des membres de ce PNB, soit en présence des accusés soit par contumace, avec dans le droit de l’époque des peines capitales, d’autre de prisons accompagnées de déchéance des droits civiques.
Dans le moment où les idéologies fascistes et néo-nazies les pratiques violentes de l’extrême droite décomplexée sont croissantes, je pense qu’il est nécessaire que la justice de notre pays y mette un coup d’arrêt tant pour les auteurs des faits que pour ceux qui permettent la diffusion de leurs idées.
Dans l’attente des suites que vous pensez pouvoir donner à ce courrier, je vous prie d’agréer Madame la Procureure de la République mes plus respectueuses salutations.
J’ai donc suivi ce que dit fb et utilisé d’autres options.
Persiste et signe.
Commémorer la Libération et la Résistance : une lutte contre « l’amnésie collective »

Commémorer la Libération et la Résistance : une lutte contre « l’amnésie collective »

Le 81e anniversaire de la libération de Vierzon a été célébré, jeudi 4 septembre, par une série d’hommages et de cérémonies.

Lundi 4 septembre 1944, en fin d’après-midi, une Traction, mitrailleuse sur le garde-boue, sillonne les rues de Vierzon. Aucun soldat allemand n’est visible. À 21 heures, Vierzon retient son souffle. La rumeur enfle. La ville est libre. Les premiers drapeaux français apparaissent aux fenêtres et les cloches de Notre-Dame sonnent à toute volée. »

Devant le monument aux morts du square Lucien-Beaufrère, jeudi après-midi, la maire de Vierzon, Corinne Ollivier, a rappelé ces instants cruciaux de la libération de la cité. Comme chaque année, la ville a célébré l’anniversaire de ce jour historique par plusieurs cérémonies, en différents endroits symboliques.

Un hommage à deux figures de la résistance
La municipalité a rendu hommage à Georges Rousseau, résistant, déporté et maire de Vierzon, devant sa tombe, au cimetière de Vierzon-Village, ainsi qu’à Léo Mérigot, résistant, président du comité local de libération, maire, et à Maurice Caron, résistant, déporté, maire lui aussi, au cimetière de Vierzon-Ville.

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