Mois : mars 2021

Inclassables et précieux «Cahiers Madeleine», une vie de résistance en BD

Inclassables et précieux «Cahiers Madeleine», une vie de résistance en BD

Le troisième tome des « Cahiers Madeleine » sortira en juin. Le deuxième retrace la convalescence de l’héroïque résistante, poétesse, future journaliste Madeleine Riffaud. Un parcours incroyable, une BD hors normes.

Ils sont tous prodigieux. Madeleine Riffaud, Jean-David Morvan, Dominique Bertail. La première est une figure de la Résistance, le deuxième un grand scénariste, le troisième un immense dessinateur.

Il n’en fallait pas moins pour faire un cahier autour de Madeleine. Un format atypique, exclusif (le deuxième tome est limité à 2 500 exemplaires), inédit.

Madeleine Riffaud n’a pas eu besoin d’eux pour raconter son histoire. Elle n’a besoin de personne.

Madeleine Riffaud est une résistante de la première heure et du meilleur acabit. Jean-David Morvan a recueilli son histoire. Dominique Bertail, grand ours délicat, a dessiné et peint cet échange, ce témoignage, ce parcours, cette aventure.

Madeleine Riffaud n’a pas eu besoin d’eux pour raconter son histoire. Elle n’a besoin de personne. Sa vie, sa survie, ses poèmes, ses amours, elle a déjà tout écrit ou raconté (Le Poing fermé, 1945, avec un frontispice de Picasso et une préface de Paul Éluard ; On s’est battu contre la mort, 1945 ; On l’appelait Rainer : 1939-1945, 1994).

Il fallait bien un format spécial pour cette BD  : un grand cahier aux grands rabats (avec des dessins et des histoires supplémentaires). Et les dessins de Bertail, à l’encre de Chine et à l’aquarelle.

Dominique Bertail est un virtuose
Bien qu’assez jeune (il est né en 1972), Dominique Bertail est un virtuose. Les lecteurs ont lu son Mondo Reverso dans Fluide Glacial (un western dans lequel les femmes sont les vrais hommes), ses amis Facebook ont vu sa façon de redessiner les anciens maîtres du genre, tel un Picasso qui veut trouver les secrets, les techniques de ses prédécesseurs.

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Mémorial de la Résistance dans la Manche : « Une reconnaissance méritée »

Mémorial de la Résistance dans la Manche : « Une reconnaissance méritée »

Par , France Bleu Cotentin
 
Une association américaine porte un projet de Mémorial des Résistants sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont, près d’Utah Beach. Un monument dont le but est de mettre la lumière sur cette armée des ombres lors de la Seconde guerre mondiale et la Libération.
« Mettre en lumière le travail de l’ombre, celui de la résistance française ». Voilà l’objectif de ce projet de Mémorial des Résistants qu’une association américaine souhaite voir implanté en juin 2021 sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont, près d’Utah Beach. Selon l’historien manchois Michel Boivin, auteur de La Résistance dans la Manche, 1940-1945, ces résistants ont joué un rôle multiple dans la réussite du Débarquement, notamment dans le département.

Quel a été le rôle de la Résistance dans la Manche, au moment du Débarquement en 1944 ?

Elle a joué un rôle triple. Le premier a été de préparer au Jour J et dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, de procéder à des sabotages et d’autre part, à la guérilla. Ensuite, elle s’est constituée en plusieurs maquis, dont le plus important a été celui de Beaucoudray, dont l’objectif était de venir en aide aux alliés. Malheureusement, celui de Beaucoudray a été pris d’assaut le 14 juin et ce qui avait été prévu, aider à la libération de Saint-Lô et ses environs, n’a pas été atteint : onze maquisards ont été fusillés. N’oublions pas que les combats durent dans la Manche dure jusqu’au 15 août : les Américains ont été secondés sérieusement par la résistance manchoise. Donc, sabotages et guérilla dans la nuit du 5 au 6 juin, et dès le lendemain, sauvetage des centaines de parachutistes américains dans les marais inondés pour les guider, les soigner, etc. C’est une opération qui a été saluée par les autorités américaines.

Quand on parle de la Résistance dans la Manche, ça représente combien de personnes ? 

A partir des fichiers, des archives des différents mouvements, des réseaux (qui ont commencé à se structurer dès 1940), au total, on parle d’un peu plus de 3.000 Manchois résistants « encartés » si l’on peut dire. Et ensuite, il y a les sympathisants : les jeunes femmes qui ont transmis des messages, ces Manchois qui ont abrité des résistants, et ceux qu’on a l’habitude de qualifier de résistants de la dernière heure ou du lendemain (engagés moins de trois mois avant le Débarquement). Souvent le multiplicateur c’est trois. Donc on est sur 3.000 « encartés » et un peu plus de 9.000 si on englobe les sympathisants.

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Exposition : Visages de femmes rebelles et solidaires

Exposition : Visages de femmes rebelles et solidaires

L’engagement des femmes espagnoles pour la Liberté …
26 portraits peints par l’artiste Juan Chica-Ventura, pour illustrer le combat des femmes espagnoles pour la Liberté.

Le mois de la solidarité ouvre ses portes place des fêtes dans le 19e arrondissement. Malgré la pandémie, vous pourrez déambuler dans les couloirs du Centre Paris Anim de la Place des Fêtes. Vous y rencontrez ces femmes au destin exceptionnel, ces mères courage, ces filles volontaires, ces êtres décidées à conquérir, à sauvegarder, la grandeur de leur dignité. Elles ont imposé leurs droits à décider de leur vie, en défendant leur liberté et celle de tous contre les fascistes, les oppresseurs, les dictateurs, les capitalistes, les exploiteurs……
Elles sont nées dans les milieux les plus pauvres ou dans des cercles favorisés mais elles ont tout donner et abandonner pour leur idéal, qu’elles ont jugé plus important que leur propre existence.
Elles sont nos mères, nos sœurs, celles qui nous ont ouvert le chemin de la Liberté et de la résistance, elles sont celles qui nous ont éduqué, en nous apprenant à réfléchir et à penser par nous-mêmes.

Venez nombreux prendre pied sur le rivage de leur vie.
Exposition du mardi 2 mars au mercredi 31 mars
Centre Paris’Anim ; Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
(métro ligne 11 : Place des Fêtes)
Entrée gratuite
Les mardi, mercredi, vendredi, samedi
De 11h à 17h30

Commémoration de la rafle du 6 avril 1944

Commémoration de la rafle du 6 avril 1944

En direct
Rendez-vous à 10h sur cette page, ou sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter et Youtube.

Suivez l’événement sur France 3 Rhône-Alpes dans le Journal télévisé mardi 6 avril à 12h.

Chaque année, la Maison d’Izieu commémore la rafle du 6 avril 1944 dont furent victimes les 44 enfants juifs et leurs 7 éducateurs sur ordre de la Gestapo de Lyon.

En 2021, la Maison d’Izieu souhaite rendre hommage à toutes les personnes et collectivités qui se sont mobilisées lors de la première journée du souvenir qui a eu lieu le 7 avril 1946 à Izieu et Brégnier-Cordon.

Afin de réunir de nouvelles données, le mémorial a lancé une grande collecte d’archives et souhaite remercier toutes les personnes qui se sont engagées et qui s’engagent encore aujourd’hui pour que la mémoire des combats d’hier deviennent une force pour l’avenir.

Cette commémoration sera suivie par l’inauguration de l’exposition 7 avril 1946 “Une grande et émouvante journée du souvenir” qui présente les traces retrouvées et témoigne d’une mobilisation populaire exceptionnelle.

Programme

10h
Cérémonie officielle à Brégnier-Cordon, rassemblement devant la stèle

Allocution de Thierry Vergain, maire de Brégnier-Cordon
et de Denis Martin-Barbaz, maire d’Izieu.

10h30
Cérémonie officielle à Izieu, rassemblement devant la maison

Allocutions de Thierry Philip, président de la Maison d’Izieu,
Jean Deguerry, président du département de l’Ain,
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes
Catherine Sarlandie de La Robertie, préfète de l’Ain

Lecture du Kaddish par Daniel Dahan, grand rabbin de la région
Auvergne-Rhône-Alpes.
Avec la participation des élèves de seconde et première du lycée du Bugey de la « classe d’audace artistique » et des élèves de 5e du collège Sabine Zlatin de Belley.

12h00
Inauguration de l’exposition à Izieu
« 7 avril 1946, une grande et émouvante journée du souvenir »
Présentation par Dominique Vidaud, directeur de la Maison d’Izieu.
En présence de tous les partenaires qui ont soutenu le projet de collecte de documents et la constitution de cette exposition.


14h00
Émission spéciale en direct de la Maison d’Izieu
75 ans après : l’importance de poursuivre le travail de mémoire
Émission présentée par Richard Schittly, correspondant à Lyon du journal Le Monde, avec Annette Wieviorka, historienne spécialiste de la Shoah, Jean Deguerry, président du conseil départemental de l’Ain, Dominique Vidaud, directeur de la Maison d’Izieu et Samuel Pintel, secrétaire de l’association et ancien enfant de la colonie d’Izieu.

En raison des conditions sanitaires, le nombre de personnes pouvant assister à la cérémonie est limité au mémorial. Afin que chacun puisse partager cet événement, l’intégralité de la journée sera retransmise en direct sur www.memorializieu.eu et sur les réseaux sociaux de la Maison d’Izieu : Facebook, Twitter et Youtube.

Rendez-vous en ligne le mardi 6 avril dès 10h.

Mon oncle de l’ombre

Mon oncle de l’ombre

Mon oncle de l’ombre

est à

Plateau des Glières

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Il y a 77 ans aujourd’hui, le 26 mars 1944, les combats du plateau des Glières prenaient fin. J’ai eu la chance de pouvoir aller il y a quelques semaines sur ce site exceptionnel situé en Haute-Savoie.
Situé à 1435 mètres d’altitude, le plateau des Glières a été choisi comme terrain de parachutage par les Alliés durant la guerre. Grâce à l’agent secret britannique Peter Churchill, un premier parachutage a lieu le 21 mars 1943. Répondant aux demandes pressantes d’armes adressées à Londres par l’Armée Secrète de Haute-Savoie, une mission alliée, « mission Musc », est envoyée pour évaluer les besoins et les possibilités des maquis de la région. Sa conclusion est que plus de 2000 hommes devraient pouvoir être armés et organisés pour des actions futures. Le Plateau des Glières, qui a déjà servi pour un parachutage en 1943, est proposé pour servir de plateforme de largage.
A la fin du mois de janvier 1944, le lieutenant Théodose Morel, alias Tom, reçoit de Henri Romans-Petit, le chef de l’AS de Haute-Savoie, le commandement des maquis de la région et la mission de réceptionner les parachutages sur le plateau des Glières. Les actions de résistance et de sabotage se multiplient, la loi martiale est décrétée dans le département. Tom décide alors le regroupement de 120 maquisards aux Glières. Deux compagnies sont constituées. 56 maquisards espagnols, anciens soldats de l’armée républicaine répondent à l’appel de Tom Morel. Ils forment les sections « Ebro » et « Renfort Ebro ». Dans les jours suivants, d’autres groupes de maquisards du secteur rejoignent le Plateau.
Dans la nuit du 13 au 14 février 1944, la Royal Air Force effectue le premier parachutage d’armes pour équiper le Bataillon des Glières. 54 containers sont largués sur le plateau. Le 20 février 1944, Tom Morel rassemble le Bataillon des Glières au pied du mât central où flotte la croix de Lorraine. Il donne au bataillon sa devise : « Vivre libre ou mourir ». Le 3 mars, 45 Francs-Tireurs et Partisans dirigés par Marius Cochet rejoignent le maquis des Glières. Désormais l’effectif est d’environ 320 hommes, ce qui est encore insuffisant face aux forces de l’ordre qui ont pris position dans les vallées. Mais les maquisards contrôlent à peu près tous les passages donnant accès au Plateau. Le 9 mars, Tom Morel vient d’apprendre qu’un Groupe Mobile de Réserve du Gouvernement de Vichy, conduit par le commandant Lefèbvre, est à Entremont pour préparer une attaque contre Glières. Il décide d’attaquer et investit le village avec les maquisards. Tom Morel fait face au commandant Lefèbvre. L’officier GMR tue Tom Morel à bout portant avec un petit pistolet qu’il avait dissimulé sur lui. Les maquisards remontent le corps de leur chef et celui de Georges Decour, tué à ses côtés, pour les enterrer sur le plateau.
Le 17 mars, Maurice Anjot, conduit par des résistants du Grand-Bornand, franchit le blocus et arrive au plateau. Il prend le commandement du bataillon qui compte maintenant environ 450 hommes. Depuis plusieurs jours, le maquis des Glières subit des attaques aériennes de la part de l’aviation allemande. Le 26 mars, l’armée Allemande lance des reconnaissances offensives sur le nord-est du plateau, notamment à Montiévret. À 22h, le capitaine Anjot, estimant que les maquisards n’ont plus les moyens de tenir et que « l’honneur est sauf », donne l’ordre à toutes les sections de décrocher et de rejoindre leurs maquis d’origine. 129 maquisards y laisseront leur vie. Les maquisards entament alors une redescente difficile de nuit vers les vallées. Traqués par les Allemands et les miliciens qui ont mis en place des barrages, ils doivent affronter la neige, le froid et l’eau glaciale des torrents.
Malgré les mois difficiles vécus par la Résistance au printemps 1944, les maquisards parviennent peu à peu à se réorganiser. Un parachutage massif d’armes a lieu le 1er août sur le plateau des Glières. Près de 3000 résistants sont mobilisés afin de récupérer un peu plus de 150 tonnes de munitions et de matériels envoyés par les Alliés. Grâce à ces armes et suite au débarquement en Provence, les résistants libèrent les grandes villes les unes après les autres. Ils progressent vers Annecy, qu’ils encerclent, obligeant les Allemands à capituler sans condition le 19 août 1944.
En 1973, un monument national à la Résistance est créé à l’initiative des rescapés du plateau des Glières. Il célèbre les valeurs des résistants dans le combat vers la liberté. Œuvre d’art abstraite d’Émile Gilioli, ce monument est porteur de plusieurs messages. La partie du monument coupée dans son élan symbolise ceux ayant donné leur vie durant l’hiver et le printemps 1944. La partie du monument s’élançant vers le ciel célèbre la victoire et la libération. La forme circulaire, symbole de soleil et de lumière, représente la liberté retrouvée après quatre années noires. La forme circulaire en équilibre précaire illustre aussi la fragilité de la liberté retrouvée. Elle se doit d’être protégée et défendue par tous.
Les maquisards des Glières tombés au combat sont pour la plupart inhumés au lieu-dit Morette sur la commune de La Balme-de-Thuy. Au lendemain des combats, l’occupant allemand veut enterrer les morts des Glières dans une fosse commune. Le maire de Thônes s’y oppose et souhaite qu’ils soient enterrés dignement. Le champ situé au lieu-dit Morette est choisi pour les enterrer. Les premières tombes sont creusées dès avril 1944, à Morette, face aux cascades qui descendent des Glières, pour inhumer les résistants morts au combat. En novembre 1944, le général de Gaulle, accompagné d’Yves Farge (commissaire régional de la République) et François de Menthon (ministre de la Justice), assiste à la ré-inhumation des corps en présence des familles. Dès 1945, le cimetière prend sa forme définitive. On y compte 105 tombes. En février 1949, le site est reconnu « Cimetière Militaire national ». Puis en 1984, il devient Nécropole nationale des Glières. On y trouve bien entendu la tombe de Tom Morel, le chef du maquis des Glières. Mais aussi celles de Républicains espagnols avec les couleurs de leur drapeau. Il y a aussi la tombe du docteur Marc Bombiger d’origine roumaine. Atteint par des éclats d’obus, le médecin n’en a pas moins sauvé deux grand blessés qu’il a portés lui-même jusqu’à une grotte voisine. Mort après la guerre, il a été inhumé avec ses compagnons de combat.
En ce jour anniversaire, que résonne la devise du maquis des Glières : « Vivre libre ou mourir ».
Un village français, la série sur l’occupation entre 1940 et 1944

Un village français, la série sur l’occupation entre 1940 et 1944

Dans l’épisode 82 d’Histoire en séries Marjolaine Boutet présente la série française sur l’occupation durant la Seconde Guerre mondiale : Un village français.

Marjolaine Boutet (*) présente ici la série Un village français qui retrace la vie d »une ville fictive française, Villeneuve, entre 1940 et 1945. Elle montre comment les personnages fictifs permettent à Frédéric Krivine qui a écrit le scénario et à son conseiller historique Jean Pierre Azéma de décrire la vie des Français pendant cette période troublée. On peut y voir les notions de collaboration, de résistance mais aussi d’accommodement. On y voit aussi le sort des juifs, les compromissions avec les Allemands puis le temps de la Libération et de l’épuration.

Plus d’infos sur https://www.histoireenseries.com

(*) Marjolaine Boutet est maîtresse de conférences en Histoire contemporaine à l’Université de Picardie-Jules Verne, spécialiste des séries TV et des représentations de la guerre. Elle est l’auteure de Les Séries Télé pour les Nuls (PUF, 2009), Sériescopie : guide thématique des séries télé (avec Pierre Sérisier et Joël Bassaget, Ellipses, 2011), Vampires : au-delà du mythe (Ellipses, 2011), Cold Case : la mélodie du passé (PUF, 2013), La bataille de la Somme : l’hécatombe oubliée (avec Philippe Nivet, Tallandier, 2016) et Un Village français : une histoire de l’Occupation (La Martinière, 2017). Elle chronique les séries télévisées pour le magazine Phosphore et dans l’émission Une heure en séries sur France Inter, et elle est membre des comités éditoriaux des revues TV/Series, Le Temps des Médias et Saisons.

Diffusion du documentaire  » Résistance : le maquis du Limousin « 

Diffusion du documentaire  » Résistance : le maquis du Limousin « 

Le 19 mars 2021 – Sur RMC Découverte à 21h10

À l’occasion d’une soirée autour de la Seconde Guerre mondiale, découvrez sur RMC découverte l’histoire du maquis du Limousin. Entre échecs, succès, triomphes, ce maquis est le symbole de la Résistance française. De 1940 à 1944, son histoire va être jalonnée d’événements marquants, comme les exactions de la 2ème division SS Das Reich. Le documentaire réalisé par Sonia Dauger et coproduit par TV Presse et Cairn Films a bénéficié du soutien à l’audiovisuel du ministère des Armées.

Le maquis du Limousin, l’un des plus puissants de France

L’histoire du Maquis du Limousin démarre en 1940, avant même l’appel du Général de Gaulle. Il concentre dans sa genèse, son déroulement, ses succès, ses échecs et son triomphe, toute l’histoire de la résistance française.

Entre les tracts, les sabotages, les guérillas, le maquis du Limousin devient vite l’un des maquis les plus actifs de la Seconde Guerre mondiale. Pendant quatre ans ils vont combattre sans relâche, quatre années qui concentrent tous les ressorts d’une épopée historique hors norme.

Fort de sa révolte obstinée et de sa farouche indépendance, le Limousin réussira l’incroyable exploit de se libérer seul en 1944, au prix de l’un des plus lourds tributs de guerre avec les massacres de Tulle et d’Oradour-sur-Glane, perpétrés par la tristement célèbre division SS.

Deux grandes figures de la Résistance limousine

Le documentaire retrace les actions de deux grandes figures incarnant la Résistance limousine : Georges Guingouin, instituteur communiste, et Edmond Michelet, père de famille nombreuse de la bourgeoisie catholique, que tout semblait opposer, mais qui ont, chacun avec leurs méthodes et leur idéal, combattu pour la libération de la France.

« Résistance : le maquis du Limousin »
Un film documentaire réalisé par Sonia Dauger
Une durée de 52 minutes
Une coproduction de TV Presse et CAIRN FILMS
Soutenu par le ministère des Armées

 

Visionner la bande annonce du film

Brest. Une conférence en ligne autour de la Résistance

Brest. Une conférence en ligne autour de la Résistance

La Maison de la langue et de la culture bretonnes du Pays de Brest (Finistère) organise une conférence sur le thème de la Résistance, mardi 30 mars 2021. L’occasion de mettre en avant les femmes et les hommes, qui se sont battus pour la liberté.

La Maison de la langue et de la culture bretonnes du Pays de Brest (Finistère) organise une conférence en ligne « Résistance à Brest, de l’histoire à la mémoire ». Elle sera animée sur la page Facebook de Sked par Gildas Priol, mardi 30 mars 2021.

La ville de Brest fait partie du cercle restreint des collectivités récipiendaires de la médaille de la résistance française. Cette distinction rend hommage à l’action globale des résistants brestois qui luttèrent de 1940 à 1944, contre l’occupant nazi.

Ces héros de l’ombre
Dans le cadre de son label ville d’art et d’histoire, la Ville et les Brestois sont soucieux de collecter, préserver et diffuser l’identité des femmes et hommes, héros de l’ombre, engagés dans la lutte pour la liberté. De cette volonté est né le site internet participatif « Mémoires des résistants du Pays de Brest », qui vise à regrouper près de 5 000 notices biographiques.

Cette conférence rappellera dans les grandes lignes l’histoire de la résistance à Brest et présentera le travail de mémoire mené pour la conservation de ce patrimoine humain.

Mardi 30 mars 2021, à 18 h 30. Conférence accessible aux personnes n’ayant pas de compte Facebook sur inscription par mail (degemer@sked.bzh).

 

Le Résistant Georges Kieffer, dernier déporté de Dinan, s’est éteint

Le Résistant Georges Kieffer, dernier déporté de Dinan, s’est éteint

igure de la Résistance, Georges Kieffer était le dernier déporté de Dinan encore en vie. Il s’est éteint à l’âge de 100 ans, dans la nuit de samedi à dimanche. Sa traversée de la guerre est digne d’un roman.
Résistant capturé par la Gestapo, déporté à Dachau, évadé… Le Dinannais Georges Kieffer ne cessait de rappeler les dangers du retour du nationalisme. Il s’est éteint dans la nuit de samedi 13 au dimanche 14 mars 2021, à l’âge de 100 ans. (DIN – B141A)
Résistant, déporté à Dachau à la veille de la Libération, avant de s’évader et de retrouver Laure, son agent de liaison dans la Résistance, avec qui il se mariera… Georges Kieffer s’est éteint dans son sommeil dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 mars, à son domicile de Dinan. Il avait fêté ses 100 ans en août dernier. C’était le dernier déporté dinannais encore en vie.

De Strasbourg à Moscou jusqu’à la Bretagne
Né en 1920 à Strasbourg (67), Georges Kieffer est engagé volontaire dans l’armée française, avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Au cours du conflit, il sera blessé à la tête, lors d’une attaque d’avions allemands. La signature de l’armistice, le 22 juin 1940, résonne de façon particulière pour le jeune Alsacien de 20 ans. « L’Alsace a été annexée, je suis devenu sujet allemand ! », racontait-il au Télégramme en 2016. Refusant d’intégrer l’armée nazie, le voilà envoyé de force à l’entretien des routes allemandes. Il ira même travailler en Russie, refaire des routes près de Moscou, dans le cadre de l’opération Barbarossa.

Il faut que la jeunesse sache ce qu’il s’est passé
Le Reich l’envoie alors à Saint-Malo pour aider à la construction des fortifications du Mur de l’Atlantique. Fonction stratégique, qui va rapidement attirer l’attention d’un réseau de Résistance local. « On allait souvent dans un café à Dinard, Chez Victor. C’est là que les premiers contacts ont eu lieu avec la Résistance. Je n’ai su qu’après qu’il s’agissait du réseau anglais Buckmaster. Je suis devenu agent de renseignement », racontait celui qui fournissait les plans des blockhaus et sabotait les chantiers. Dans la Résistance, Georges rencontre sa future femme, Laure Back, son agent de liaison.

« Déserteur terroriste »
En novembre 1943, le Reich lui ordonne à nouveau de rejoindre l’armée nazie. Georges Kieffer refuse, tente de fuir, mais est arrêté par la Gestapo. Emprisonné à Saint-Malo, puis Rennes, le « déserteur terroriste » est condamné à mort, le 6 juin 1944, et déporté le 3 août en wagons à bestiaux, alors que les Américains libéreront Rennes le lendemain.

Après un éprouvant voyage de quinze jours jusqu’à Belfort, il passe dans plusieurs prisons allemandes et finit dans une forteresse du camp de concentration de Dachau (Pologne). Il y sera torturé. Un bombardement allié lui permettra de s’évader, le 30 mars 1945. Il se réfugie dans une ferme, où un paysan allemand anti-nazi et son prisonnier de guerre français l’aident.

Georges Kieffer lisant un discours lors de la cérémonie du Souvenir de la déportation, en 2015, à Dinan. (B141A)
Quand il revient en Bretagne, Georges Kieffer a 25 ans et ne pèse que 39 kg. Laure le rejoint bientôt et l’épouse en 1948. Après une carrière à la BNP, à Dinan, Georges continue à faire vivre la mémoire de la guerre et de la Déportation dès que possible, se rendant une dizaine de fois au lycée de La Fontaine-des-Eaux, puis recevant des élèves chez lui à l’occasion avec l’appui de son ami professeur, Gilles Bourrien. « Il faut que la jeunesse sache ce qu’il s’est passé », insistait-il, un œil inquiet sur le retour du nationalisme.

Commandeur de la Légion d’honneur, médaille grand or de l’UNC et médaillé de la Ville de Dinan, Georges Kieffer va retrouver son épouse, Laure, décédée en 2018 à l’âge de 103 ans. Dimanche, à l’heure où nous écrivions ces lignes, la date de ses obsèques n’était pas encore fixée.

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