Mémorial de la Résistance dans la Manche : « Une reconnaissance méritée »
Quel a été le rôle de la Résistance dans la Manche, au moment du Débarquement en 1944 ?
Elle a joué un rôle triple. Le premier a été de préparer au Jour J et dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, de procéder à des sabotages et d’autre part, à la guérilla. Ensuite, elle s’est constituée en plusieurs maquis, dont le plus important a été celui de Beaucoudray, dont l’objectif était de venir en aide aux alliés. Malheureusement, celui de Beaucoudray a été pris d’assaut le 14 juin et ce qui avait été prévu, aider à la libération de Saint-Lô et ses environs, n’a pas été atteint : onze maquisards ont été fusillés. N’oublions pas que les combats durent dans la Manche dure jusqu’au 15 août : les Américains ont été secondés sérieusement par la résistance manchoise. Donc, sabotages et guérilla dans la nuit du 5 au 6 juin, et dès le lendemain, sauvetage des centaines de parachutistes américains dans les marais inondés pour les guider, les soigner, etc. C’est une opération qui a été saluée par les autorités américaines.
Quand on parle de la Résistance dans la Manche, ça représente combien de personnes ?
A partir des fichiers, des archives des différents mouvements, des réseaux (qui ont commencé à se structurer dès 1940), au total, on parle d’un peu plus de 3.000 Manchois résistants « encartés » si l’on peut dire. Et ensuite, il y a les sympathisants : les jeunes femmes qui ont transmis des messages, ces Manchois qui ont abrité des résistants, et ceux qu’on a l’habitude de qualifier de résistants de la dernière heure ou du lendemain (engagés moins de trois mois avant le Débarquement). Souvent le multiplicateur c’est trois. Donc on est sur 3.000 « encartés » et un peu plus de 9.000 si on englobe les sympathisants.