Mémorial de la Résistance dans la Manche : « Une reconnaissance méritée »

Mémorial de la Résistance dans la Manche : « Une reconnaissance méritée »

Par , France Bleu Cotentin
 
Une association américaine porte un projet de Mémorial des Résistants sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont, près d’Utah Beach. Un monument dont le but est de mettre la lumière sur cette armée des ombres lors de la Seconde guerre mondiale et la Libération.
« Mettre en lumière le travail de l’ombre, celui de la résistance française ». Voilà l’objectif de ce projet de Mémorial des Résistants qu’une association américaine souhaite voir implanté en juin 2021 sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont, près d’Utah Beach. Selon l’historien manchois Michel Boivin, auteur de La Résistance dans la Manche, 1940-1945, ces résistants ont joué un rôle multiple dans la réussite du Débarquement, notamment dans le département.

Quel a été le rôle de la Résistance dans la Manche, au moment du Débarquement en 1944 ?

Elle a joué un rôle triple. Le premier a été de préparer au Jour J et dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, de procéder à des sabotages et d’autre part, à la guérilla. Ensuite, elle s’est constituée en plusieurs maquis, dont le plus important a été celui de Beaucoudray, dont l’objectif était de venir en aide aux alliés. Malheureusement, celui de Beaucoudray a été pris d’assaut le 14 juin et ce qui avait été prévu, aider à la libération de Saint-Lô et ses environs, n’a pas été atteint : onze maquisards ont été fusillés. N’oublions pas que les combats durent dans la Manche dure jusqu’au 15 août : les Américains ont été secondés sérieusement par la résistance manchoise. Donc, sabotages et guérilla dans la nuit du 5 au 6 juin, et dès le lendemain, sauvetage des centaines de parachutistes américains dans les marais inondés pour les guider, les soigner, etc. C’est une opération qui a été saluée par les autorités américaines.

Quand on parle de la Résistance dans la Manche, ça représente combien de personnes ? 

A partir des fichiers, des archives des différents mouvements, des réseaux (qui ont commencé à se structurer dès 1940), au total, on parle d’un peu plus de 3.000 Manchois résistants « encartés » si l’on peut dire. Et ensuite, il y a les sympathisants : les jeunes femmes qui ont transmis des messages, ces Manchois qui ont abrité des résistants, et ceux qu’on a l’habitude de qualifier de résistants de la dernière heure ou du lendemain (engagés moins de trois mois avant le Débarquement). Souvent le multiplicateur c’est trois. Donc on est sur 3.000 « encartés » et un peu plus de 9.000 si on englobe les sympathisants.

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