80 ans après la libération des camps nazis, un hors-série exceptionnel de l’Humanité pour ne jamais oublier
Le 27 janvier 1945, Auschwitz était libéré par l’Armée rouge. Dans un hors-série exceptionnel, l’Humanité retrace l’histoire des camps nazis, ce que fut la Shoah en Europe et en France. Récits et témoignages.
Travail de mémoire… devoir d’histoire. Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques libéraient le camp d’Auschwitz, en Pologne. Derrière les portes de l’enfer et de la mort, les soldats trouvaient quand même des survivants et, surtout, découvraient l’ampleur de la tragédie en investissant le maillon essentiel de l’industrie nazie de la mort. Ce camp d’extermination n’est pas devenu « symbolique » par hasard. Par son unicité, il résume la criminalité absolue. Plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants, d’abord des juifs, y furent massacrés.
Quatre-vingts ans plus tard, que faire de l’histoire des disparus et des déportés ? Comment se souvenir et transmettre cette exigence du savoir ? Auschwitz-Birkenau, Dachau, Buchenwald, Ravensbrück, Mauthausen, Chelmno, Treblinka et bien d’autres… Autant de noms évocateurs des pires moments de notre histoire collective.
André Berkover, itinéraire d’un survivant d’Auschwitz
- A l’occasion des 80 ans de la libération des camps d’Auschwitz, le 27 janvier 1945, nous avons interviewé Thierry Berkover, fils d’André, rescapé des camps de la mort.
- L’histoire de cet homme, déporté à Auschwitz à l’âge de 14 ans avec sa mère et son frère qui eux y ont été assassinés, témoigne de la barbarie nazie.
- Une cérémonie. est prévue ce lundi à l’ancienne gare de déportation de Bobigny d’où a été déporté André Berkover, le 30 juin 1944.
Thierry Berkover, vous êtes président de l’association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD), mais vous êtes aussi le fils d’André Berkover, déporté à Auschwitz par le convoi 76 le 30 juin 1944. Pouvez-nous raconter son histoire ?
La Résistance par les documents
Synthèse particulièrement aboutie, Les Années Résistance 1940-1944 retrace le caractère pluriel de la Résistance, de ses acteurs, de leurs engagements et de leurs actions.
L’année 2024 fut riche en commémorations, en particulier celle des 80 ans des débarquements de Normandie et de Provence ainsi que de la Libération de la France. Ces différentes manifestations ont été l’occasion de rendre un hommage à la Résistance. Elle demeure malgré tout mal connue de beaucoup de Français. L’ouvrage de l’historien Fabrice Grenard vient combler ce manque par cette synthèse concise, précise, didactique et vivante. Le choix de s’appuyer sur des archives et des documents « pour permettre une approche sensible et multiforme de l’évènement » est particulièrement appréciable à l’heure où de nombreux auteurs font malheureusement le choix d’une écriture s’appuyant sur les travaux historiographiques antérieurs sans nécessairement consulter les sources.
Des ateliers pour rendre visibles les Résistantes du Morvan
Le Musée de la Résistance en Morvan propose au grand public de participer à la rédaction de fiches Wikipédia sur les femmes qui ont joué un rôle dans la lutte contre le nazisme. Janette Colas, Lise Le Bourmot ou Yvonne Moreau méritent assurément que l’on retienne leurs noms.
Le Morvan, région rurale de petite montagne fut, pendant la deuxième guerre mondiale, un haut lieu de la Résistance. A Saint-Brisson, le musée de la Résistance en Morvan propose des ateliers au grand public pour rendre visibles les Résistantes du Morvan. Ces femmes ont participé activement à la lutte clandestine contre le nazisme et leurs noms ont été effacés de la mémoire collective.
Jean Cayrol (1910-2005) : un poète en résistance
Résistant et déporté, le poète Jean Cayrol a écrit le remarquable texte de « Nuit et Brouillard » d’Alain Resnais. Également romancier, scénariste et cinéaste, il fut un grand découvreur de talents dans l’édition. Un passeur de mots, libre, toujours en alerte.
« Même un paysage tranquille, même une prairie avec des vols de corbeaux, des moissons et des feux d’herbe, même une route où passent des voitures, des paysans, des couples, même un village pour vacances, avec une foire et un clocher, peuvent conduire tout simplement à un camp de concentration… »
Concert de la Liberté
Courcelles-lès-Montbéliard : à 102 ans, le résistant et libérateur Lucien Kulas décoré de la Légion d’honneur
Lucien Kulas est une grande figure du Pays de Montbéliard : résistant, libérateur, à bientôt 103 ans, il a réçu samedi la Légion d’honneur à Courcelles-lès-Montbéliard (Doubs). La plus haute distinction nationale pour récompenser le dernier combattant du village.
Des années d’attente et, finalement, l’engagement d’une vie sublimé par la distinction nationale ultime. Lucien Kulas (né Wladislaw, en Pologne), résistant et libérateur, est le dernier combattant de Courcelles-lès-Montbéliard, dans le Doubs. À 102 ans, il vient d’être promu chevalier de la Légion d’honneur, ce samedi 18 janvier 2025. La plus haute distinction nationale, une douzième médaille, la plus prestigieuse cette fois, pour cet immigré polonais qui a lutté contre la barbarie nazie et empêché l’explosion du barrage de Champagney.
Les combats en forêt de Saint-Michel, 16 au 18 mai 1940
Le 10 mai 1940, après huit mois de drôle de guerre qui lui ont permis d’achever ses plans d’invasion, l’armée allemande lance son offensive sur le front de l’Ouest. A travers les Ardennes, l’essentiel de ses divisions blindées s’élance, atteignant la Meuse à Dinant, Monthermé puis Sedan le 12 mai. Face à elles, des unités de la 9e armée française envoyées défendre la rivière et qui seront les premières confrontées à la violence des combats en ce mois de mai 1940.
Comme prévu par le plan Dyle-Breda adopté par l’armée française en mars 1940, c’est à la 9e armée du général Corap que revient la tâche d’être déployée sur la Meuse, à cheval sur la frontière franco-belge. Cette armée est alors essentiellement composée d’unités presque sans moyens de déplacement mais plus grave encore, avec un déficit d’armements dont notamment des armes antichars. Ce sont malheureusement ces unités éreintées par une longue marche sous une chaleur torride qui vont être confrontées à l’attaque allemande. A peine arrivées sur leurs positions dans la journée du 12 mai, elles sont prises à partie par les forces allemandes qui, soutenues par leur aviation, les débordent en de nombreux points, non sans avoir tenté de les ralentir en faisant sauter les ponts.
Elle était l’une des plus anciennes résistantes françaises : Geneviève Callerot est morte à 108 ans
La Résistance française perd l’une de ses dernières représentantes. Geneviève Callerot, qui a reçu la Légion d’honneur en 2018 pour avoir fait passer des centaines de clandestins en zone libre pendant la Seconde Guerre mondiale, est décédée à l’âge de 108 ans, jeudi 16 janvier.
En résumé
Geneviève Callerot, l’une des plus anciennes résistantes françaises, est morte à 108 ans, jeudi 16 janvier 2025, dans une maison de retraite de Dordogne.
Elle avait été décorée de la Légion d’honneur en 2018 pour avoir fait passer des centaines de clandestins en zone libre pendant la Seconde Guerre mondiale.
Elle était née en 1916 à Paris, et s’était installée à Saint-Aulaye-Puymangou, en Dordogne, après la guerre, où elle s’est consacrée à l’écriture.
Elle s’est éteinte à 108 ans. Geneviève Callerot, l’une des plus anciennes résistantes françaises, est morte dans une maison de retraite de Dordogne, jeudi 16 janvier 2025, a appris l’Agence France-Presse (AFP) du maire de Saint-Aulaye-Puymangou, où elle avait passé les dernières années de sa vie.