Les combats en forêt de Saint-Michel, 16 au 18 mai 1940
Le 10 mai 1940, après huit mois de drôle de guerre qui lui ont permis d’achever ses plans d’invasion, l’armée allemande lance son offensive sur le front de l’Ouest. A travers les Ardennes, l’essentiel de ses divisions blindées s’élance, atteignant la Meuse à Dinant, Monthermé puis Sedan le 12 mai. Face à elles, des unités de la 9e armée française envoyées défendre la rivière et qui seront les premières confrontées à la violence des combats en ce mois de mai 1940.
Comme prévu par le plan Dyle-Breda adopté par l’armée française en mars 1940, c’est à la 9e armée du général Corap que revient la tâche d’être déployée sur la Meuse, à cheval sur la frontière franco-belge. Cette armée est alors essentiellement composée d’unités presque sans moyens de déplacement mais plus grave encore, avec un déficit d’armements dont notamment des armes antichars. Ce sont malheureusement ces unités éreintées par une longue marche sous une chaleur torride qui vont être confrontées à l’attaque allemande. A peine arrivées sur leurs positions dans la journée du 12 mai, elles sont prises à partie par les forces allemandes qui, soutenues par leur aviation, les débordent en de nombreux points, non sans avoir tenté de les ralentir en faisant sauter les ponts.