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Les combats en forêt de Saint-Michel, 16 au 18 mai 1940

Les combats en forêt de Saint-Michel, 16 au 18 mai 1940

Le 10 mai 1940, après huit mois de drôle de guerre qui lui ont permis d’achever ses plans d’invasion, l’armée allemande lance son offensive sur le front de l’Ouest. A travers les Ardennes, l’essentiel de ses divisions blindées s’élance, atteignant la Meuse à Dinant, Monthermé puis Sedan le 12 mai. Face à elles, des unités de la 9e armée française envoyées défendre la rivière et qui seront les premières confrontées à la violence des combats en ce mois de mai 1940.

Comme prévu par le plan Dyle-Breda adopté par l’armée française en mars 1940, c’est à la 9e armée du général Corap que revient la tâche d’être déployée sur la Meuse, à cheval sur la frontière franco-belge. Cette armée est alors essentiellement composée d’unités presque sans moyens de déplacement mais plus grave encore, avec un déficit d’armements dont notamment des armes antichars. Ce sont malheureusement ces unités éreintées par une longue marche sous une chaleur torride qui vont être confrontées à l’attaque allemande. A peine arrivées sur leurs positions dans la journée du 12 mai, elles sont prises à partie par les forces allemandes qui, soutenues par leur aviation, les débordent en de nombreux points, non sans avoir tenté de les ralentir en faisant sauter les ponts.

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Disparition. Robert Créange, la mémoire en actes !

Disparition. Robert Créange, la mémoire en actes !

Disparition. Robert Créange, la mémoire en actes !
Pierre Chaillan – L’humanité du 21 décembre 2021
Fils de déportés, investi au sein de la FNDIRP, l’ancien conseiller municipal PCF de Boulogne-Billancourt, engagé au CE de Renault, est décédé à l’âge de 90 ans.
Alors que les derniers témoins de la Shoah disparaissent, le travail de mémoire reste une nécessité de tous les instants. Robert Créange était une figure importante de cette génération des enfants juifs qui durent se cacher pour rester en vie et dont les parents, envoyés dans les convois aux wagons plombés, ne revinrent jamais des camps de la mort.
Né le 18 avril 1931 à Paris, il passe son enfance à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Mais l’obscurité de l’Occupation jette déjà son ombre. Sa mère, Raymonde, née Cahen, et son père Pierre Créange, israélite, homme de lettres, poète, membre de la SFIO, militant de la Ligue des droits de l’homme et de la Ligue internationale contre l’antisémitisme, sont recherchés par la Gestapo. Ils décident de gagner la zone Sud, en juillet 1942. Dénoncés par le passeur, ils sont déportés à Auschwitz-Birkenau. Robert, 11 ans, et sa sœur Françoise, 13 ans, échappent à l’arrestation et sont élevés par leur tante. Ils n’oublieront jamais.
D’abord sympathisant socialiste, il est nommé instituteur en 1953 dans le Loir-et-Cher et adhère au PCF. Syndiqué à la FEN-CGT et au SNI, il milite comme secrétaire de la section de Marchenoir, puis comme membre du comité fédéral. Au début des années 1960, il est embauché par le comité d’entreprise (CE) de Renault. Cette rencontre avec les activités sociales de l’entreprise nationalisée, interrompue par quelques années d’enseignement, se prolongera durant deux décennies. Encadrant les centres de vacances du CE, il participe aux grandes grèves de 1968 chez Renault. En 1978, il dirige les activités sociales du CE, et ce, jusqu’à sa préretraite en 1986. En parallèle, le militant communiste, dirigeant de la section de Boulogne-­Billancourt, est élu conseiller municipal de 1983 à 1995, en charge de la jeunesse et du logement.
« Plus jamais ça ! »
Cet engagement social et politique reste ancré dans la mémoire de l’abomination nazie et son refus viscéral. Robert Créange s’investit au sein de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP), fondée par Marcel Paul. Il en deviendra le secrétaire général en 1994 et assume aussi les responsabilités de secrétaire général du Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, du Comité du souvenir des 35 martyrs de la cascade du bois de Boulogne. « Plus jamais ça ! » Lors de la manifestation du 27 avril 2002, à Paris, contre la présence du FN au second tour, il est interviewé dans le 20 heures de France 2. Inlassablement, il multiplie les interventions dans les établissements scolaires auprès des jeunes générations.
Un Hommage sera rendu à Robert CREANGE/
Le jeudi 23 Décembre à 11 heures,
salle Landowski, 28 avenue André Morizet à
Boulogne (métro Marcel Sembat)
Sur les traces en Creuse de l’historien et résistant Marc Bloch, bientôt panthéonisé

Sur les traces en Creuse de l’historien et résistant Marc Bloch, bientôt panthéonisé

Après l’annonce de la panthéonisation de Marc Bloch le week-end dernier par Emmanuel Macron, la fierté envahit le Bourg-d’Hem. C’est dans cette commune de la Creuse que l’historien et résistant a vécu et où il repose.

Au bout d’une allée du cimetière du Bourg-d’Hem en Creuse, le caveau familial des Bloch est encerclé de tombes. Sur ce caveau en granit gris, aucune plaque mais deux mots dorés gravés : « dilexit véritatem », en français « aimer la vérité ». C’est ici que Marc Bloch repose, aux côtés de six proches à lui.

Depuis l’annonce de la panthéonisation du résistant et historien Marc Bloch, samedi 23 novembre, la question de l’avenir des cendres se pose. « Partir à Paris c’est laisser sa famille et il était très attaché à elle », estime Claudine, une habitante d’une commune voisine. « Ce serait quand même mieux parce qu’il reste ici d’autant qu’il est d’ici ». Marc Bloch est né à Lyon mais il venait régulièrement en été dans la maison familiale située dans le hameau des Fougères. « C’est ici qu’il a écrit L’étrange défaite », souligne Robert Deschamps, la maire de la commune. Cet ouvrage est le plus connu de l’historien, il cherche à comprendre les raisons de la débâcle française en juin 1940. Derrière la grille rouillée se dévoile une bâtisse, elle appartient toujours à la famille Bloch.

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