Disparition de Robert CREANGE
Disparition de Robert CREANGE !
Né le 18 avril 1931 à Paris (XVIe arr.) ; instituteur puis PEGC ; membre du comité fédéral du Loir-et-Cher du PCF (1954-1958) ; associé au comité d’entreprise de Renault depuis 1953, en dirige les activités sociales (1978-1986) ; conseiller municipal de Boulogne-Billancourt (1983-1995) ; secrétaire général de la FNDIRP depuis 1994. (Notice biographique du Maîtron/https://maitron.fr/spip.php?article21056 )
Le père de Robert Créange, Pierre Créange, franc-maçon, socialiste, était homme de lettres, poète. Le Phare, organe de la section de Boulogne, publia en feuilleton un ouvrage autobiographique de son père L’enfant et la haine. Son nom est inscrit au Panthéon sur la plaque « Aux écrivains morts pour la France ». Sa mère, Raymonde, était née Cahen. Robert Créange effectua sa scolarité primaire à Boulogne-Billancourt, puis une classe de 6e au lycée Claude Bernard. Son père, israélite, militant de la Ligue des droits de l’Homme et exerçant des responsabilités à la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA), recherché par la Gestapo, décida de gagner la zone sud, en juillet 1942. Dénoncés par le passeur, les parents de Robert Créange furent déportés à Auschwitz-Birkenau, d’où ils ne revinrent pas. Robert Créange (onze ans) et sa sœur Françoise (treize ans) échappèrent à l’arrestation et furent élevés par leur tante. Après deux années au lycée de Périgueux, Robert Créange acheva ses études secondaires au lycée Claude Bernard et avec le CNTE, puis fit une année de propédeutique lettres modernes. Il effectua en 1951-1952 son service militaire en Allemagne puis à Angers comme sergent.
Sympathisant socialiste SFIO à la fin des années 1940, il vendait de la presse socialiste nationale et locale mais toutefois, en 1949, il milita au Rassemblement démocratique révolutionnaire, qu’animaient Jean-Paul Sartre* et Albert Camus*, et à Citoyens du Monde, aux côtés de Garry Davis. Il adhéra au PCF en 1953, à son retour du régiment.
De 1953 à 1958, Robert Créange exerça le métier d’instituteur à travers le Loir-et-Cher. Il y milita activement dans la FEN-CGT et dans le SNI. Il milita au PCF comme secrétaire de la section de Marchenoir, puis comme membre du comité fédéral (1954-1958), notamment durant la campagne électorale de 1956, militantisme qui lui valut trois procès.