Jeudi 10 mars – Journée d’étude « Femmes en résistance, d’ici et d’ailleurs, de 1940 à nos jours »

Jeudi 10 mars – Journée d’étude « Femmes en résistance, d’ici et d’ailleurs, de 1940 à nos jours »

Le Musée de la Résistance & de la Déportation accueille le jeudi 10 mars 2022 de 9h00 à 16h30 une journée d’étude « Femmes en résistance, d’ici et d’ailleurs, de 1940 à nos jours ».  Regards posés sur les femmes en résistance, depuis les figures connues ou méconnues de la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à leurs combats les plus contemporains à travers le monde.

Journée d’étude

« Femmes en résistance, d’ici et d’ailleurs, de 1940 à nos jours »

Le jeudi 10 mars 2022 de 9h00 à 16h30

Au Musée départemental de la Résistance & de la Déportation

Programme :

  • 8h45 : Temps d’accueil

 

  • De 9h à 12h : Femmes en Résistance dans la Seconde Guerre mondiale – Modération : Catherine Valenti, Maitresse de conférence en Histoire contemporaine, Université Toulouse II Jean Jaurès
    • 9h : « Le rôle et la place des femmes dans la Résistance : des époques, des regards.  », Thomas Fontaine, historien et directeur du Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne. – Au lendemain de la Libération, dans une société où les hommes sont toujours au centre, le rôle des femmes dans la Résistance fut minoré. Les années 1970 interrogèrent cette vision qu’aujourd’hui la recherche scientifique reprend, en questionnant le rôle et de la place des femmes dans le combat clandestin, en tenant compte des hommages et de la mise en avant de plusieurs personnalités que sont Lucie Aubrac ou Germaine Tillion, en rappelant la nécessité de tenir compte des mentalités et de la société qui relient l’expérience résistante.
    • 10h : « Genre et engagement dans la Résistance : l’exemple d’Anne-Marie Walters », Guillaume Pollack, Docteur en histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Durant la Seconde Guerre mondiale, une poignée de femmes furent parachutées en France pour mener une guerre clandestine contre le nazisme au sein de réseaux de résistance. Beaucoup d’entre elles ont été arrêtées et tuées dans les camps de concentration. Cet épisode a fasciné l’opinion publique britannique et a suscité un grand nombre d’ouvrages racontant leurs actions. En France, en revanche, cet engagement demeure peu connu. Cet article propose d’étudier l’action d’une de ces femmes, Anne-Marie Walters, et de poursuivre les études récentes consacrées au genre de la résistance en présentant le cas concret de la résistante Anne-Marie Walters du réseau Wheelwright.
    • 10h45 : « Questionner la Shoah par le prisme du genre », Caroline François, Chargée des expositions itinérantes au Mémorial de la Shoah. – Comment un génocide, un crime de masse, une réalité issue de la haine et de la violence totale et priori indifférenciée à l’égard d’un groupe de population peuvent être approchés par les études de genre ? Durant la mise en œuvre de la « Solution finale », certains épisodes ont pourtant pu faire l’objet d’une différenciation de genre du fait du contexte local, social ou chronologique, et qu’il convient d’analyser.
    • 11h30 : « La place des femmes dans la muséographie relative à la Seconde Guerre mondiale : évolutions, enjeux et perspectives au sein du Musée départemental de la Résistance & de la Déportation », Catherine Monnot-Berranger, responsable de la médiation culturelle du MDR&D. – Longtemps invisibilisée, la place des femmes dans les différentes formes et mouvements de résistance n’a connu une réhabilitation récente et toujours en construction dans l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale. Comment cette évolution a-t-elle pu concrètement se traduire dans la démarche de valorisation des collections et de médiation envers le grand public qui est celle d’un musée comme le MDR&D, et comment continue-t-elle de renouveler les connaissances, le discours et les pratiques ?

 

  • 12h15 : pause méridienne

 

  • 14h – 16h30 : Résistantes d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs – Modératrice : Sylvie Chaperon, Professeure des Universités en histoire contemporaine, Université Toulouse II Jean Jaurès – Laboratoire FRAMESPA
    • 14h : « L’Espagne : de la dictature franquiste à l’avant-garde dans la lutte contre les violences machistes », Gloria Casas Vila, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès. Chercheuse au CERTOP-CNRS et chercheuse associée au Centre Antígona (Univ. Autonome de Barcelone) – « Parce qu’elles ont été, nous sommes ; parce que nous sommes, elles seront » (« Porque fueron, somos ; porque somos, serán »), ce slogan très répandu du mouvement féministe espagnol revendique l’inscription des mouvements actuels dans les luttes passées. Dans une perspective socio-historique, cette présentation se propose de revenir sur la généalogie des luttes féministes espagnoles contre les violences machistes envers les femmes, en tentant d’expliquer pourquoi l’Espagne, malgré 40 ans de dictature franquiste (1939-1975), est considérée aujourd’hui comme un pays à l’avant-garde de ce combat.
    • 14h45 : « Ces femmes qui luttent contre le féminicide au Mexique », Marie-Agnès Palaisi, professeure des Universités en Littérature à l’Université Toulouse II-Jean Jaurès et directrice adjointe du Centre d’Etudes Ibériques et Ibéro-Américaines (CEIIBA-Toulouse) – Au Mexique, le nombre de féminicides n’a cessé de croitre depuis 1993. La situation géographique du pays, à la frontière entre l’Amérique latine et les Etats-Unis, en a fait une route principale pour toutes sortes de trafic, dont celui de la drogue est le plus emblématique de la corruption des institutions étatiques. La population et les femmes en particulier, sont des victimes directes et indirectes de cette situation pour l’heure sans issue, où la violence et le crime sont devenus un travail comme les autres. Cette présentation dressera une série de portraits de femmes qui se sont refusées à la résignation ou la victimisation, depuis des disciplines différentes et depuis une réflexion fine et complexe sur le fonctionnement de la violence masculine.
    • 15h30 : « Taslima Nasreen, Ayaan Hirsi Ali, Malala Yousafzai : parcours de trois femmes engagées », Catherine Valenti, Maitresse de conférence en Histoire contemporaine, Université Toulouse II Jean Jaurès – Quoi de commun entre une écrivaine bangladaise, une femme politique d’origine somalienne et une jeune écolière pakistanaise ? Toutes les trois ont refusé de se résigner au destin qui leur était imposé en tant que femmes, et ont résisté à une oppression religieuse qui les empêchait de se réaliser en tant qu’individus. Souvent au péril de leur vie, elles ont affirmé leur liberté d’écrire, d’exercer des fonctions politiques ou tout simplement de s’instruire. Leur parcours rappelle que, dans de nombreux pays du monde, l’égalité entre les femmes et les hommes est encore loin d’être acquise aujourd’hui.

Ouverte au grand public, réservation recommandée :

Retrouvez-nous :

MDR&D – 52 allées des demoiselles, 31400 Toulouse

Accès : Bus Linéo 7 – Arrêt Demouilles / Métro Saint-Michel Marcel Langer (Ligne B)

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