Une rue pour la résistante Héléna Fournier

Une rue pour la résistante Héléna Fournier

Sur les hauts de Sainte-Radegonde, une rue portera le nom d’Héléna Fournier, comme l’a décidé le dernier conseil municipal. Elle est née en 1904 à Cussay et a tenu une épicerie, rue Febvotte, avec son mari Raymond. Pendant la guerre, ils rejoignent le mouvement de résistance Libé-Nord. Le 29 octobre 1942, Héléna est arrêtée, sur dénonciation, par la Gestapo. Son mari, absent à ce moment, échappe à l’arrestation. Elle est déportée à Auschwitz en 1943, à Ravensbrück en août 1944 et à Mathausen en mars 1945. Elle est la seule du groupe des 20 femmes parties de Tours à survive et revenir des camps. Elle rejoint Tours le 1er mai 1945 et se charge de contacter les familles des autres Tourangelles mortes en déportation pour leur annoncer leur décès, leur apporter réponses et réconfort. Elle reprendra sa vie d’épicière, toujours rue Febvotte. Les honneurs arrivent plus tard : caporal dans la Résistance intérieure française, médaillée du Combattant volontaire de la Résistance, Légion d’honneur en 1966 puis promue au grade d’officier en 1984. Elle décède en 1994. À Tours, seulement 1,6 % des noms de rue correspondent à une femme. La députée Sophie Auconie avait fait un rapport sur ce sujet : en France, 6 % des rues portent le nom d’une femme.

 

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