Catégorie : Actualité de la Résistance

Les battantes : Simone Segouin, visage de la Résistance à 19 ans

Les battantes : Simone Segouin, visage de la Résistance à 19 ans


Publié le 09/05/2021 16:50 Mis à jour le 09/05/2021 18:19

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Simone Segouin, 18 ans, rejoint le mouvement des Francs-tireurs et partisans (FTP). Aujourd’hui, cette résistante au parcours hors du commun a 96 ans.
Tout commence avec une photographie en noir et blanc : une jeune fille, pistolet-mitrailleur en mains. En 1944, elle pose deux mois et demi après le Débarquement en Normandie pour un photographe américain. Sa jeunesse interpelle. En août 1944, Chartres (Eure-et-Loir) vient d’être libérée par les alliés. Cette photo a fait le tour du monde, et celle qui pose, c’est Simone Segouin.

Au péril de sa vie
Aujourd’hui, la résistante a 96 ans, mais elle est trop fatiguée pour raconter son histoire. « Simone va être obligée de prendre la clandestinité, et c’est à ce moment-là qu’elle va être versée dans un groupe Francs-tireurs et partisans (FTP), sous la direction de Germain ou, de son vrai nom, Roland Boursier », détaille Albert Hude, auteur de La Résistance en Eure-et-Loire. À 18 ans, elle va faire des missions de liaisons pour les FTP. « Elle a volé le vélo d’une Allemande, elle risque le contrôle à tout moment, c’est très gonflé ! », s’exclame Albert Hude. Elle parcourt tout le département au risque de sa vie. En 1944, en mission, elle désarme un Allemand et s’empare de cette arme. La suite est historique : elle devient un symbole de la Résistance française.

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Une cérémonie pour se souvenir des combats de Riom (Puy-de-Dôme) et de ses victimes en 1940

Une cérémonie pour se souvenir des combats de Riom (Puy-de-Dôme) et de ses victimes en 1940

Les cérémonies de commémoration du 8 mai 1945 se sont déroulées en présence d’un public clairsemé venu spontanément.
Les commémorations du 8 mai 1945 se sont déroulées ce samedi matin à Riom en présence des autorités et d’un public venu spontanément.

A l’occasion de cette cérémonie, Fabien Pacaud, professeur d’histoire au collège Michel-de-l’Hospital, accompagné de trois de ses élèves, a souligné la résistance de l’armée française en 1940. Ils ont notamment rappelé le bombardement de Riom par l’armée allemande, qui fit sept blessés et tua une femme, ainsi que la réplique de l’artillerie française qui avait pris position sur la colline de Mirabel.

« Suivre ses choix », le résistant toulousain Guy Lamouroux fête ses 100 ans

« Suivre ses choix », le résistant toulousain Guy Lamouroux fête ses 100 ans


Jeudi 6 mai 2021 à 23:47 -Par Olivier Lebrun, France Bleu Occitanie

Héros de la résistance, il est l’un des rares rescapés de cette page de l’histoire. Le toulousain Guy Lamouroux, qui fut longtemps président de l’amicale des anciens du maquis Roger, fête ses 100 ans. Il revient sur une vie bien remplie qui lui a appris « à faire ce que l’on a envie de faire ».

Le toulousain Guy Lamouroux est entré dans la résistance quand il avait 18 ans en 1939. Il a servi de taupe dans la police de Vichy pour renseigner les maquis. Il fête ses 100 ans ce vendredi  7 mai 2021. Nous l’avons rencontré dans sa maison de Balma, près de Toulouse.

A 18 ans, on lui demande d’entrer dans la résistance
Il est en fauteuil roulant, depuis trois ans seulement il a du mal à se déplacer debout, Guy Lamouroux vous accueille l’oeil pétillant. L’homme a toute sa tête, il se souvient de tout ce qu’il a vécu depuis cent ans. « Ça passe très vite, mes souvenirs ,  même les plus lointains, il me semble que c’est avant-hier. »

Guy Lamouroux raconte que sa vie bascule à 18 ans quand son beau-père lui demande en 1939 d’entrer dans la résistance. Il est étudiant à la faculté des sciences de Toulouse en mécanique générale quand la guerre éclate. Il s’engage, mais très vite l’armée française est en déroute.

De retour à Toulouse, son futur beau-père, artisan et franc maçon qui fait partie de la résistance lui pose la question tout de go  : « Est-ce que tu serais d’accord pour résister ? Je lui répond : je suis à votre disposition. J’aimais beaucoup mon beau père, et ce n’était pas normal qu’on soit vaincu comme ça brutalement, donc s’il y avait quelque chose à faire, il fallait le faire. »

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Jean-Marie Maris, l’hommage de la ville à un de ses héros

Jean-Marie Maris, l’hommage de la ville à un de ses héros

Histoire. Cet enfant de Castelnaudary a une rue qui porte son nom.

Magnifique moment d’émotion, jours de la Journée souvenir consacrée à a Déportation avec, cette année, l’hommage rendu à Jean-Marie Maris (Lafage 1888-1945 Auschwitz) par le Centre Lauragais d’Etudes Scientifiques et ses deux petits-fils Jean-Marie et Dominique Maris. L’occasion de dévoiler la nouvelle plaque de rue consacrée au résistant déporté Jean-Marie Maris.

25 Résistants arrêtés par les Allemands
« Nous sommes au printemps 1944 ; pour aider à la libération de la France, des maquis voient le jour à proximité de Castelnaudary, à Gaja-la-Selve et au Mas-Saintes-Puelles. Après s’être emparés d’armes dans les gendarmeries locales, ils mènent la vie dure à l’ennemi, mais subissent de lourdes pertes, tant du fait des combats et que des arrestations. C’est ainsi que fin juin, 25 résistants sont arrêtés par les Allemands, aidés de la Milice ; Jean Marie Maris était l’un d’eux et voici son histoire », rappellent Michel Dauzat et Pierre Barbaud..

Jean Marie Maris et Dominique Maris feront la lecture de la lettre rédigée par Michel Dauzat.

Né le 11 décembre 1888 à Lafage dans l’Aude, Jean Marie Maris effectue sa scolarité à l’école publique du village et y obtient son certificat d’études primaires. Incorporé le 1er octobre 1909, il rejoint le 1er régiment de hussards, stationné à Béziers. Rentré au village après son temps d’armée, il s’y marie en 1912 avec Antoinette Marie Benazet ; de cette union, naîtront 3 enfants, Clément François Jacques (né et décédé le 22 septembre 1918), Clément Augustin Marius (9 septembre 1920-2 juin 2011) et Denis FrançoisJoseph Laurent (né et décédé le 3 mars 1925).Maréchal-Ferrant installé à Saint-Martin-Lalande, il doit à nouveau quitter le Lauragais car il est mobilisé pour toute la durée de la Première Guerre mondiale, tout d’abord au 1er régiment de hussards puis au 9e régiment d’artillerie. En 1929, il s’installe à Castelnaudary et se spécialise dans la réparation de machines agricoles et de cycles.

Militant du parti radical-socialiste (SFIO), fervent patriote, il ne peut accepter l’occupation allemande et en.

novembre 1942, il intègre l’Armée Secrète, mise en place à Castelnaudary par Alfred Paul, dit Jules Mouton, et Pierre Paul Gaillard. Grâce à son véhicule gazogène, il effectuera de nombreuses et périlleuses missions jusqu’à ce jour funeste du 25 juin où il sera arrêté à la suite démantèlement du maquis du Mas-Saintes-Puelles.

Interné et déporté à Buchenwald
Membre de la Résistance intérieure française, il est déporté puis interné au camp de Buchenwald, sous le matricule 80945, avec le statut de prisonnier politique français. En avril 1945, il est transféré par convoi en direction du camp d’Auschwitz et décède au cours du trajet le 18 avril 1945, payant de sa vie son attachement profond à sa patrie.

« Son acte de décès est transcrit à Castelnaudary le 24 septembre 1946. En marge de celui-ci sont inscrites les mentions « Mort pour la France, mention faite le 29 juillet 1949 » et « Mort en Déportation, mention faite le 9 janvier 1996″. Par délibération du 12 janvier 1959, le conseil municipal a décidé qu’une rue de la ville porterait son nom, rappelant ainsi à tous l’homme courageux qu’était Jean Marie Maris », souligne M. Dauzat tandis que Jean-Marie Maris relevait : « En cette journée du Souvenir des Déportés, je suis particulièrement ému et fier de participer à cet hommage posthume rendu à mon grand-père. Son sacrifice pour la France ne doit pas être oublié, de même que les vingt autres personnes de Castelnaudary décédées en déportation. Hommage à eux ! »

Merci à Michel Dauzat qui a partagé ses recherches avec nos lecteurs.

JNR 2021

JNR 2021

Parmi les différentes initiatives qui se tiendront ce 27 mai 2021,
Journée d’étude en ligne
« Daniel Cordier (1920-2020) »
Jeudi 27 mai 2021 après-midi
Institut national du patrimoine, Élèves-conservateurs et conservatrices
Musée de la Libération de Paris -musée du général Leclerc- musée Jean Moulin
Disparu le 20 novembre 2020 à l’âge de 100 ans, Daniel Cordier a été tour à tour résistant de la première heure et secrétaire de Jean Moulin, galeriste et collectionneur, historien mais aussi mécène des musées français. Il a tenu, par la donation de sa collection, à partager son regard singulier sur l’art. Soucieux de dépasser les classifications traditionnelles, Daniel Cordier a souhaité mêler art contemporain et objets ethnographiques et a osé défendre des artistes à la marge. Cette journée d’étude vous invite à découvrir ou à redécouvrir les différentes facettes de cette personnalité hors normes.
I. Daniel Cordier, de la résistance à l’art
Bénédicte Vergez-Chaignon, docteure en histoire (Sciences Po Paris) et spécialiste de la France sous l’Occupation, notamment auteure d’une biographie de Jean Moulin en 2018.
II. Daniel Cordier, collectionneur-marchand – marchand collectionneur : entre engagement artistique
et stratégies commerciales
Daniel Cordier, marchand d’art singulier, Julie Verlaine, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris 1 et membre junior de l’IUF.
Baptiste Brun, maître de conférences en histoire de l’art à l’Université Rennes 2, co-directeur du département d’histoire de l’art et d’archéologie de l’Université Rennes 2.
III. « Le Cabinet des horizons », du collectionneur au donateur
Jean-Hubert Martin, historien de l’art, directeur du Musée national d’art moderne de 1987 à 1990.
Témoignage audiovisuel inédit d’Alfred Pacquement, conservateur général honoraire du patrimoine, directeur du Musée national d’art moderne de 2000 à 2013.
­ Témoignage audiovisuel inédit d’Alain Mousseigne, historien de l’art, conservateur du musée des Abattoirs de 1995 à 2012.
Conclusion – table-ronde
Daniel Cordier, Un héritage travaillé au présent
17 h 15
Annabelle Ténèze, conservatrice du patrimoine, directrice du Musée des Abattoirs – Frac Occitanie Toulouse depuis 2016.
Antoine de Galbert, collectionneur, fondateur de la Maison Rouge.
Bénédicte Vergez-Chaignon, docteure en histoire (Sciences Po Paris) et spécialiste de la France sous l’Occupation, notamment auteure d’une biographie de Jean Moulin en 2018
Inscriptions sur museeML.publics@paris.fr
PRÉPARONS LE 80e ANNIVERSAIRE DES EXÉCUTIONS DE CHÂTEAUBRIANT

PRÉPARONS LE 80e ANNIVERSAIRE DES EXÉCUTIONS DE CHÂTEAUBRIANT

« Vous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui vont mourir »
Guy Môquet, 17 ans

Il y a quatre-vingts ans, 27 patriotes français, détenus au camp de Choisel, ont été fusillés par les Allemands dans la carrière de Châteaubriant, le mercredi 22 octobre 1941 entre 15h50 et 16h10. Militants de la CGT et/ou du PCF, ce tragique évènement marqua un tournant dans l’histoire de l’Occupation, en commençant à faire basculer une grande partie de l’opinion publique en faveur de la Résistance.
Cette exécution de masse généra immédiatement une vague d’émotion qui peu à peu s’étendit dans tout le pays ainsi que dans le monde libre. Aux yeux de leurs camarades de lutte, ces otages furent considérés comme des héros, morts pour la France. Soyons nombreuses et nombreux à leur rendre hommage en cette année anniversaire mais aussi face à la montée du fascisme polissé…
En route pour le 80e anniversaire !
Retrouvons-nous toutes et tous, le dimanche 17 octobre 2021, à partir de 13h30, à la Sablière, la Carrière des fusillés (44110 Châteaubriant) pour commémorer ce tragique événement, pour la 80e fois.
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Amicale de Châteaubriant


Amicale de Châteaubriant Voves Rouillé Aincourt
Carine Niles

Daniel Cordier : le résistant du marché de l’art

Daniel Cordier : le résistant du marché de l’art

ENCHÈRES. Du 28 avril au 4 mai, Sotheby’s disperse en ligne les dernières reliques artistiques du collectionneur, mécène et marchand d’art décédé en novembre dernier.

Par

Récemment disparu, Daniel Cordier, ancien compagnon de la Libération et secrétaire de Jean Moulin, fut également l’un des marchands d’art et collectionneurs les plus actifs de l’après-guerre. En 2018, la maison Sotheby’s dispersait à Paris la première partie de la collection de l’auteur d’Alias Caracalla. Une vente en « gants blancs » (100 % des lots trouvèrent preneur) qui totalisa plus de 4 millions d’euros d’adjudications. Pour autant, la collection du vénéré combattant de la résistance française ne s’arrêtait pas là.

Il lui restait, en effet, des centaines d’œuvres d’art qui tapissaient les murs de son appartement. « Daniel a toujours eu un besoin presque maladif d’accumuler des objets, d’en acquérir et d’en découvrir de nouveaux. C’était un vrai collectionneur, boulimique. Il lui était intolérable de vivre les murs nus », souligne Olivier Fau, senior director, spécialiste international des ventes chez Sotheby’s et mandataire de la succession Daniel Cordier.

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