Catégorie : Actualité de la Résistance

Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon

Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon

⚠ Nouvelle exposition au CHRD ⚠
 » Dans un petit village de la France occupée, trois adolescents refusent de se soumettre à l’ennemi… » ✊
Venez découvrir les aventures de François, Eusèbe et Lisa : les enfants de la Résistance !
En partenariat avec les Éditions Le Lombard et la Librairie La Bande Dessinée.
📅 À partir du mercredi 30 mars
📌 Découvrir l’exposition : bit.ly/3wJOW0O

JOURNAL
1er avril 1944 : Les SS massacrent 86 hommes, enfants et vieillards
Le soir du 1er avril 1944, des résistants faisaient sauter les voies ferroviaires près de la gare d’Ascq, un village proche de Lille: en représailles, dans la nuit, les SS massacraient 86 hommes, adolescents et vieillards. Sous le commandement du lieutenant Hauck, vingt-cinq ans, les SS s’en prennent au chef de gare et à des cheminots. Ils sont battus, des rafales de mitraillette sont tirées dans leur direction. L’aiguilleur est abattu. L’un des cheminots peut prendre un téléphone et prévenir la gare de Lille: «On tue, ici à Ascq.» C’est grâce à cet unique appel au secours que les gendarmes viendront, plus de deux heures plus tard, interrompre le massacre. Quatre «commandos de nettoyage» vont semer la terreur dans le village. Sous le prétexte de chercher «les terroristes», ils défoncent les portes des maisons, frappent les femmes, font sortir les hommes, quel que soit leur âge. Les otages sont d’abord emmenés à l’arrière du train. Là, ils sont exécutés un par un. Certains tentent de résister. Des pères se jettent sur leurs fils pour les protéger. Le commandant décide alors d’une méthode plus expéditive. Une mitrailleuse est installée sur une plate-forme. Les hommes du village sont amenés et fauchés, groupe après groupe, dans un champ qui borde les voies. Au petit matin, on y dénombrera 62 cadavres. Certains sont abattus dans les ruelles étroites d’Ascq. Deux adolescents, qui s’étaient réfugiés sous le porche de l’église, sont mitraillés sur place. On ne pourra pas séparer leurs corps enlacés. Le curé de la paroisse est tué. Un jeune vicaire est poignardé, ses membres brisés, sa tête fracassée. Le massacre ne s’arrêtera qu’avec l’arrivée des gendarmes, vers 1 h 30. La nouvelle se répand dès le lendemain, dans toute la région. Des ordres de grève sont lancés dans les usines des alentours. Le jour de l’enterrement des victimes, mercredi 5 avril, ils sont, selon les témoignages, entre 10.000 et 25.000 massés autour de l’église. Aujourd’hui, le village est inclus, avec quatre autres, dans une ville nouvelle, qui a choisi d’en conserver le nom: Villeneuve-d’Ascq. La rue de la gare s’appelle la rue des Martyrs.
Torturée par Klaus Barbie, Simone, une authentique résistante, revit en bande dessinée

Torturée par Klaus Barbie, Simone, une authentique résistante, revit en bande dessinée

En 1972, quand elle voit à la télévision Klaus Barbie, Simone Lagrange reconnaît le chef de la Gestapo lyonnaise qui l’avait torturée quarante ans plus tôt. Cette BD captivante, qui fait des allers-retours dans le temps, rend hommage à cette femme au tempérament d’acier.

En revoyant Klaus Barbie à la télévision, Simone replonge brutalement dans un passé qu’elle voulait oublier à tout prix.
En revoyant Klaus Barbie à la télévision, Simone replonge brutalement dans un passé qu’elle voulait oublier à tout prix. | DAVID EVRARD / GLÉNAT

Après Irena, la vie en cinq tomes de la résistante et militante polonaise Irena Sendlerowa, et Madeleine, la série…

Torturée par Klaus Barbie, Simone, une authentique résistante, revit en bande dessinée

 

Exposition « 1945, le rapatriement des prisonniers de guerre, déportés travailleurs et réfugiés » à l’Hôtel de Ville de Caen

Exposition « 1945, le rapatriement des prisonniers de guerre, déportés travailleurs et réfugiés » à l’Hôtel de Ville de Caen

Photos du vernissage de l’exposition « 1945, le rapatriement des prisonniers de guerre, déportés travailleurs et réfugiés » à l’Hôtel de Ville de Caen. Réalisée par le SHD/DAVCC et la mairie de Caen, avec comme partenaires, le Mémorial de la Shoah, les archives départementales du Calvados, les archives municipales de Caen, les Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation du Calvados, ainsi que les collectionneurs et amis, Yves Mongold et François Robinard.
Un remerciement particulier à la division iconographique du SHD, qui a fourni un nombre considérable de visuels et au SHD de Rochefort pour les trois vitrines où sont exposées de rarissimes tenues portées par un prisonnier de guerre, un travailleur STO et une déportée le jour de leur rapatriement en France.
Le vernissage s’est déroulé le 15 mars, en présence du maire de Caen, M. Joël Bruneau, de madame Nathalie Genet-Rouffiac, chef du Service historique de la Défense, de monsieur Bertrand Fonck, chef du centre historique et du chef de cabinet du préfet du Calvados et du professeur Jean Quellien. De nombreux élus et représentants d’associations du monde combattant et mémoriel étaient présents pour visiter cette exposition dont le thème n’est que très rarement abordé dans le cadre de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
L’exposition permet de découvrir comment dans une Europe ravagée par la guerre et avec des moyens très limités, le ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés, dirigé par Henri Frenay, avec l’aide des alliés, a réussi à rapatrier plus de 1600 000 victimes françaises et étrangères entre les mois de mars et décembre 1945.
Cette exposition est présentée à l’Hôtel de Ville de Caen, salle du scriptorium, du 14 mars au 9 mai 2022.
IL Y A 77 ANS !

IL Y A 77 ANS !

Texte du message de la journée de la déportation du 24 avril
La Journée Nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation est chaque année l’occasion de rappeler des événements que l’humanité a condamnés et que nul ne souhaite voir se reproduire. Il y a 77 ans prenait fin en effet le système concentrationnaire et génocidaire nazi dont le monde découvrait l’horreur, à mesure de la progression des Armées alliées et des récits des survivants. Ce système fut l’instrument de la destruction d’une grande partie des populations juives et tsiganes d’Europe. Il fut aussi le lieu de détention et de martyre de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, déportés pour leur résistance à l’occupant, pour raison politique, du fait de leurs origines, de leur religion, voire de leur orientation sexuelle, ou dans le cadre de rafles de représailles. Confrontés à la mort omniprésente, à la déshumanisation programmée, à la terreur, aux souffrances incessantes que la faim, la maladie et la brutalité de leurs gardes leur infligeaient, nombre de déportés surent pourtant organiser une résistance et une solidarité exemplaires que beaucoup payèrent de leur vie mais qui sauva de nombreux autres. Sortis de cet enfer, fidèles aux serments qu’ils prononcèrent à la Libération, aux idéaux de Liberté, de Fraternité et de Paix, de nombreux survivants prirent une part active à la construction d’une Europe nouvelle, voulue pacifique et solidaire, et militèrent inlassablement pour que partout dans le monde soient respectés les droits de l’Homme et la démocratie. La résurgence d’idéologies porteuses d’exclusions, les tentatives de réécriture de l’Histoire nous font aujourd’hui obligation de poursuivre leur combat et d’entretenir les valeurs qu’ils ont portées, dans un monde marqué par les guerres, la pauvreté, les inégalités, le dérèglement climatique, qui jettent sur les routes d’un exil souvent sans issue et mortifère, des milliers d’êtres humains en détresse. Dans un monde où l’on voit ressurgir le spectre des dictatures, des replis nationalistes et des frontières qui se ferment, l’espoir pour l’avenir réside dans la pérennité de ce combat.
Ce message a été rédigé conjointement par La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis, L’Union Nationale des Associations de Déportés Internés de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR)
Une cérémonie émouvante

Une cérémonie émouvante

Une cérémonie de présentation du drapeau de la MCRDM a eu lieu au mémorial Corrézien de la Résistance, de la déportation et des Martyrs.

Symbole de la résistance unie en Corrèze, le Mémorial Corrézien de la Résistance, de la Déportation et des Martyrs dispose désormais de son drapeau qui prendra rang dans les grandes cérémonies départementales.

Le drapeau de la MCRDM prendra rang dans les grandes cérémonies départementales

Sa présentation a eu lieu le 8 mars au pied de la Croix de Lorraine à double fut, symbole de l’union de la Résistance française, installée depuis près de 20 ans sur l’aire de la Corrèze à Vitrac-sur-Montane.

Salima Saa, préfète de la Corrèze, J.-J. Lauga, Conseiller départemental en charge de l’action mémorielle, ainsi que l’ensemble des autorités civiles et militaires, étaient présents à l’invitation de J.-P. Valery, président de l’association.

Afin de transmettre le devoir de mémoire et faire vivre le souvenir, des écoles du RPI Vitrac-Eyrein-Sarran ont pris part à cette cérémonie en ravivant les flammes de l’espoir sur le site du mémorial et en lisant un message du Mémorial retraçant l’histoire de cette association et rappelant ses valeurs républicaines.

Dans son discours, J.-P. Valery a insisté sur le symbole fort que représente l’acquisition et la présentation de ce drapeau, orné du sigle MCRDM, de la Croix de Lorraine et de l’année 2004 : année d’organisation en Corrèze de la première cérémonie commémorative de la Résistance unie, de la Déportation et des Martyrs, qui se tient annuellement chaque 10 septembre.

La présence d’un piquet d’honneur de l’École de gendarmerie de Tulle a été saluée par les autorités et le public nombreux venu assister à cet instant commémoratif.

Elle entendait toujours la musique devant les chambres à gaz

Elle entendait toujours la musique devant les chambres à gaz

Elle entendait toujours la musique devant les chambres à gaz, Jacqueline Teyssier déportée et survivante d’Auschwitz est décédée

Survivante des camps de concentration, Jacqueline Teyssier s’en est allé à 98 ans. A Besançon (Doubs), la rescapée n’avait jamais cessé de témoigner auprès des jeunes des heures sombres de la Seconde Guerre mondiale.

Elle a rendu son dernier souffle. Alors que la guerre fait rage en Ukraine. Alors que des réfugiés sont à nouveau sur les routes… Jacqueline Teyssier, présidente de l’association des déportés du Doubs, était connue de plusieurs générations de collégiens et lycéens. Dans les établissements, elle venait régulièrement parler de la déportation. Son tatouage de matricule encore visiblement sur le bras.
1,1 million de victimes ont trouvé la mort à Auschwitz, au sud de la Pologne. Jacqueline Teyssier avait eu la chance de faire le voyage retour. Elle faisait partie des déportés « Nacht und Nebel ».

Des valises de déportés, vestiges d’un sombre passé celui du camp de concentration d’Auschwitz en Pologne. • © MAXPPP
17 mai 1944, cette jeune juive parisienne est arrêtée à Bobigny par la milice française, pour résistance. Elle et sa famille sont emmenées dans le camp de concentration d’Auschwitz. Sa mère n’y survivra pas.

Juste avant la libération du camp d’Auschwitz par les Soviétiques, le 27 janvier 1945, Jacqueline Teyssier est transférée à Bergen-Belsen, un camp en Allemagne. Elle y contracte le typhus. Elle ne sortira des camps de la mort qu’en juin 1945. À son retour, elle ne pèse que 28 kilos. Les médecins disent à son père qu’elle ne survivra pas.

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15 mars 1944 : Adoption du Programme du Conseil National de la Résistance (CNR) aussi appelé « Les Jours Heureux ».
Ce programme comprend « un plan d’action immédiat » mais aussi des « mesures à appliquer dès la libération du territoire » (une liste de réformes sociales et économiques).
Ce programme est très influencé par les communistes. Il prévoit notamment le rétablissement du suffrage universel, la nationalisation de l’énergie (création d’Électricité de France en 1946), des assurances (AGF en 1945) et des banques (Crédit lyonnais en 1945, Société générale en 1946) et également la création de la Sécurité sociale.
IL Y A 77 ANS !

IL Y A 77 ANS !

Texte du message de la journée de la déportation du 24 avril
IL Y A 77 ANS !
La Journée Nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation est chaque année l’occasion de rappeler des événements que l’humanité a condamnés et que nul ne souhaite voir se reproduire. Il y a 77 ans prenait fin en effet le système concentrationnaire et génocidaire nazi dont le monde découvrait l’horreur, à mesure de la progression des Armées alliées et des récits des survivants. Ce système fut l’instrument de la destruction d’une grande partie des populations juives et tsiganes d’Europe. Il fut aussi le lieu de détention et de martyre de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, déportés pour leur résistance à l’occupant, pour raison politique, du fait de leurs origines, de leur religion, voire de leur orientation sexuelle, ou dans le cadre de rafles de représailles. Confrontés à la mort omniprésente, à la déshumanisation programmée, à la terreur, aux souffrances incessantes que la faim, la maladie et la brutalité de leurs gardes leur infligeaient, nombre de déportés surent pourtant organiser une résistance et une solidarité exemplaires que beaucoup payèrent de leur vie mais qui sauva de nombreux autres. Sortis de cet enfer, fidèles aux serments qu’ils prononcèrent à la Libération, aux idéaux de Liberté, de Fraternité et de Paix, de nombreux survivants prirent une part active à la construction d’une Europe nouvelle, voulue pacifique et solidaire, et militèrent inlassablement pour que partout dans le monde soient respectés les droits de l’Homme et la démocratie. La résurgence d’idéologies porteuses d’exclusions, les tentatives de réécriture de l’Histoire nous font aujourd’hui obligation de poursuivre leur combat et d’entretenir les valeurs qu’ils ont portées, dans un monde marqué par les guerres, la pauvreté, les inégalités, le dérèglement climatique, qui jettent sur les routes d’un exil souvent sans issue et mortifère, des milliers d’êtres humains en détresse. Dans un monde où l’on voit ressurgir le spectre des dictatures, des replis nationalistes et des frontières qui se ferment, l’espoir pour l’avenir réside dans la pérennité de ce combat.
Ce message a été rédigé conjointement par La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis, L’Union Nationale des Associations de Déportés Internés de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR)