Comment faire sans compagnon de la Libération

Comment faire sans compagnon de la Libération

Depuis la mort de Hubert Germain, l’ordre de la Libération est orphelin. À la veille des 80 ans de Bir Hakeim, le général Baptiste explique sa stratégie.

Les 80 ans de Bir Hakeim, qui seront célébrés avec un colloque le 19 mai, raniment une question dont l’ordre de la Libération ne peut faire l’économie depuis le 12 octobre dernier et la disparition du dernier des 1 038 compagnons de la Libération, Hubert Germain : comment perdurer quand on est un ordre sans membre vivant ? Une autre manière d’être confronté à cette question qui préoccupe notre société : la vie d’après ?

Cette question, le général Christian Baptiste, à la tête de l’ordre depuis 2017, et qui est le premier patron à ne pas être compagnon de la Libération, se l’était posée dès sa nomination. « Quand j’ai rencontré Emmanuel Macron en août 2017, je lui ai fait comprendre que ce serait sans doute sous son quinquennat que le dernier compagnon s’en irait. L’ordre serait alors en danger. Soit on perdure sous votre autorité, soit on disparaît, lui ai-je dit. » Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que l’administration française n’aurait en effet pas tardé à subordonner l’ordre de la Libération, que l’armée aurait assez vite jeté son dévolu sur la splendide aile Louis XV des Invalides que le musée occupe aujourd’hui, bref, que l’ordre n’aurait pas survécu à ses récipiendaires.

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