Catégorie : Actualité de la Résistance

Comment Jean Moulin est-il entré dans la Résistance ?

Comment Jean Moulin est-il entré dans la Résistance ?

 

Il incarne à lui seul la Résistance française sous l’Occupation. Missionné par le général de Gaulle à Londres, Jean Moulin a unifié les forces intérieures avant d’être victime de la barbarie nazie. Mais pourquoi et comment le plus jeune préfet de France en 1937 est-il entré en Résistance ?

Pourquoi Jean Moulin est-il considéré comme un héros national ?

Né à Béziers en juin 1899, Jean Moulin fait des études de droit à l’université de Montpellier et rejoint l’administration préfectorale après la Première Guerre mondiale. Lettré, cultivé, passionné par les arts, il affiche très tôt des convictions laïques et républicaines. En 1925, il devient, à Albertville, le plus jeune sous-préfet de France.

Sa carrière l’amène au ministère de l’Air, où il entre en 1936 comme chef de cabinet du ministre Pierre Cot, auprès de qui il confirme ses idéaux de gauche. Alors que la guerre civile espagnole bat son plein, il participe à approvisionner en armes les républicains qui tentent de résister aux nationalistes du dictateur Franco.

En janvier 1937, il arrive à la tête de la préfecture de l’Aveyron, à Rodez, avant d’être muté en Eure-et-Loir, à Chartres. Il est alors le plus jeune préfet de France. Quelques mois plus tard, quand éclate la Seconde Guerre mondiale, il s’engage comme sergent-mitrailleur dans l’armée de l’air. Très vite, il est déclaré inapte pour un problème de vue. Il force alors le destin en exigeant une contre-visite à Tours, qui cette fois le déclare apte. Mais le Ministère de l’Intérieur l’oblige à conserver son poste de préfet. Malgré l’exode de la population suite aux avancées des troupes de l’Axe, Jean Moulin reste à son poste et se prépare à recevoir l’ennemi.

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Ginette Kolinka à Limoges pour un témoignage inestimable

Ginette Kolinka à Limoges pour un témoignage inestimable

À 97 ans, l’ancienne déportée raconte inlassablement son histoire pour sensibiliser les générations futures et former de nouveaux « passeurs de mémoire ».

La rencontre a eu lieu ce jeudi 19 mai au musée de la résistance de Limoges : Ginette Kolinka, 97 ans, l’une des dernières survivantes des camps de concentration, est revenue sur son parcours devant les élèves de plusieurs collèges de Haute-Vienne.

Dénonciation, déportation

Ginette Kolinka, juive et athée, a grandi à Aubervilliers avec ses parents, ses cinq sœurs et son frère.

Après le début de la guerre, en juillet 1942, sa famille rejoint la zone libre et se réfugie à Avignon.

Le 13 mars 1944, à la suite d’une dénonciation, Ginette Kolinka est arrêtée par la Gestapo avec son père, son frère, et son neveu. Elle a 19 ans. Un mois plus tard, la famille est déportée vers le camp d’Auschwitz-Birkenau. Son père et son frère sont gazés. Ginette Kolinka rejoint le camp des femmes.

En mai 1945, elle change de camp, et à son arrivée, elle est accueillie par les Alliés, vainqueurs de la guerre. Elle pèse alors 26 kilos. Elle retrouve à Paris les membres de sa famille qui ont survécu : sa mère et quatre de ses cinq sœurs.

« L’humiliation, c’était une façon de nous tuer ».

Pendant son récit, Ginette Kolinka décrit sans détour et sans tabou de choses qu’on ne trouve pas dans les livres d’histoire : un vécu en détail de ses conditions de détention. Elle parle de l’hygiène, explique comment les déportés faisaient leurs besoins à une centaine dans le même trou, comment ils désinfectaient leurs plaies avec leur urine pour éviter de mourir d’une infection.

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À Brest, une plaque en la mémoire d’Irène Vallé, résistante de la première heure

À Brest, une plaque en la mémoire d’Irène Vallé, résistante de la première heure

Dans le cadre du 75e anniversaire de l’attribution par la Nation, de la médaille de la résistance à la ville de Brest, et du dixième anniversaire de son décès, une plaque à la mémoire d’Irène Vallé a été dévoilée samedi 21 mai, dans le quartier du Restic.

Agent très actif de la Résistance

Résistante, officier de la Légion d’honneur, Irène Vallé (Davené, de son nom de jeune fille) est née le 21 mai 1921 à Rennes. Entrée très tôt dans la résistance, elle est dénoncée et arrêtée le 7 avril 1942. Après un an de prison, elle devient un agent très actif de la Résistance sous le nom de « Claudine ». Elle fut une des seules femmes à avoir eu des responsabilités nationales chez les Forces françaises de l’intérieur.

« J’ai donné ma jeunesse à mon pays, et j’ai eu la chance de m’en être sortie », témoignait-elle souvent, dans les établissements scolaires où elle transmettait les valeurs de la Résistance. En présence de nombreuses personnalités civiles et militaires, son fils Philippe Vallé, son arrière-petite-fille Inès (5 ans) et François Cuillandre, le maire de Brest, ont dévoilé la plaque de la rue qui porte désormais son nom.

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Balade en ville « La résistance à Brest »

Balade en ville « La résistance à Brest »

mar. 24/05 2022

De 20h00 à 21h30

Rue Frézier
29200 Brest

Dans le cadre du 75ème anniversaire de la remise de la médaille de la Résistance française à la ville de Brest, l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance et l’association Brest 44 vous racontent l’histoire des femmes et des hommes qui ont permis l’organisation de la Résistance à Brest, sous diverses formes, pendant l’Occupation.

Cette balade est accompagnée par les comédiens de la compagnie du Septième Cercle.
Départ rue Frézier, derrière l’Hôtel de ville
Pour toutes et tous
Gratuit et sans réservation
Durée : 1h30

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Comment faire sans compagnon de la Libération

Comment faire sans compagnon de la Libération

Depuis la mort de Hubert Germain, l’ordre de la Libération est orphelin. À la veille des 80 ans de Bir Hakeim, le général Baptiste explique sa stratégie.

Les 80 ans de Bir Hakeim, qui seront célébrés avec un colloque le 19 mai, raniment une question dont l’ordre de la Libération ne peut faire l’économie depuis le 12 octobre dernier et la disparition du dernier des 1 038 compagnons de la Libération, Hubert Germain : comment perdurer quand on est un ordre sans membre vivant ? Une autre manière d’être confronté à cette question qui préoccupe notre société : la vie d’après ?

Cette question, le général Christian Baptiste, à la tête de l’ordre depuis 2017, et qui est le premier patron à ne pas être compagnon de la Libération, se l’était posée dès sa nomination. « Quand j’ai rencontré Emmanuel Macron en août 2017, je lui ai fait comprendre que ce serait sans doute sous son quinquennat que le dernier compagnon s’en irait. L’ordre serait alors en danger. Soit on perdure sous votre autorité, soit on disparaît, lui ai-je dit. » Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que l’administration française n’aurait en effet pas tardé à subordonner l’ordre de la Libération, que l’armée aurait assez vite jeté son dévolu sur la splendide aile Louis XV des Invalides que le musée occupe aujourd’hui, bref, que l’ordre n’aurait pas survécu à ses récipiendaires.

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JNR 2022 – À la gare d’Austerlitz

JNR 2022 – À la gare d’Austerlitz

Si les conditions techniques d’édition du programme n’ont pas permis que ce tte initiative y figure, ce rassemblement est bien sûr à part entiere dans les évènement organisée autour de la journée nationale de la Résistance.
Le CPL ainsi que le comité de pilotage de la JNR 2022 appelle à y participer

Dans la SALLE 6 du Musée / Exécutions d’otages
LES ATTENTATS ANTI-ALLEMANDS. RAFLE DU 11ème À PARIS
… »En intensifiant la lutte armée, les communistes souhaitent démontrer que le pays n’est pas soumis à la loi des occupants. De jeunes juifs ont intégré les Bataillons de la Jeunesse (chargés, parallèlement à l’OS, des interventions lourdes : attaques au cocktail Molotov, incendies, destructions de lieux réquisitionnés par l’armée allemande…
Le recours aux attentats marque un tournant dans l’attitude des communistes qui privilégiaient, jusque-là, des actions d’information et d’appels à la Résistance auprès de la population.
Du 20 au 24 août 1941, une grande rafle a lieu à Paris. Elle est menée dans les arrondissements à forte implantation juive, d’abord dans le 11ème avant de s’étendre aux autres arrondissements. Plus de 4000 Juifs étrangers et français, de sexe masculin, sont brutalement arrêtés et internés au camp de Drancy dans la région parisienne. La section juive clandestine de la M.O.I. est durement éprouvée. Des dizaines de trains bondés partiront du camp de Drancy, à partir de mars 1942, vers une mort programmée…… »
Hazebrouck : une exposition et des recherches sur les familles des Résistants de 39-45

Hazebrouck : une exposition et des recherches sur les familles des Résistants de 39-45

Jusqu’à dimanche, la friche située Grand-Place accueille une exposition itinérante sur l’histoire de la médaille de la Résistance française.

Locale de Presse)

Temps de lecture: 2 min

Réalisée par l’Association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française (ANDMRF) et la Fondation de la Résistance, elle est composée de quatorze panneaux visibles dans les vitrines de la friche, visibles depuis l’extérieur. Elle retrace les conditions de la création de la médaille par le Général de Gaulle le 9 février 1943 et présente des portraits de quelques médaillés parmi les 65 123 qu’elle a décorés et dont un seul est encore vivant aujourd’hui.

Sept médaillés

« Le rôle de l’ANDMRFest de retrouver les descendants des médaillés de la Résistance, afin d’entretenir avec eux leur souvenir, échanger sur leur œuvre et les mettre à l’honneur. Pour Hazebrouck, on a répertorié sept médaillés de la Résistance, tous décédés. On a le souhait de retrouver leurs familles », explique Denis Caudron, délégué régional.

Dimanche 8 mai, l’exposition sera inaugurée après la cérémonie au monument de la Victoire, commémorant la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la seconde guerre mondiale. Elle sera alors présentée dans la grande salle de la friche. La rue devant la friche sera fermée à la circulation.

Madeleine Truel, la plus grande héroïne péruvienne de la Seconde Guerre mondiale

Madeleine Truel, la plus grande héroïne péruvienne de la Seconde Guerre mondiale

À l’occasion des célébrations du 8 mai, redécouvrons cette franco-péruvienne, née à Lima de parents français, qui s’est confrontée au totalitarisme nazi et a participé à la résistance française.

Madeleine Blanche Pauline Truel Larrabure est née à Lima le 28 août 1904. Ses parents, immigrés français arrivés au Pérou dans la seconde moitié du XIXe siècle, Alexandre Léon Truel et Marguerite Larrabure, ont donné naissance à huit enfants dont Madeleine fut la petite dernière.

Avant de devenir la Péruvienne qui fit partie de la Résistance française contre l’invasion nazie pendant la Seconde Guerre mondiale et qui vécut ses derniers jours dans le camp de concentration de Sachsenhausen, au nord de Berlin, Madeleine passe une enfance paisible et heureuse à Lima, notamment dans la maison familiale située au numéro 54 de la rue Arequipa à Miraflores entre 1916 et 1924. Issue d’une famille aux valeurs catholiques profondes, Madeleine a étudié au Collège San José de Cluny dans le centre-ville de Lima.

Mais l’histoire qui sera héroïque de Madeleine est d’abord marquée par la mort prématurée de ses parents. Son père tenait une quincaillerie située au numéro 150 Jirón de la Unión et était également pompier volontaire dans la « Caserne France ». Lors d’une intervention, il sera victime d’un accident et il en meurt le 6 mai 1918. C’est aussi parce que Madeleine perdra sa mère très jeune, qu’à l’âge de 20 ans, en 1924, elle part pour la France rejoindre ses tantes, pour ne jamais revenir au Pérou.

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