Auteur/autrice : JNR-CPL

En Normandie pour la première fois Guy Nicolle, ancien résistant, fêtera la victoire des Alliés chez lui

En Normandie pour la première fois Guy Nicolle, ancien résistant, fêtera la victoire des Alliés chez lui

A 96 ans Guy Nicolle, habitant de Pont-Audemer (Eure), ancien résistant, fête tous les ans la victoire des Alliés. Cette année pour la première fois, ce sera chez lui.

Il était 7 h 59 ce vendredi 8 mai 2020 quand le téléphone a sonné à la rédaction de l’Eveil de Pont-Audemer (Eure). « C’est Monsieur Nicolle, vous vous rappelez ? », dit notre interlocuteur. « Bien sûr Monsieur Nicolle… » Comment oublier en effet ce survivant de la guerre de 1939-1945, bon pied bon œil malgré les affres du temps (il a fêté ses 96 ans le 31 octobre dernier) et prompt à évoquer des souvenirs de guerre toujours intacts ?

Guy Nicolle, à qui l’Eveil avait consacré un portrait en mai 2018, est l’un des derniers témoins d’une guerre dont on fête aujourd’hui la fin, la victoire des Alliés, ce vendredi 8 mai 2020. Un 74e anniversaire très particulier puisque les commémorations se dérouleront (ou pas) en comité très restreint. Et Guy Nicolle, qui n’a loupé aucune de ces commémorations, n’en fera pas partie, pour les raisons sanitaires évidentes que l’on connaît. Ce « souvenir de la Victoire », il le vivra chez lui, à la maison. Un petit pavillon de quartier pavoisé ce 8 mai aux couleurs de la Nation, avec un drapeau rare, celui du régiment Rhin-Danube auquel il a appartenu.

Lire aussi : HISTOIRE. Un passionné s’intéresse au réseau Harthur, un maquis qui était basé dans le Roumois

Comme nous l’indiquions en effet il y a deux ans, Guy Nicolle avait 19 ans quand il est entré en Résistance. Il avait tout d’abord simplement refusé de suivre des agents collaborateurs du régime nazi venu le chercher chez ses parents, dans les Deux-Sèvres, pour travailler pour l’ennemi; Guy faisait à l’époque des études d’ingénieur radio.

C’était un samedi matin en 1943, je m’en souviens fort bien, nous avait-il confié. Mon père m’a appelé. Deux hommes en civil se présentant comme des représentants de l’entreprise Todt m’ont dit qu’ils avaient besoin de main-d’œuvre. J’ai dit non. Ils sont repartis sans insister.

Embarqué plus tard de force pour le STO (Service du travail obligatoire), il s’évada une première fois. Rattrapé par les Allemands et de nouveau embarqué, il allait encore s’échapper. En fugue, il se cacha notamment dans un four à pain et passa 6 mois dans une cave souterraine, dans une ferme. N’en pouvant plus de cette vie de fuyard, il s’engagea le 16 octobre 1944 au sein de la 1re division des Forces françaises libres, fut envoyé directement sur le front en Alsace puis intégra la 1re armée française Rhin et Danube.

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Seconde Guerre Mondiale : les héroïnes de la Résistance

Seconde Guerre Mondiale : les héroïnes de la Résistance

La Curiosité retourne à l’école – Seconde Guerre Mondiale : les héroïnes de la Résistance.

La Curiosité retourne à l’école – Seconde Guerre Mondiale : les héroïnes de la Résistance Crédit Image : GEORGES GOBET / AFP | Crédit Média : Sidonie Bonnec,Thomas Hugues | Durée : | Date :

A partir de 1940, les femmes ont été nombreuses à rejoindre les rangs de la résistance pour lutter contre l’occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. Avec notre invité l’historien Sébastien Albertelli, on découvre le destin de ces femmes, parfois oubliées de l’Histoire.

Combien de femmes ont été résistantes ? Quel était leur rôle ? Ont-elles été suffisamment reconnues, mises en avant après la guerre ? Comment Lucie Aubrac a-t-elle réussi à faire évader son mari des mains de la Gestapo ? Qui était Jeanne Bohec ? Quel rôle a-t-elle eu dans la résistance française ?

Notre invité nous raconte également le destin de Marie-Madeleine Fourcade, seule femme à avoir dirigé un réseau de résistance en France, et dont me nom de code était  » Hérisson  ».

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Raymond Renaud, de la Résistance à Palinges à sa détention au terrible camp de Buchenwald

Raymond Renaud, de la Résistance à Palinges à sa détention au terrible camp de Buchenwald

Saône-et-Loire [Podcast 39-45] Raymond Renaud, de la Résistance à Palinges à sa détention au terrible camp de Buchenwald

En 2015, Le JSL avait édité un hors-série, recueil de témoignages de nos anciens qui avaient vécu la Seconde Guerre mondiale dans le département et se souvenaient. Pour commémorer les 75 ans de la fin de la guerre, Le JSL vous propose une série de trois podcasts, contenus audio qui vous feront redécouvrir les histoires poignantes de trois Saône-et-Loiriens toujours en vie aujourd’hui. Voici celle de Raymond Renaud, depuis ses premiers faits d’armes à Palinges à sa détention dans le terrible camp de concentration de Buchenwald, dont il a contribué à la libération.
09 mai 2020 à 12:00 | mis à jour hier à 11:43 – Temps de lecture : 1 min
3| | Vu 4871 fois
Raymond Renaud et sa maquette du camp de concentration de Buchenwald. Photo d’archives JSL/ Agnès ROYET

 

Texte : Solen WACKENHEIM et Nicolas BRETAUDEAU

Voix et montage audio : Nicolas BRETAUDEAU

>> Cliquez sur le bouton rouge sur PC, le bouton « Listen in browser » sur smartphone ou sur ce lien en cas de difficulté.

 

Extraits musicaux :

Amazing Grace par Cooper Cannell (YouTube Audio library)

Requiem In Cello par Hanu Dixit (YouTube Audio library)

Realization of a New Earth par I Think I Can Help You (YouTube Audio library)

Hovering Thoughts (Audio Libre)

Sophie Scholl, institutrice résistante

Sophie Scholl, institutrice résistante

Sophie Magdalena Scholl (1921 – 1943) est une résistante allemande de la Seconde Guerre mondiale et l’un des piliers du réseau La Rose blanche (Die Weiße Rose).

Enrôlée dans la Ligue des Jeunes Filles Allemandes

Photographie en noir et blanc de Sophie Scholl. Elle porte une robe noire et claire avec un col de dentelle blanche. Elle a les cheveux courts. Regardant directement l'appareil photo, elle est en train de rire.Quatrième de six enfants, Sophie Scholl nait le 9 mai 1921 à à Forchtenberg, ville allemande dont son père est bourgmestre. Douée à l’école et très croyante, elle est élevée dans la religion luthérienne et développe un certain talent pour le dessin et la peinture.

A l’âge de 12 ans, comme la plupart des élèves de son école féminine, Sophie rejoint la Ligue des Jeunes Filles Allemandes, branche féminine des Jeunesses Hitlériennes, et devient rapidement critique des valeurs et opinions qui y sont véhiculées. Intéressée par la philosophie et la théologie, attachée à la dignité humaine, elle s’oppose à l’idéologie nazie.

Entrée en résistance

Diplômée en 1940, Sophie Scholl devient institutrice à l’école maternelle. Attachée aux enfants, elle espère également que cette profession lui permettra d’échapper au service du travail, mais en vain. Au printemps 1941, elle travaille six mois comme puéricultrice et l’aspect militaire du service du travail la font réfléchir sur la situation politique et la résistance passive. En 1942, elle s’inscrit comme étudiante en biologie et philosophie à l’université de Munich où elle rencontre les amis de son frère Hans, qui y étudie la médecine.

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Message de Guy Hervy

Message de Guy Hervy

Cher.e.s ami.e.s

Vous trouverez en pièces jointes deux documents :

• Une lettre du Comité Parisien de la Libération vous proposant de vous associer ou reprendre à votre compte une initiative permettant une manifestation très large et populaire pour commémorer le 75e anniversaire de la capitulation sans condition de l‘Allemagne nazie ce 8 mai 2020.

• une affichette donnant les modalités de cette initiative pour que toute la journée, en respectant toutes les mesures tant sanitaires qu’administratives liées au confinement afin que chacune et chacun puissent à partir de chez soi y participer.

Cet appel au moment où ce message part a reçu de nombreux retours favorables.

Nous ont fait connaître la reprise à leur compte et s’y associent :

• L’ANACR, l’ARAC, L’ADVR, L’ Amicale Châteaubriant Voves Rouillé Aincourt , les familles de fusillés et massacrées, l’association des fusillés du Mt Valérien.

• D’autres sont annoncées qui examinent dans le cadre de leur règles statutaires comment s’y associer, nous tiendrons cette liste à jour jusqu’au 7 mai au soir.

Nous contactons la totalité des participants à la Journée Nationale de la Résistance à Paris pour que chacun décide de ce qu’il va faire et popularise dans son propre réseau dès lors que décision est prise de s’y associer

Je vous en souhaite bonne réception.

Vous pouvez me joindre par courriel à g.hervy@wanadoo.fr

Bien cordialement,

Guy Hervy

France Bloch Sérazin

France Bloch Sérazin

Ciné-débat France Bloch Sérazin Cinéma Les 400 coups, le mardi 5 mai à 20:00

Ciné-débat autour du film documentaire France Bloch, Frédo Sérazin, un couple en résistance. En partenariat avec l’association Amis de la Fondation Mémoire de la Déportation 86 et la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes. En présence de l’historien biographe Alain Quella-Villéger auteur de l’ouvrage France Bloch-Sérazin, une femme en résistance (1913-1943). Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Ciné-débat autour du film documentaire France Bloch, Frédo Sérazin, un couple en résistance. En présence de l’historien Alain Quella-Villéger. En partenariat avec avec l’AFMD86 et la FNDIRP
Cinéma Les 400 coups 4 rue Aimé Rasseteau Châtellerault Châtellerault Vienne

Disparition de Michel Caciotti

Disparition de Michel Caciotti

Avec la disparition de Michel Caciotti, décédé cette semaine à l’âge de 93 ans, c’est un petit fragment de plus de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale qui s’en est allé.

Cet ancien travailleur portuaire s’était distingué dès son adolescence par son engagement : à 16 ans, en 1942, le jeune Marseillais avait rejoint les Francs Tireurs partisans (FTP) avant d’entrer en clandestinité l’année suivante sous le nom de « Raymond Martinez », il combattit jusqu’à la Libération au sein de la 1re Division française libre (DFL). Blessé au ventre par une rafale de mitraillette, il sera distingué à de nombreuses reprises : Croix de guerre avec palme et quatre citations, ou encore croix du Combattant volontaire de la Résistance…

Après la guerre, il entra, en tant que menuisier, à la Transat, compagnie maritime devenue par la suite SNCM. Dans le même temps, il milite au PCF et à la CGT.

Un militantisme qui le conduira à s’investir à l’union locale CGT du port et dans son rôle d’administrateur de la caisse de Sécurité sociale, héritage du programme du Conseil national de la Résistance et de sa mise en oeuvre par le ministre communiste Ambroise Croizat. Dans un communiqué, l’Union départementale de la CGT lui a rendu hommage : « La CGT du département sait qu’elle a pu compter sur les camarades de sa trempe, il est naturel que toutes générations confondues lui témoignent le salut qu’il mérite. »

Président d’honneur de l’Association républicaine des anciens combattants (Arac) des Bouches-du-Rhône, Michel Caciotti avait aussi passé de nombreuses années à arpenter les établissements scolaires pour témoigner et transmettre les valeurs portées par la Résistance.

Michel Caciotti était officier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite.

1940, entrer en Résistance ?

1940, entrer en Résistance ?

L’entrée en guerre, la débâcle et la sidération des Français sont évoquées ainsi que le sentiment d’abandon provoqué par la « drôle de guerre » voulue par Pétain, en 1940. L’exode, les réalités de l’Occupation et la fin de la République, la collaboration, les appels à la Résistance de l’été 1940, les répressions de Vichy et du Reich sont présentés avec la Résistance pionnière, les premiers réseaux, comme la volonté de sauver le patrimoine culturel français.

Nos animations ont comme supports une exposition temporaire au musée avec deux exemplaires sous forme itinérante pouvant être réservés ; l’édition de son catalogue ; une rencontre pédagogique et la production d’un DVD de celle-ci ; l’animation faite pendant la Journée nationale de la résistance au musée ; notre présence dans différentes collectivités ; etc.

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75eme anniversaire de la libération du camp de concentration de Dachau.

75eme anniversaire de la libération du camp de concentration de Dachau.

Ce dimanche 3 Mai, étaient prévues les commémorations du 75eme anniversaire de la libération du camp de concentration de Dachau. Ce rassemblement annuel, auquel beaucoup d’entre nous étaient attachés, a du être annulé en raison des mesures actuelles de confinement. Nous n’en demeurons pas moins fidèles à ce moment particulier de Mémoire et d’Hommage aux anciens Deportés, disparus et survivants.

Le Comité International de Dachau vous invite à visiter son monument virtuel, avec le lien suivant:
https://www.comiteinternationaldachau.com/fr/

Cependant, ce vendredi 29 avril, date précise de la libération du camp, une cérémonie à participation tres réduite a pu avoir lieu, avec dépôt de gerbes par le ministre président Söder et la présidente du Parlement Bavarois Madame Aigner, avec discours et message du Président du CID, Jean Michel Thomas, par vidéo.

La majorité des nations, dont la France, ont pu faire déposer une gerbe. Ainsi nos pensées et tous nos espoirs pour le monde présent et à venir, ont pu accompagner le souvenir de nos Déportés en ce jour précieux et symbolique pour notre amicale de Dachau