Inauguration de la place de Madeleine Riffaud

Paris, 26 novembre.
C’était ce 26 novembre à Paris. à 500m du tunnel des Buttes Chaumont qui confirmera l’entrée de Madeleine Riffaud dans l’Histoire avec un H, le jour anniversaire de ses 20 ans, le 23 aout 1944.
Vers 15 h 00, la placette à ce moment encore sans nom s’est remplie progressivement de plus de 300 personnes.
Ce jour, gris de ciel, lumineux de cœur, voit l’inauguration de la place de Madeleine Riffaud. Parmi cette foule grandissante où se côtoient celles et ceux qui avaient connu Madeleine, avaient milité avec elle, étaient présents aussi, beaucoup de représentant-es des organisations, parti et syndicat dont durant 3/4 de siècle et jusqu’à sa mort elle a été toujours adhérente.
La CGT était représentée par Sophie Binet accompagnée de Pablo Aiquel secrétaire général du syndicat national journalistes (SNJ-CGT) et Gilbert Garrel Président de l’IHS CGT.
De nombreux militants du PCF du 19e, mais aussi du 3e ou elle a si longtemps habité, des journalistes de l’Humanité.
L’ANACR et son comité de Paris, le Secours populaire, l’ARAC étaient aussi représentés. Francis Rol Tanguy président du CPL accompagné du Conseil d’administration de l’association dont Madeleine était la présidente d’honneur, le Musée de la Résistance nationale représenté par son vice-président, moi-même, et Philippe Beaudelot président de l’association des amis parisiens du Musée de la Résistance nationale étaient tous là.
Sobriété des discours. Le maire du 19e rappelant les combats de la Libération, le PC de Madeleine dans le bureau de poste non loin du lieu, moment historique, de la capture du train et ses 80 soldats allemands dans le tunnel des Buttes-Chaumont. Mais aussi une évocation de la journaliste grande reportère des combats de libération nationale dans le monde, des luttes sociales et ses liens avec la Vie Ouvrière, L’Humanité dont le hors-série était bien présent. La poétesse amie d’Éluard, d’Aragon, de Vercors de Raymond Aubrac qui tous l’ont encouragé à creuser son sillon de sa plume pour notre plus grand bonheur.
Jean David Morvan qui a convaincu Madeleine d’accepter de co-scénariser ses mémoires en BD pour parler à la jeunesse, venu avec son fils filleul de Madeleine, a parlé simplement et brièvement (trop), avec un proche de Madeleine de cette dimension de femme libre qui fondamentalement la caractérisait, rejoignant ainsi de l’image que nous partageons d’elle.
Il revenait à Anne Hidalgo de sortir du rôle protocolaire de la Maire, partie imposée du moment, pour revenir sur la dimension humaine, politique, historique qu’a pris Madeleine Riffaud dans l’histoire de notre pays et sa place dans la mémoire parisienne.
Lorsque le drap aux couleurs de Paris est tombé, salué par le chant des partisans, un nouvel espace de lumière est venu éclairer Paris.