Georges Guingouin, instituteur et premier maquisard de France
Pour raconter la vie de Georges Guingouin, voici une fiction de Christine Spianti, réalisée par Baptiste Guiton. Pour la commenter, Stéphanie Duncan s’entretient avec l’historien Fabrice Grenard.
Le personnage est fascinant et impose le respect : héros de la Résistance, surnommé par ses hommes « Lo Gran » ou « le préfet du maquis », c’est Georges Guingouin qui en 1943 a créé le principal maquis du département de Haute-Vienne, dans le Limousin. Cet instituteur de village, membre du Parti communiste, s’est transformé sous l’Occupation en véritable chef de guerre, multipliant avec ses camarades les coups les plus audacieux, au point de devenir la bête noire de la police de Vichy et des divisions allemandes.
A la fin de la Seconde guerre mondiale, c’est donc tout naturellement que le héros de la Libération de Limoges en deviendra le maire, et qu’il sera un des rares résistants communistes élevé au grade de compagnon de la Libération par de Gaulle. Mais à côté de cette légende dorée, Georges Guingouin a aussi sa légende noire, celle d’un combattant franc-tireur et sanguinaire, qui lui vaudra après-guerre la vengeance de ses vieux ennemis de Vichy, et l’abandon par ses amis du Parti communiste français.