René Roux, le miraculé de juin 1944, sera bientôt à l’honneur
08 déc. 2020 à 11:06 – Temps de lecture : 1 min
La création du pôle seniors, à Châteauvert, a ouvert une voie. Et celle-ci devrait raviver la mémoire de la Résistance locale, en prenant le nom de René Roux. Méconnu du grand public, ce Valentinois né en 1909 a pourtant été un miraculé. Le 8 juin 1944, l’officier de renseignement est arrêté par la milice rue Victor-Hugo, puis interrogé et torturé à l’école du Palais puis rue Jonchère. Cela ne suffisant pas à lui soutirer des informations, les miliciens l’envoient à Lyon le 10 juin.
Sur le trajet, la voiture s’arrête à Saint-Symphorien-d’Ozon (Rhône). Les miliciens ordonnent au Drômois de 35 ans de sortir du véhicule, et le canardent. Neuf balles l’atteignent, dont trois à la tête, une à l’épaule. Laissé pour mort, René Roux s’en sort miraculeusement grâce à l’aide d’une riveraine, la pharmacienne et le docteur du village. Il est ensuite transporté en secret à Lyon, où il est soigné. Il garde néanmoins de cette exécution sommaire finalement ratée des séquelles jusqu’à sa disparition, en 1996.
René Roux a multiplié les décorations après la Libération. Il a été décoré de la médaille de la Résistance française, de la Croix de guerre avec palme, de la Croix des combattants volontaires de la Résistance et de la médaille britannique George, pour acte de bravoure. Il a été fait chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire en 1949, officier en 1964 et promu Commandeur dans l’ordre de la Légion d’Honneur en 1976. Bientôt, il aura aussi une rue à son nom dans sa ville natale.