Pierre Simonet, l’un des trois derniers compagnons de la Libération, est mort à 99 ans

Pierre Simonet, l’un des trois derniers compagnons de la Libération, est mort à 99 ans

Engagé dès juin 1940 dans les Forces françaises libres au côté du général de Gaulle, combattant de Bir Hakeim en 1942, il s’était ensuite mis au service de plusieurs institutions internationales.

Par Publié le 06 novembre 2020 à 00h17 – Mis à jour le 06 novembre 2020 à 05h05

A Toulon, la maison de Pierre Simonet, dont les fenêtres ouvraient sur le mont Faron, racontait une vie hors norme qui vient de s’achever, jeudi 5 novembre à l’âge de 99 ans. Le décor faisait voyager le visiteur d’Asie en Afrique, bien plus que les phrases parcimonieuses, pudiques, de l’hôte, qui buvait son thé et racontait sa vie par courtes lampées. « On n’aime pas les grands mots dans la famille », s’excusait-il. Le récit était ponctué de longs silences qui en disaient bien plus. Les pensées semblaient alors s’évader vers un ailleurs sans doute indescriptible à qui ne l’avait pas connu.

Comment raconter cette guerre qui l’a trimbalé à travers la moitié de la terre ? Comment décrire, par exemple, la guerre de hasard, de maraude dans le désert libyen, où l’on pouvait être tour à tour chasseur et proie ? Comment raconter la bataille de Bir Hakeim et sa pluie d’acier ? Et la Syrie avec ces journées exténuées de chaleur ? Et l’Italie ? Et la libération de la France ? Comment ?

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