La Libération de Paris vue d’avion, de la Tour Eiffel et de la 2ème DB
By JNR-CPL |
Par Joël Chatreau
La Libération de Paris, sous le joug nazi pendant quatre ans, a été rapide mais folle et intense. Elle s’est déroulée sur 8 jours, du 18 août 1944, lorsque le colonel Rol-Tanguy, chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI) pour l’Ile-de-France, appela à la mobilisation générale des habitants, jusqu’au 25 août, quand trois colonnes de la 2ème Division blindée du général Leclerc entrèrent dans la capitale, puis, le même jour, quand le général de Gaulle lança à l’Hôtel de Ville sa fameuse tirade :
Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !
Ces journées sont entrées dans l’Histoire mais 75 ans plus tard, il est également important d’ajouter à la mémoire collective des faits et des petites histoires plus méconnus qui agrémentèrent l’événement mondial.
Le pilote de petit avion qui redonna de l’espoir aux insurgés
Le 24 août, les combats de rue se corsent, les barricades érigées avec des arbres abattus, des grilles, des sacs de sable, se renforcent – on en comptera jusqu’à 600 dans toute la ville – mais les résistants des FFI, qu’ils soient communistes ou gaullistes, disposent d’un armement trop restreint, alors que les occupants allemands – 16 000 soldats en tout – ont des dizaines de chars et de canons. Le risque est grand, et pourtant, la Division blindée de Leclerc n’est qu’à une dizaine de kilomètres du sud de Paris.
Une aide est impérative ! Résistance et armée française prennent contact. Et c’est là que deux hommes, dont les noms sont rarement cités, vont prendre de gros risques pour prévenir les insurgés. Le capitaine Jean Callet prend les commandes d’un petit avion Piper Club, il passe au-dessus de la cathédrale Notre-Dame puis, aux abords de la préfecture de police, qui est devenue un quartier général de la révolte, son co-pilote, le lieutenant Etienne Mantoux, lance un tout petit paquet alourdi par du plomb. Bien visé ! Un résistant peut s’en emparer, il contient un message tout simple rédigé de la propre main du général Leclerc :
Tenez bon, nous arrivons !