Fusillé au Plantis en 1944, Joseph Philippe reçoit la médaille de la Résistance à titre posthume

Fusillé au Plantis en 1944, Joseph Philippe reçoit la médaille de la Résistance à titre posthume

Fusillé le 26 juin 1944 au Plantis (Orne), Joseph Philippe va recevoir, samedi 9 février 2019, la prestigieuse médaille de la Résistance à titre posthume.

Le lundi 26 juin 1944, le soleil brillait sur la Normandie et le village du Plantis baignait dans cette chaleur estivale. Les Alliés avaient débarqué sur les plages normandes trois semaines auparavant, l’espoir renaissait chez les Français mais l’époque était placée sous le signe de la violence, les Allemands ne voulant rien lâcher. Aidée par des miliciens, la Gestapo traquait fébrilement les résistants, multipliant les exécutions sommaires. Les dénonciations allaient bon train et les résistants devaient, plus que jamais, être précautionneux.

Réfugiés dans une ferme

Joseph Philippe et Lucien Jarrier, qui appartenaient tous les deux au mouvement Vengeance, groupe de Courtomer, avaient trouvé refuge au Plantis, dans la ferme de la famille Brillant, au lieu-dit La Brosse, tout comme le colonel de Pelet, chef militaire de la Résistance de l’Orne. « C’était là, depuis longtemps, un asile sûr pour les gens de la Résistance, certains d’y trouver toujours un bon accueil », peut-on lire dans La Bataille de Normandie, Récits de témoins (Editions de Notre Temps).

Malheureusement, la Gestapo, aidée de la milice de Darnand (secrétaire général de la Milice française), avait réussi à localiser cette retraite.

Le 26 juin 1944, vers 11 h, quatre miliciens et trois Allemands sont brusquement entrés dans la ferme, à la recherche du colonel de Pelet, d’Emile Brillant et de ses deux fils. Durant près de deux heures, ils s’acharnèrent sur Armelle Brillant pour la faire parler, en vain, mais ils finirent par découvrir Joseph Philippe, alias Jacques Prunet et Lucien Jarrier. Ce dernier réussit à s’enfuir, mais pas Joseph.

 

LIRE LA SUITE

Comments are closed.