L’histoire d’un résistant engagé en Haute-Marne
Le Colonel Fabien dans l’Est de la France, raconté par Lionel Fontaine. – .
Derrière 3 patronymes de guerre, s’est dissimulé un seul homme : Pierre Georges (1919-1944). L’historien contemporain, Lionel Fontaine, retrace son périple dans l’Est. Un document en hommage !
Fin 1944, L’Humanité informe ses lecteurs de la mort du Colonel Fabien : « Preux de France, héros de l’insurrection parisienne, le Colonel Fabien est tombé en Alsace couvert d’impérissable gloire. » Il n’a que 25 ans ! À l’occasion du 80e anniversaire de sa mort le 27 déc., Lionel Fontaine, conservateur du Club Mémoires 52, revient sur les périodes où ce chef FTPF (Franc-tireur et partisan français) s’est battu dans l’est avant de mourir sur le front du Rhin.
Hommage – Le colonel Fabien, un symbole de la Résistance
Il y a 80 ans mourait Pierre Georges, le colonel Fabien.
Né le 21 janvier 1919 à Paris, dans une famille ouvrière militante, Pierre Georges rejoint très tôt les Jeunesses communistes. En 1936, il s’engage en Espagne dans les Brigades internationales pour défendre la République face au fascisme.
Cette expérience forge son esprit et préfigure le reste de sa vie.
Dès l’occupation allemande, Pierre Georges devient l’un des premiers résistants actifs. Le 21 août 1941, il accomplit un acte d’un immense courage dans la France occupée : l’exécution de l’aspirant de marine Alfons Moser, au métro Barbès. Ce geste marque le début d’une nouvelle phase dans la lutte clandestine et fait de lui un symbole de résistance à l’ennemi.
Sous le pseudonyme de « Fabien », il prend des responsabilités dans l’organisation des groupes armés FTP. Il dirige des groupes de partisans qui sabotent les infrastructures ennemies et harcèlent les troupes d’occupation. Il met en œuvre des actions spectaculaires, contribuant à affaiblir l’occupant et à galvaniser les résistants. Le 25 août 1944, il participe à la Libération de Paris. En route vers l’Allemagne à la tête d’une colonne rassemblant de nombreux jeunes ouvriers, il meurt au combat le 27 décembre 1944.
Hommage aux républicains espagnols engagés dans la résistance française
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, a dévoilé une plaque boulevard Montplaisir en mémoire de 2 hauts dirigeants du mouvement clandestin « Union National Espagnola ». En présence d’Henri Farreny, président de l’amicale des anciens guérilleros espagnols en France (FFI), de la famille de Jaime Nieto Lopez venue d’Espagne et d’un nombreux public.
Les guérilleros espagnols Jaime Nieto Lopez (alias José Bolados) et Manuel Sanchez Esteban (alias Nicolas Carretero) organisèrent une série d’attentats à Toulouse contre l’occupant allemand. Après d’intenses recherches, ils finirent par être arrêtés.
Jaime Nieto et Manuel Sanchez furent d’abord détenus à la prison militaire de Furgole. Manuel Sanchez, gravement torturé, s’évada de l’hôpital La Grave et fut tué en Espagne le 30 juin 1944. Jaime Nieto fut déporté à Buchenwald depuis la prison Saint-Michel le 30 juillet 1944. Lors de la libération du camp, c’est lui qui lut en espagnol le « Serment de Buchenwald ». Revenu à Toulouse, il habita cité Madrid. C’est là que le 7 septembre 1950, dans le cadre de l’opération policière « Boléro-Paprika », il fut de nouveau arrêté puis expulsé vers la Corse.
Robert Monestier : une figure emblématique de la Résistance
Robert Monestier est né le 18 juillet 1910 à Bourg-Saint-Bernard. Il a été un résistant français de la Seconde Guerre mondiale, président du comité départemental de libération de l’Indre.
Fils d’un ouvrier maçon, Robert Monestier appartient à une famille modeste et anticléricale de Bourg-Saint-Bernard, village de sa naissance. Il adhère à la fédération socialiste de la Haute-Garonne et assure le secrétariat de la section SFIO. de Bourg-Saint-Bernard.