Mois : janvier 2022

« Vous n’irez plus danser »

« Vous n’irez plus danser »

[Vous n’irez plus danser ! ]
 Attention ! Il ne vous reste que quelques jours pour venir visiter l’exposition « Vous n’irez plus danser ! Les bals clandestins 1939-1945 », qui fermera ses portes lundi 3 janvier à 18h.
Une visite guidée gratuite de l’exposition est proposée dimanche 2 janvier à 14h30. N’hésitez pas à vous inscrire, il reste des places  04 76 42 38 53.
Prisonnière d’Auschwitz

Prisonnière d’Auschwitz

Cette photo d’identité de prisonnière d’Auschwitz est particulièrement émouvante. Le sourire de Marie-Louise Pierrette Moru, surnommée Lisette, est un acte de résistance. Face aux nazis, sa bravoure évoque la beauté, la lumière et la liberté d’esprit dans un endroit sombre où la mort régnait en maître absolu.
Elle est née à Port-Louis le 27 juillet 1925, au foyer de Joseph et Suzanne Moru.
Elle était membre de la résistance française, inspirée par son grand-père mort au champ d’honneur en 1914.
Elle ne faisait pas spécialement partie d’un groupe mais aidait la résistance dans la mesure du possible, transmettant des messages et des informations, surveillant les allées et venues des occupants et aidant les gens à fuir vers la zone libre.
Elle a envoyé, à son amant Louis Séché, une liste de 36 personnes qui sympathisaient avec les nazis,. L’information parvint aux Allemands et leur domicile fut perquisitionné. Le 8 décembre 1942, ils furent conduits dans une prison de Vannes. Lisette fut transférée au fort de Romainville le 19 décembre 1942. Louis est interné au camp de Royallieu à Compiègne.
Le 24 janvier 1943, 230 femmes, dont Lisette, sont conduites en gare de Compiègne et chargées dans les quatre derniers wagons d’un convoi. A la gare de Halle-sur-Saale, le convoi est scindé, les hommes emmenés à Oranienburg-Sachsenhausen et les femmes à Auschwitz où elles arrivent 2 jours plus tard.
D’après les témoignages, elles marchèrent jusqu’à Birkenau où elles entrèrent en chantant La Marseillaise.
Deux mois plus tard, en mars, atteinte de dysenterie sévère, Lisette est décédée à l’âge de 17 ans.
Louis, selon les témoignages, était vivant 2 jours avant la libération d’Oranienburg-Sachsenhausen, puis il disparaît. En 1947, il est déclaré Mort pour la France le 26 avril 1945 dans le camp.
⁉️ Que vous inspire son sourire ⁉️
© Dr David Ohnona – @davidohnona ZAHOR – Souviens toi !
CEO Memories Foundation- Shoah & Mémories
1❤ = I Remember – #WeRemember
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Jacques Semelin : « Concernant le maréchal Pétain et les juifs français, Zemmour a exploité une faiblesse de l’historiographie »

Jacques Semelin : « Concernant le maréchal Pétain et les juifs français, Zemmour a exploité une faiblesse de l’historiographie »


[Interview] Spécialiste de la violence de masse, l’historien Jacques Semelin a travaillé de nombreuses années sur la survie des Juifs en France durant la Seconde Guerre mondiale. Il déconstruit les propos d’Éric Zemmour et rappelle combien le régime de Pétain continue d’imprégner nos esprits.
Interview Pascale Tournier
Publié le 04/01/2022 à 11h24 I Mis à jour le 04/01/2022 à 11h24

Directeur de recherche émérite au CNRS affecté au Centre d’études et de recherches internationales, professeur à Science Po Paris, Jacques Semelin est un spécialiste des génocides et de la violence extrême. Une énigme française retrace sa décennie de recherches qui ont abouti à la publication de l’ouvrage Persécutions et entraides dans la France occupée, comment 75 % des Juifs en France ont échappé à la mort (les Arènes-Seuil).

Comment avez-vous accueilli les propos d’Éric Zemmour affirmant que le maréchal Pétain avait sauvé des Juifs français ?

C’est tout simplement scandaleux. Il a repris les arguments de Jacques Isorni, l’un des avocats du maréchal Pétain lors de son procès, tout en s’appuyant sur un auteur dont la thèse est peu reconnue parmi la communauté scientifique. Éric Zemmour a aussi exploité une faiblesse de l’historiographie.

Depuis les travaux de Robert Paxton sur le rôle de la collaboration du régime de Vichy avec l’occupant, les historiens s’étaient surtout concentrés sur les causes de la déportation de 25 % des Juifs de France et fort peu sur celles de la survie des trois autres quarts.

À la demande de Simone Veil, je me suis emparé de cette question en 2008 pour consacrer quelque 10 années de recherche à comprendre les raisons pour lesquelles « la France est le pays où les Juifs ont proportionnellement subi le moins de pertes », comme le formule Serge Klarsfeld. C’est l’histoire de cette enquête que je raconte dans mon nouveau livre Une énigme française. Pourquoi les trois quarts des Juifs en France n’ont pas été déportés (Albin Michel).

Comment expliquer ce chiffre si élevé de 75 % ?

En tout cas, ce n’est pas grâce à Vichy mais en dépit de Vichy. Selon Éric Zemmour, Vichy aurait livré des Juifs étrangers pour sauver les Juifs français. Où a-t-il vu ou lu cela dans les archives ? Il est vrai que Pierre Laval a voulu se débarrasser en priorité des Juifs étrangers, dans le contexte de la xénophobie ambiante. Cela n’a pas empêché des Français d’aider spontanément nombre d’entre eux au moment fatidique de leur possible arrestation.

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Résistants, déportés : un appel à témoignages

Résistants, déportés : un appel à témoignages

Pour ne pas passer à côté de renseignements importants, l’association lance un appel aux personnes susceptibles d’avoir contribué à aider la Résistance ou résistants elles-mêmes.

Entretien avec Serge Libot, membre de l’association Avessac histoire et patrimoine (AHP), à Avessac, près de Redon (Ille-et-Vilaine).

Votre prochaine publication, prévue courant 2022, portera sur les déportés et les résistants de la commune. Quelle est la genèse de ce projet ?

AHP a été sollicité, il y a deux ans et demi, par les Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation pour reconstituer le parcours de six déportés avessacais. La réflexion s’est alors portée sur le devoir de mémoire et le devoir d’histoire. C’est pourquoi nous avons décidé d’élargir nos recherches aux résistants de la commune. Nous avons donc recherché des témoignages pour étayer le vécu de cette époque couvrant la période de 1943 à 1945.

Avec quels retours ?

Ils sont positifs, avec la découverte de quelques pépites. Par ailleurs, nous avons trouvé trois autres déportés. Sur le volet résistance, nous avons trouvé un certain nombre de noms auxquels nous aimerions donner un peu de vie. Certains sont d’authentiques résistants ; d’autres ont contribué à faire vivre la Résistance ou étaient des figurants.

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Ces élèves préparent le concours national de la résistance

Ces élèves préparent le concours national de la résistance

Dans le cadre du concours national de la résistance et de la déportation, une conférence d’Hélène Staes a été l’occasion pour des collégiens et des lycéens de Laval (Mayenne) d’aborder une période de la Seconde Guerre mondiale, mercredi 15 décembre 2021.

Dans le cadre de la préparation au concours national de la résistance et de la déportation, Hélène Staes était invitée à venir rencontrer les élèves au lycée Réaumur à Laval (Mayenne), mercredi 15 décembre 2021. Elle a donné une conférence.

Responsable des activités pédagogiques de la Fondation de la Résistance, l’enseignante d’histoire géographie a été accueillie par la cheffe de la division des actions partenariales de l’information et de la communication à la Direction des services départementaux de l’Education nationale.

Cette conférence a permis d’aborder la Seconde Guerre mondiale, dont les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich sont au programme du concours national.

Ce temps a été l’occasion pour les jeunes de s’approprier cette thématique et de travailler l’un des objectifs du concours en transmettant aux élèves des valeurs qui se rattachent aux Droits de l’homme et aux principes de la démocratie.

« Mon groupe de jeunes a bien apprécié cette intervention, ils ont eu ainsi des pistes de réflexion. La conférence a répondu aux attentes des élèves », glisse une enseignante en sortant.

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Atelier pour enfants « Résistance et solidarité » Mémorial de la Shoah Paris

Atelier pour enfants « Résistance et solidarité » Mémorial de la Shoah Paris

Atelier pour enfants « Résistance et solidarité » Mémorial de la Shoah, 1 mars 2022, Paris.
Date et horaire exacts : Le mardi 01 mars 2022
de 14h30 à 17h00
payant
Lors d’une visite-atelier, les enfants découvrent les différentes formes de résistance, de la libération du territoire au sauvetage des enfants.

À travers l’analyse de documents d’archives, ils mettent en lumière l’engagement de personnes aux origines et parcours divers.

Animé par Karine Edry.

Mémorial de la Shoah 17 Rue Geoffroy l’Asnier Paris 75004

Visites commentées de l’exposition temporaire Musée départemental de la Résistance et de la Déportation Toulouse

Visites commentées de l’exposition temporaire Musée départemental de la Résistance et de la Déportation Toulouse

Visites commentées de l’exposition temporaire Musée départemental de la Résistance et de la Déportation, 21 décembre 2021, Toulouse.
Visites commentées de l’exposition temporaire
du mardi 21 décembre au jeudi 30 décembre à Musée départemental de la Résistance et de la Déportation
**Visites commentées de l’exposition Beate & Serge Klarsfeld. Les combats de la mémoire (1968 – 1978 )** La décennie 1968-1978 a marqué un tournant important dans l’évolution de la mémoire de la Shoah en Europe et dans le monde. L’action spectaculaire du couple forme par Beate et Serge Klarsfeld, menée sur plusieurs continents, a exercé un rôle majeur dans ce mouvement vers la reconnaissance de la Shoah.
Entrée libre ,gratuit
Visites commentées de l’exposition Beate & Serge Klarsfeld. Les combats de la mémoire (1968 – 1978)

Musée départemental de la Résistance et de la Déportation 52 allée des demoiselles 31400 Toulouse Toulouse Haute-Garonne

Roger Mazet, le dernier du Maquis d’Ols, s’en est allé

Roger Mazet, le dernier du Maquis d’Ols, s’en est allé

Roger Mazet s’est éteint à 95 ans, laissant derrière lui un passé de combattant exceptionnel.

Il était une figure de la Résistance dans le Bassin ; le dernier du Maquis d’Ols. Roger Mazet s’est éteint à 95 ans, samedi dernier à l’Ehpad Bellevue, où il résidait depuis près de 10 ans et où il recevait selon sa famille « de très bons soins » de la part des personnels (sa famille tient particulièrement à les remercier toutes et tous).
Roger Mazet s’est éteint doucement auprès des siens. Il a ainsi rejoint son épouse Suzanne, ses deux fils Didier et Thierry, de même que ses frères d’armes et ses copains. Roger Mazet était le grand-père de l’élu decazevillois Pascal Mazet et de Karine Hortelano ; et l’arrière-grand-père de Joris et Jessie. Tous se disent « Très fiers de lui, nous étions très proches ».
Né en 1926, route de Bonissard, à Decazeville, Roger Mazet intègre le maquis d’Ols à 16 ans, avec comme nom de guerre « Arago », sous l’égide du commandant Marc pour combattre les fascistes et les nazis. C’est son meilleur ami qui avertit ses parents, disant « qu’il était parti défendre la France et qu’ils ne se fassent pas de soucis ».
Avec le maquis d’Ols, il participe aux combats de Carmaux. Puis, en septembre 1944, il s’engagea comme volontaire jusqu’au 8 mai 1945. Il traversa le Rhin avec le premier Bataillon de l’Aveyron, faisant partie de la 1re Armée française de De Lattre de Tassigny, et a vu notamment un camp de concentration vide ; « une horreur sans nom » se souvenait-il.
Pour Roger, il était fondamental de s’engager pour défendre son pays. Et comme il disait souvent, « s’il fallait le refaire, je le referais ». S’ensuit une anecdote qu’il aimait raconter : « À la libération de Decazeville, le 14 juillet 1944, défilant en camion avec mes compagnons du maquis, j’aperçus mon père. Je fis arrêter le camion et je suis allé l’embrasser, lui disant : Tu as vu ! Je suis en vie ! ».

Distinctions prestigieuses

Quand il entendait « Le chant des partisans », Roger Mazet « devenait un autre homme, empli de fierté. Il le fredonnait tout doucement. On sentait bien que ce moment de la vie l’avait marqué à tout jamais », précise Pascal Mazet, également président de la section du bassin de la Maison Départementale de la Résistance, Déportation, Citoyenneté.
Après la guerre, Roger Mazet s’est réengagé pour 18 mois chez les parachutistes. Il est alors parti en mission en Afrique du Nord (AFN), puis direction Madagascar (insurrection du peuple malgache). Il termina sa carrière militaire en mai 1948. Roger Mazet a obtenu plusieurs distinctions prestigieuses, dont la Croix du combattant et la Croix de guerre, ainsi qu’une citation à Madagascar pour avoir refoulé une contre-offensive ennemie. Il avait obtenu la médaille militaire et, dernièrement, la médaille de reconnaissance de la Nation.
Revenu à Decazeville, il fonda sa famille. Il a travaillé à la Vieille Montagne avec, pour loisir, la pêche à la truite et le rugby de Viviez. Il était toujours et depuis de longues années invariablement présent à la commémoration du 8-Mai 1945, à Decazeville, car pour lui « c’était un devoir d’être présent ». Il pensait beaucoup à ses compagnons de route qui furent tués au combat ou qui sont morts depuis. Il voulait leur rendre hommage.
À sa famille, à ses amis et à tous ceux que cette disparition afflige, nous adressons nos plus sincères condoléances.
Un dernier hommage peut encore être rendu à Roger Mazet ce matin, à la chambre funéraire Spinelli, route d’Agnac à Decazeville.

Ses obsèques religieuses ont lieu ce mardi après-midi, à 14 h 30, en l’église Notre-Dame de Decazeville ; suivies de l’inhumation au cimetière de Viviez.

GDM