Catégorie : Actualité de la Déportation

A Saint-Renan, fin de l’exposition sur les femmes de la Résistance au collège Simone-Veil

A Saint-Renan, fin de l’exposition sur les femmes de la Résistance au collège Simone-Veil

L’exposition consacrée aux Résistantes de la Seconde Guerre mondiale s’est achevée vendredi 13 janvier 2023 au collège Simone-Veil, à Saint-Renan. « Vivre à en mourir » trouvera un prolongement en mars dans un voyage à Paris.

Le collège Simone-Veil, à Saint-Renan, a accueilli jusqu’au 13 janvier, près du hall de l’établissement, l’exposition « Vivre à en mourir », titre emprunté à Louis Aragon. Cette exposition, réalisée par l’Association nationale des anciens combattants et victimes de guerre (Anacr) et les Amis de la Résistance, présente le parcours de vingt femmes d’exception, des combattantes et résistantes européennes de la Seconde Guerre mondiale, dont les Françaises Danielle Casanova, Annick Pizigot, Hélène Studler, Simone-Michel Lévy et Marguerite Caudan. Le portrait de femmes européennes de toutes origines sociales et confessions, qui se sont battues pour la liberté. Les élèves de 3ème du collège ont travaillé sur cette période de l’histoire.

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De la Résistance à la peinture, l’incroyable vie de Pierre, un nonagénaire de l’Essonne

De la Résistance à la peinture, l’incroyable vie de Pierre, un nonagénaire de l’Essonne

Faussaire pour la Résistance lors de la Seconde guerre mondiale, Pierre Scholla a ensuite exposé ses toiles dans le monde entier. À 94 ans, il peint toujours à Corbeil-Essonnes.

À 94 ans, Pierre Scholla n’a pas perdu la flamme et travaille toujours amoureusement ses toiles dans son atelier situé au centre-ville de Corbeil-Essonnes (Essonne). La peintre qui a exposé ses œuvres dans le monde entier et côtoyé les plus grands artistes de sa génération, coule des jours heureux dans l’ex-cité industrielle où il habite depuis 65 ans.

Une passion transmise par son père

Sa passion pour la peinture, c’est son père, Marcel Scholla relieur d’art, qui lui l’a inculquée, lui mettant le pied à l’étrier dès son plus jeune âge en lui apprenant bon nombre de techniques de dessin.

« À 14 ans, mon père était le meilleur dessinateur de toutes les écoles de Paris. Je voulais être peintre, mais pour assurer mon avenir, mon père m’a invité à faire des études de lithographie », se souvient le nonagénaire.

Son brevet des Arts et Métiers en poche, Pierre Scholla prépare le concours d’entrée à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs tout en fréquentant assidûment le Louvre.

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Copiste pour le musée du Louvre

Il réalisera pour ce musée de nombreuses copies, (Léonard de Vinci, Delacroix, Fragonard, etc.) si bien que le conservateur du musée de Buenos-Aires, touché par son génie, souhaita l’emmener avec lui en Argentine. Offre qu’il déclinera à cause de son service militaire.

« À 20 ans, j’étais le meilleur copiste du Louvre, le conservateur de Buenos-Aires cherchait un copiste pour mettre des toiles dans son musée, et on lui a conseillé sans hésitation le ‘petit Scholla’ », raconte-t-il, le sourire aux lèvres.

Ce talent rare, Pierre Scholla l’a également exprimé dans un autre domaine, bien éloigné de l’art.

Il a vécu 14 déménagements à cause des dénonciations

Pendant la Seconde guerre mondiale et alors qu’il avait seulement 15 ans, il fut faussaire pour la Résistance française après avoir été recruté pour sa facilité à faire des faux de très grande qualité.

« Un jour, le professeur me demande de rester un petit peu après les cours, il s’était coupé le bout des doigts avec un massicot, il connaissait mes opinions et il m’a demandé d’imiter les signatures des autorités. Quatorze fois, nous avons été obligés de démanger à cause des dénonciations », se remémore Pierre Scholla.

« À la fin de la guerre, le Général de Gaulle a voulu me décorer pour tous ces faits, j’ai refusé parce que j’avais six copains de classe, faussaires comme moi, mais qui avaient été arrêtés, torturés et tués par la Gestapo et eux n’auront aucune décoration », poursuit l’artiste.

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Le KL Natzweiler, ce camp méconnu

Le KL Natzweiler, ce camp méconnu

Le mercredi 30 novembre 2022, à 18 h, Guillaume d’Andlau, directeur du Centre européen du résistant déporté (CERD)-Struthof, s’intéressera à l’histoire du Konzentrationslager Natzweiler à travers la conférence intitulée Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof. 

Seul camp de concentration nazi aménagé durant la Seconde Guerre mondiale sur le territoire français actuel, quelque 52 000 personnes y ont été déportées de 1941 à 1945.

Environ 17 000 détenus y ont trouvé la mort, que ce soit en Alsace annexée et/ou dans son réseau de camps annexes situés sur les deux rives du Rhin.

Y aller : Studium (salle In Quarto), 2 rue Blaise Pascal, Strasbourg. Entrée libre.

Exposition temporaire jusqu’au 31 décembre « La lumière de l’ombre | Photographies des camps nazis 1988-2000 », par Michael Kenna.

Exposition temporaire jusqu’au 31 décembre « La lumière de l’ombre | Photographies des camps nazis 1988-2000 », par Michael Kenna.

Le Mémorial de Caen

#Exposition 📍Découvrez notre exposition temporaire jusqu’au 31 décembre « La lumière de l’ombre | Photographies des camps nazis 1988-2000 », par Michael Kenna.

« Il se trouve que j’ai photographié ces camps pendant une douzaine d’années. Il fallait que je les photographie […], pour garder cette mémoire vivante, pour conserver une trace. Mon oeuvre porte sur la mémoire. » Michael Kenna, décembre 2019.
De 1988 à 2000, le photographe anglais entreprend de nombreux voyages pour photographier les sites des camps nazis. Il photographie les portes et enceintes, les baraques et les bâtiments de travail, les espaces des exécutions… Il construit un projet sobre et intime constitué de 7 000 photographies prises dans plus de 20 camps de concentration et centres de mise à mort. À l’heure où les derniers survivants disparaissent, Michael Kenna tente de lutter contre un impossible oubli et de transmettre ce qu’a été l’immensité de l’univers concentrationnaire et l’ampleur du génocide des Juifs d’Europe.

+ d’infos
👉 https://www.memorial-caen.fr/…/exposition-la-lumiere-de…
🗓 Jusqu’au 31 décembre 2022
🕰 10h à 18h
🎟 Inclus dans le billet d’entrée du Mémorial de Caen / Exposition seule : 5 €
📍Réservez votre visite sur notre billetterie en ligne : https://billetterie-memorial.fr

Hommage à Paul Eluard

Hommage à Paul Eluard

Madeleine Riffaud :
Il y a 70 ans, mon ami Paul Éluard décédait.
J’étais une des premières à entrer chez lui, j’avais la clé.
Huit ans plus tôt, il me sauvait la vie… Il était d’une bonté indomptable.
Je l’ai rencontré un soir, devant un petit café rue Troyon, près de l’étoile, le 11 novembre 1944. Il a donné à ma vie la bonne direction.
J’étais une très pauvre petite fille. J’avais passé un mois rue des Saussaies (siège de la gestapo) et dans une cellule de Fresnes. Je n’arrivais pas à me réadapter. J’aurais pu, comme beaucoup de mes camarades survivants, en réalité, être morte. Ne pas pouvoir me réadapter à la vie normale.
Ce jour là, il faisait très froid, il portait un gros pardessus. Il a regardé mes yeux morts et il m’a dit : « Qu’est ce que tu fais ma petite maintenant ? Tu fais quoi ? »
Les larmes me sont montées aux yeux et j’ai répondu « Je ne travaille pas, je ne sais rien faire et puis je suis malade ».
Il m’a dit « Écoute, viens chez moi demain, absolument ». Il m’a parlé comme à quelqu’un qui était en danger. En danger de mort. Et je l’étais, en effet. J’étais perdue.
Il m’a laissé sa carte de visite.
J’y suis allé.
Et là, avec sa femme, Nusch, ils ont lu mes poèmes de guerre et de prison.
Il m’a dit : « C’est formidable, je vais les publier. Mais la poésie ne fait pas vivre. Moi-même, parfois, je dois vendre une toile, offerte par un de mes amis. Il te faut un vrai métier ! Tu seras journaliste, je fais une lettre à Aragon qui dirige le journal Ce Soir. Et reviens ici, surtout, quand tu voudras. »
Il m’a reprise en main, sans lui j’aurai sans doute été perdue.
C’est le hasard.
Il avait donc écrit la préface de mon premier recueil de poèmes : Le poing levé.
Je lui dois la vie, ce n’est pas rien.
Je pense à lui chaque jour, et aujourd’hui encore un peu plus.
Éditions Dupuis
n violon dans l’histoire, le nouvel album d’Isabelle Durin et Michaël Ertzscheid

n violon dans l’histoire, le nouvel album d’Isabelle Durin et Michaël Ertzscheid

« Un violon dans l’Histoire », le nouvel album de la violoniste Isabelle Durin, accompagnée du pianiste Michaël Ertzscheid, sera disponible le 25 novembre 2022. il s’agit d’un disque de la Collection Solo Orchestre national d’Île de France, diffusé par NoMadMusic.

C’est une belle plongée au sein d’œuvres connues à laquelle nous sommes conviés, les deux interprètes semblant avoir comme la volonté de nous offrir une ‘autre’ version, plutôt que la volonté – ce qui serait dommage – de dépoussiérer ces compositions. Car comment comprendre la musique s’il fallait à chaque fois la recréer pour la rendre plus intelligible. Ici tel n’est donc pas le cas : comme à leur accoutumée (après Mémoire & Musique), Isabelle Durin et  Michaël Ertzscheid donnent le meilleur d’eux même dans ces relectures finalement complexes, tant nous connaissions les interprétations originales, pour la plupart orchestrales.

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