Julius Hirsch



Racontant les débuts de la Résistance, Raphaël Meltz, Louise Moaty et Simon Roussin renouvellent le genre de la BD historique.
“J’ai répété ce que j’ai entendu. L’histoire est finie.” C’est sur ces mots que prend fin la séquence d’ouverture de Des vivants, représentant Germaine Tillion donnant en 1937 une radioconférence. Nous est ensuite racontée l’histoire vraie du réseau du musée de l’Homme, un des premiers foyers de la Résistance française à l’occupation

Il y a 80 ans, 50 otages étaient désignés par les nazis et leurs complices de Vichy pour être fusillés en représailles de la mort du commandant allemand de la place de Nantes, cible d’un attentat perpétré le 20 octobre 1941 par des résistants communistes. Quarante-huit furent exécutés.

Plusieurs tags faisant référence à la résistance lors de la Seconde Guerre mondiale ont été peints ce week-end dans trois communes de la Vienne et une des Deux-Sèvres, dans une même secteur géographique. Une enquête a été ouverte.
communes de la Vienne et des Deux-Sèvres ce samedi 9 octobre au matin et donc inscrit dans la nuit de vendredi à samedi. Ce sigle de la résistance française de la Seconde Guerre mondiale a été découvert sur l’école, l’église, la mairie et la salle des fêtes de Rouillé dans le sud Vienne, sur un rond-point de Lusignan, sur plusieurs bâtiments de Coulombiers,


Pour raconter la vie de Georges Guingouin, voici une fiction de Christine Spianti, réalisée par Baptiste Guiton. Pour la commenter, Stéphanie Duncan s’entretient avec l’historien Fabrice Grenard.
Le personnage est fascinant et impose le respect : héros de la Résistance, surnommé par ses hommes « Lo Gran » ou « le préfet du maquis », c’est Georges Guingouin qui en 1943 a créé le principal maquis du département de Haute-Vienne, dans le Limousin. Cet instituteur de village, membre du Parti communiste, s’est transformé sous l’Occupation en véritable chef de guerre, multipliant avec ses camarades les coups les plus audacieux, au point de devenir la bête noire de la police de Vichy et des divisions allemandes.
A la fin de la Seconde guerre mondiale, c’est donc tout naturellement que le héros de la Libération de Limoges en deviendra le maire, et qu’il sera un des rares résistants communistes élevé au grade de compagnon de la Libération par de Gaulle. Mais à côté de cette légende dorée, Georges Guingouin a aussi sa légende noire, celle d’un combattant franc-tireur et sanguinaire, qui lui vaudra après-guerre la vengeance de ses vieux ennemis de Vichy, et l’abandon par ses amis du Parti communiste français.

Pendant l’occupation, Blanche et Lucien Robène ont hébergé dans leur maison de Pechbonnieu au nord-est de Toulouse des personnes recherchées, réfractaires au STO, communistes, juifs, résistants. Une plaque commémorative est dévoilée pour saluer leur acte de courage désintéressé.
ls n’avaient écouté que leur courage, entre 1940 et 1944, Blanche et Lucien Robène , une famille de Pechbonnieu a accueilli, caché, logé et nourri, dans leur maison des résistants, des réfractaires du STO, des prisonniers de guerre évadés, des familles juives, jusqu’à des déserteurs allemands refusant l’uniforme nazi. Le département de Haute-Garonne dévoile ce vendredi 1er octobre 2021 une plaque commémorative devant la mairie de la commune pour saluer le geste désintéressé de ce couple qui a su aider les persécutés, avec la complicité de tout un village.
Blanche Lavalade et Lucien Robène se marient à Bordeaux en 1928 . Ils auront deux filles nées à Toulouse, Lucette et Marguerite. Ils s’installent à Pechbonnieu, à une dizaine de kilomètres des usines Latécoère, où Lucien est ouvrier chaudronnier .

Thomas Fontaine est venu à Châteauroux accompagné de Xavier Aumage, archiviste au Musée national de la Résistance de Champigny (Val-de-Marne). Installé au bout de la grande table, dans l’appartement du siège castelroussin de l’Anacr, il explore avec minutie les objets collectés par l’association : « C’est un véritable travail d’enquête que nous effectuons pour tenter de relier un objet à son histoire, souligne-t-il, en époussetant délicatement, avec une brosse, un appareil morse bricolé avec une pince en bois. On peut commencer par retrouver celui qui a remis l’objet et ainsi remonter le fil. Parfois, il faut faire attention aux contrefaçons qui étaient beaucoup vendues dans les années 1960, 1970… »
Les objets collectés seront ainsi expertisés par les scientifiques du musée de Champigny, avant de rejoindre le musée de Châteauroux, dont l’ouverture est espérée d’ici trois ans. « Nous comptons vraiment sur cette collecte et nous lançons donc un appel aux maires de l’Indre, mais surtout aux familles de résistants ou de déportés, aux collectionneurs et à toute personne susceptible de détenir des traces », insiste Michel Fouassier, secrétaire de l’ACRDI.
Car le temps passe : les derniers témoins de la guerre disparaissent, « Et il serait dommage qu’au moment où l’Indre s’apprête à présenter au public l’histoire de la Seconde Guerre mondiale telle qu’elle s’est déroulée dans le département, des documents ou objets précieux restent ignorés et fnissent par disparaitre », s’alarme Michel Fouassier, qui tient à rassurer les futurs donateurs : « Les dons seront fait dans les conditions régies par les monuments nationaux. En attendant l’ouverture du centre, ils seront conservés sous la responsabilité des Archives municipales de Châteauroux. »
Pour faire un don, prendre contact avec l’ACRDI, tél. 02.54.08.33.08. Email : contact@resistance-indre.fr

Quatre résistants nordistes expliquent à un réalisateur lillois, et à de jeunes lycéens, ce qui a forgé leur conscience et leur engagement précoce pendant la Seconde Guerre mondiale. Un documentaire sobre et essentiel.
Les plus attentifs ou les plus impatients savaient que Contre vents et marées devait sortir sur les écrans le mercredi 22 septembre. Ce fut le cas, mais dans les salles parisiennes dans un premier temps. Ce film documentaire mettra quelques jours de plus pour parvenir jusque dans le nord de la France… où il devrait trouver un écho démultiplié. Il est en effet question de quatre résistants de la Seconde Guerre mondiale, qui ont résidé dans la région, et qui racontent leur engagement.
D’abord devant le réalisateur du film, Jean-Philippe Jacquemin, un Lillois très tôt habité par l’imaginaire de la Résistance grâce aux récits qu’en faisait sa grand-mère.

Inlassable témoin de l’horreur des camps, Rénée Moreau, grande figure châtelleraudaise de la Résistance, s’est éteinte ce vendredi 24 septembre 2021 à la résidence retraite de Senillé, où elle vivait depuis quelques années. Elle venait de fêter ses 102 ans.
Renée Moreau est née en 1919 dans une famille modeste à Buxeuil. Titulaire d’un certicat d’études, elle a travaillé comme employée de maison, puis comme vendeuse à Paris, avant d’entrer à la Manufacture d’armes de Châtellerault.
En 1940, elle est entrée dans la Résistance. Très active, elle a organisé avec d’autres une grande manifestation du personnel de la Manu le 26 novembre 1942 pour protester contre l’envoi de travailleurs en Allemagne. Dénoncée par un collègue, elle a été arrêtée en février 1943 avec quatorze autres résistants de la Manu.
Tout d’abord incarcérée à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers, où elle a été battue au cours de nombreux interrogatoires, elle a été conduite en mars 1943 au fort de Romainville puis à Compiègne et, enfin, déportée au camp de Ravensbrück avec le «convoi des 19.000», où elle a découvert l’insoutenable réalité des camps. Transférée début 44 à Neubrandeburg puis à l’usine souterraine de la Valbau, elle s’est évadée au printemps 1945 à la faveur de l’arrivée de l’Armée rouge. Elle est revenue à Châtellerault en juin de la même année, pesant moins de quarante kilos.