Auteur/autrice : JNR-CPL

PHOTOS. Seconde Guerre mondiale : les peintures « oubliées » d’un soldat américain

PHOTOS. Seconde Guerre mondiale : les peintures « oubliées » d’un soldat américain

À Dieulouard, près de Nancy, des peintures réalisées par un G.I. en 1944 ont pu être sauvées avant des travaux de démolition dans une friche industrielle où elles se trouvaient. Ce vendredi soir un film « Les américains à Dieulouard » consacré à cette opération de sauvetage sera projeté au centre socio-culturel de la commune.

Un trésor historique était présent depuis des décennies dans ce qui était devenu une friche industrielle, les bâtiments Milandri à Dieulouard. Dans ces pièces à l’abandon, se trouvaient douze peintures réalisées par un soldat américain à la fibre artistique.

Le soldat américain faisait vraisemblablement partie du 80ème bataillon de l’armée du général Patton qui a libéré la commune de Dieulouard en 1944.

Nous aimerions retrouver la trace de ce soldat inconnu

Henri Poirson, maire de Dieulouard

Une opération de sauvetage

C’est seulement dans les années 80 que ces fresques sont découvertes par la famille Milandri. Lors du dépôt de bilan de l’industriel en 2013, la mairie rachète les terrains et le maire découvre ces œuvres oubliées de tous. Lors de la démolition de la friche, l’architecte des Bâtiments de France prévient le musée Lorrain. Le directeur se rend sur place en décembre 2020, c’est là que l’opération de sauvetage commence vraiment.

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« Vous n’irez plus danser » : le Musée de la Résistance raconte les bals clandestins sous le régime de Vichy

« Vous n’irez plus danser » : le Musée de la Résistance raconte les bals clandestins sous le régime de Vichy

FOCUS – Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère présente sa nouvelle exposition temporaire, « Vous n’irez plus danser », dédiée aux bals clandestins sous le régime de Vichy. Un épisode méconnu de la Seconde guerre mondiale en France et une exposition inédite en son genre, qui sera ensuite proposée au Musée nationale de la Résistance de Champigny-sur-Marne.

Quand la bise fut venue en juin 1940, les Français n’eurent guère l’occasion de danser pour oublier l’occupation allemande. Quelques semaines après son instauration, le régime de Vichy interdit en effet les bals populaires, publics comme privés. Ceci au nom de hautes considérations morales, le maréchal Pétain mettant la défaite sur le compte de « l’esprit de jouissance ». Mais l’esprit de jouissance est retors et les bals clandestins fleuriront partout sur le territoire.

C’est à cet épisode peu connu de l’histoire de la Seconde guerre mondiale que le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère consacre sa nouvelle exposition temporaire, « Vous n’irez plus danser », jusqu’au 3 janvier 2022. Le musée isérois est le premier à aborder cette thématique, tant et si bien que l’exposition sera amenée à voyager. Notamment au Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne à l’été 2022.

Une manière pour Vichy d’asseoir son autorité

Dédier une exposition aux bals clandestins durant la Seconde guerre mondiale, c’est rappeler l’importance de la danse à cette époque. La directrice du Musée Alice Buffet et son chargé des collections Antoine Musy décrivent une France de l’entre-deux-guerres où les bals ont pris une dimension essentielle dans toutes les classes sociales. Une véritable « dansomanie » autour de la valse, de la java, mais aussi du tango, de la rumba ou du fox-trot.

Sur les traces des Juifs français résistants et combattants

Sur les traces des Juifs français résistants et combattants

Le Musée de la Résistance en ligne 1940-1945 propose depuis fin juin sa nouvelle exposition virtuelle, réalisée avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah

« Juifs, résistants et combattants » : le Musée de la Résistance en ligne 1940-1945 propose depuis fin juin sa nouvelle exposition virtuelle, réalisée avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

Celle-ci consiste en la publication de 297 notices médias, et présente l’histoire de certains de ces résistants juifs et des organisations auxquelles ils appartenaient au sein de la Résistance intérieure.

« Si les Juifs sont les premières victimes du nazisme, ils répondent aussi à l’oppression par des formes de résistance collective et individuelle. Nombre d’entre eux s’engagent dans la France libre ou dans la Résistance intérieure », écrit le musée en ligne.

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Qu’est-ce que le Conseil national de la Résistance qui a inspiré le CNR lancé par Emmanuel Macron ?

Qu’est-ce que le Conseil national de la Résistance qui a inspiré le CNR lancé par Emmanuel Macron ?

Le Conseil national de la refondation, voulu par Emmanuel Macron, tiendra sa première réunion ce jeudi 8 septembre 2022. Son nom et une partie de son esprit sont inspirés par une autre institution : le Conseil national de la Résistance. Retour sur ce « CNR » premier du nom, né au cœur de la Seconde Guerre mondiale.

Quelle entité se cache derrière le sigle « CNR » ? Les Modernes répondront : le Conseil national de la refondation, cette entité créée par Emmanuel Macron qui tiendra sa première réunion ce jeudi 8 septembre 2022. Les Anciens, eux, répondront plutôt : le Conseil national de la Résistance.

Si les contours du premier sont déjà en partie connus, ceux du second ont peut-être été déformés par le temps. Car cette entité, cardinale dans l’histoire du pays, a été créée voilà près de quatre-vingts ans.

En mai 1943, une réunion aussi dangereuse qu’historique

En ce 27 mai 1943, Jean Moulin touche enfin au but : après plusieurs mois de tractations, l’ancien préfet de Chartres a enfin pu réunir autour de lui toutes les forces vives de la résistance intérieure française.

En ce jeudi de printemps, le troisième passé sous occupation allemande, seize personnes ont en effet bravé la Gestapo pour participer à une réunion, aussi dangereuse qu’historique, tenue dans un appartement cossu du 48, rue du Four (VIe arrondissement de Paris).

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Résistance : « L’invention du passage à l’acte »

Résistance : « L’invention du passage à l’acte »

Avec leur bande dessinée-fleuve Des vivants, Louise Moaty et Raphaël Meltz (recherche historique et scénario), associés au dessinateur Simon Roussin, font revivre les premières heures de la Résistance française, via l’évocation des hommes et femmes ayant animé le réseau du musée de l’Homme (1940-1942). Entretien à trois voix.

Un peu de conscience s’éveillait çà et là, une minuscule et vacillante protestation qui ne savait pas quelle forme elle pourrait bien prendre. On se cherchait à tâtons, dans l’obscurité. » L’homme qui s’exprime ainsi 1 s’appelle Jean Cassou. Romancier, poète, critique d’art, il fait partie des quelques rares personnalités françaises à avoir choisi la voie de la résistance dès l’été 1940, quand dans le vent brun de l’histoire tout était à bâtir. Pas d’expérience concrète, pas de véritable structure clandestine, pas d’aide extérieure, simplement l’expression d’un non viscéral proclamé par quelques hommes et femmes regroupés au sein d’un petit cercle, le réseau dit du musée de l’Homme (en référence à ce lieu consacré à l’ethnographie où travaillaient celles et ceux qui ont posé les premiers jalons du réseau).

D’abord centré sur Paris avant de lancer des ramifications là où d’autres non s’élevaient, comptant dès octobre 1940 une centaine de membres plus ou moins impliqués, le réseau plante sur le vif les premières graines de sédition : propagande clandestine (notamment via le journal Résistance), évasion de prisonniers, renseignement à destination des Anglais… Mais ces vivants jouent gros : leur vie. Dès janvier 1941 et suite à une trahison, les premières arrestations frappent le groupe, vite décimé. Un procès tenu en janvier 1942 viendra sceller le sort de ses principaux organisateurs et organisatrices : dix peines capitales (les trois femmes condamnées seront finalement déportées). Et le 23 février 1942, à 17 heures, sept hommes sont fusillés au Mont-Valérien : Jules Andrieu, Georges Ithier, Anatole Lewitsky, Léon-Maurice Nordmann, René Sénéchal, Boris Vildé et Pierre Walter.

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Découvrez le parcours Résistantes, femmes dans la résistance française par C215

Découvrez le parcours Résistantes, femmes dans la résistance française par C215

 

Profitez de la période estivale pour découvrir les 22 portraits de l’artiste C215 autour des femmes dans la résistance française, réalisés dans l’arrondissement !
Le projet Résistantes, femmes dans la résistance française, a été mené en collaboration avec le street-artiste Christian Guémy, alias C215.
En août 2022, 22 portraits de femmes illustres, symboles de la Résistance, ont été réalisés dans différents lieux de l’arrondissement.
Retrouvez prochainement plus d’information sur le projet, sur cette page et les réseaux sociaux de la Mairie !
Pour faire votre parcours, suivez les adresses :
Louise Losserand, 185 rue Losserand (croisement rue Pierre Larousse)
Berty Albrecht, 200 Rue Losserand
Germaine Vogel, 229 Rue Losserand
Marie Politzer, 10-16 Avenue Marc Sangnier
Danielle Casanova, 10-16 Avenue Marc Sangnier
Louise Macault, 10 Avenue Marc Sangnier
Maryse Bastié, Stade Didot, 16 Avenue Marc Sangnier
Martha Desrumaux, 20-24 Avenue M. Sangnier (proche du Théâtre 14)
Marie-Claude Vaillant Couturier, 20-24 Avenue M. Sangnier (croisement Avenue G. Lafenestre)
Noor Inayat Khan, 11 Avenue G. Lafenestre (croisement Avenue M. d’Ocagne)
Lucie Aubrac, 108 Rue Didot
Vera Leigh, Place Ambroise Croizat
Marie Thérèse Auffray, 8-10 Avenue de la Sibelle
Germaine Tillon, Métro Saint Jacques
Charlotte Delbo, 83 Boulevard Arago
Elsa Triolet, 234 Boulevard Raspail
Joséphine Baker, 18 Rue Jean Zay
Olga Bancic, 120 Rue du Château
Lee Miller, 47 Rue Boulard
Genevieve De Gaulle – Anthonioz, 86 Avenue du Général Leclerc (rond point Alésia – Victor et Hélène Basch)
Cécile Rol Tanguy, 38 Avenue du Général Leclerc
Lise London, 2 Avenue du Général Leclerc
Libération de la Corse, le témoignage du dernier participant au débarquement d’Ajaccio

Libération de la Corse, le témoignage du dernier participant au débarquement d’Ajaccio

En 1943 à la libération de la Corse, Denis Fagnano centenaire aujourd’hui, débarque à Ajaccio à bord du sous-marin Casabianca. Italien d’origine, quatre ans plus tôt il modifie son état civil et profite de son nom à consonance insulaire pour s’engager. Témoignage.

Il y a 79 ans, le 9 septembre 1943 avec l’insurrection d’Ajaccio, débutait le processus de libération de la Corse, premier territoire français à se libérer de l’occupation notamment grâce aux Corses qui mènent la résistance depuis le maquis de juin à juillet 1943. Ces derniers subiront une répression dure, très dure même, de la part la police politique fasciste italienne, l’OVRA et plus de 800 Corses seront arrêtés et déportés en Italie mais les habitants n’en démordent pas et continuent. Ils seront notamment aidés par le bataillon de choc arrivé à bord du sous-marin Casabianca à Ajaccio. Un sous-marin à bord duquel se trouvait Denis Fagnano au moment du débarquement. À 100 ans, il est le dernier membre du débarquement encore en vie. Il vit à Nice entourée de ses deux fils Jean-Luc et Daniel. 79 ans après il a gardé un souvenir intact de la Corse. Une île avec laquelle Denis Fagnano avait un lien malgré lui, et ce, bien avant la guerre.

Nous sommes en 1932, Denis Fagnano n’a que 10 ans quand il fuit le régime italien avec ses parents pour s’installer en France. Quelques années plus tard, le 3 septembre 1939, la guerre éclate. Denis Fagnano veut donc s’engager dans l’armée, mais d’abord, il lui faut obtenir la nationalité française « Les Italiens, à l’époque pendant la guerre, ne reconnaissaient pas les changement de nationalité » et s’il se faisait arrêter il était traître à sa patrie et fusillé, alors il a fallu trouvé une combine explique son fils Jean-Luc « On lui avait attribué un nom bien français mais en sortant du bureau un copain le reconnait et l’appelle Fagnano, alors on lui propose de garder son nom mais de le mettre à l’état civil en Corse, puisque Fagnano cela peut être corse de consonance. » Voilà qu’à 18 ans, Denis Fagnano se trouve un lien avec l’île qu’il n’a alors jamais foulé. « Dans mon livret militaire je suis né à Santa-Maria Siché » dit-il, officiellement baptisé à l’église de Santa Maria, il a des papiers corses, il est corse.

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Histoire de la guerre d’Espagne

Histoire de la guerre d’Espagne

Ce documentaire aborde l’histoire de la guerre d’Espagne et plus particulièrement l’histoire des Brigades Internationales, mais pas seulement. Les « volontaires internationaux» qui s’engageaient pour l’Espagne Républicaine n’étaient pas isolés. Un vaste réseau militant a mené, en France en particulier, une action constante de solidarité par le biais de collectes d’argent et de vivres pour l’Espagne Républicaine, il s’agit donc de croiser l’histoire des Brigades Internationales avec celle d’organisations comme le Secours Populaire pour avoir une vision générale de l’engagement international pour l’Espagne Républicaine durant ces années de front populaire et de montée du fascisme en Europe. Il s’agit aussi de se pencher sur un pan de l’histoire du Parti Communiste, au temps de Staline et du Komintern. Il s’agit enfin d’appréhender la façon dont s’est construite cette histoire, ce « grand récit », en particulier l’histoire « officielle » construite par le Parti Communiste. Sans oublier la présence importante des femmes dans cette histoire, des femmes écartées rapidement du front, des femmes dont l’engagement a été gommé de l’histoire telle qu’elle a commencé à être construite dès 1937 (année de leur éviction du front en Espagne). Ce documentaire a été produit par le CHS. Réalisatrice : Jeanne Menjoulet