« Je n’ai fait que mon travail de Française »: figure de la Résistance, Josette Molland-Ilinsky est décédée sur la Côte d’Azur
Elle avait la Résistance modeste, Josette Molland-Ilinsky. « Je n’ai fait que mon travail de Française! » Modestement, comme elle a résisté et comme elle a vécu, Josette Molland-Ilinsky vient de clore un siècle de vie. Elle s’est éteinte samedi à Falicon. Son village. Où elle vivait depuis tant d’années. Où elle avait son atelier de peintre.
Modeste et pourtant héroïque. Officier de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille de la Résistance, de la médaille Militaire, de la croix de guerre… La jeune Josette a 20 ans quand elle intègre la Résistance. Elle est alors une artiste naissante, encore à l’école des beaux-arts de Lyon. Sa mission? Contrefaire des documents, fabriquer de faux tampons, acheminer des messages.
Le 3 mars 1944, la Gestapo l’arrête. « J’ai essayé de faire croire que j’étais une étudiante fauchée qui avait juste accepté de porter des plis. » Face au bourreau Klaus Barbie, ça ne prend pas. Elle est tabassée, internée au fort de Montluc, transférée à la prison de Fresnes. Torturée jusqu’à l’évanouissement. Jamais elle ne parlera, jamais elle ne trahira.