Résistance : l’incroyable histoire de Jeanne Bohec, la plastiqueuse à bicyclette
Il y a quatre-vingts ans, Jeanne Bohec s’apprêtait à quitter la France libre du général de Gaulle, pour être parachutée et rejoindre la Résistance intérieure en Bretagne. Sa mission : former les maquisards à l’art du sabotage, en sillonnant sa région natale à vélo au mépris du danger, guidée par sa foi profonde en la liberté à reconquérir. Le magazine « Bretons » vous raconte son histoire.
L’année 2024 sera, comme quatre-vingts ans plus tôt, bissextile. Un jour de plus dans l’année, un jour inoubliable pour Jeanne Bohec, l’une des plus remarquables résistantes françaises de la Seconde Guerre mondiale. Le 29 février 1944 au petit matin, cette jeune femme de 1,49 mètre et chaussant du 35, au courage inouï, surgit du ciel pour retrouver le sol de France en héroïne, ce qu’elle avait toujours rêvé d’être.
« Elle était si petite qu’on ne lui trouva pas de vêtements réglementaires à sa taille. Elle fut parachutée avec son manteau de ville et ses chaussures ! » L’anecdote est racontée par Isabelle Le Boulanger, historienne, autrice de Bretonnes et résistantes et de Femmes d’exception en Bretagne sous l’Occupation , deux ouvrages de référence publiés aux éditions Coop Breizh, respectivement en 2018 et 2020.