Comment Guy Môquet, résistant fusillé par les Allemands il y a 80 ans, a été arrêté à Paris

Comment Guy Môquet, résistant fusillé par les Allemands il y a 80 ans, a été arrêté à Paris

Guy Môquet est une figure centrale de l’histoire de la Résistance française. Fusillé le 22 octobre 1941 par les Allemands à Châteaubriant (Loire), il avait été arrêté à Paris.

Si la Résistance française à l’occupant allemand devait avoir un visage, ce pourrait être celui de Guy Môquet. Arrêté à Paris, l’adolescent de 17 ans a été fusillé il y a 80 ans, le 22 octobre 1941, avec 26 autres résistants à Châteaubriant (Loire-Atlantique).

Défenseur de son père, député communiste déporté en Algérie

La mort de Guy Môquet aura été, comme son engagement politique, précoce. Né dans le 18ème arrondissement, il est le fils de Prospet Môquet, cheminot et député communiste du 17ème. Voyant son père être interpellé en octobre 1939, puis déporté en Algérie, Guy se mobilise. Déjà militant au lycée Carnot où il étudiait, il a redoublé d’efforts.

Après avoir sollicité le gouvernement français responsable de l’arrestation de son père, Guy Môquet passe à l’opposition à l’occupant allemand. À seulement 16 ans, il colle des affiches et distribue des tracts à l’été 1940. Ces documents réclament la libération du « député des Épinettes », dénoncent l’occupation ou ciblent « la dictature de Laval ».

Incarcéré à la prison de la Santé puis à Clairvaux

Guy Môquet a été arrêté après une dénonciation le 13 octobre 1940, en gare de l’Est, par des policiers français. D’autres militants arrêtés passent aux aveux et l’accusent d’être parmi les colleurs de tracts, ce que l’adolescent nie. Jugé en janvier 1941, il est acquitté mais il sera emprisonné, après avis des Renseignements généraux, à la Santé puis à Clairvaux.

En mai 1941, Guy Môquet est transféré dans un camp d’internement de Châteaubriant, avec d’autres militants communistes. Leur destin va basculer le 20 octobre 1941, avec l’assassinat du commandant des troupes d’occupation de la Loire, par un commando communiste. En représailles, les Allemands ordonnent l’exécution de 48 otages. Le choix des fusillés a été facilité par le gouvernement de Vichy, qui a fourni une liste de communistes.

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