Daniel Cordier : le résistant du marché de l’art
ENCHÈRES. Du 28 avril au 4 mai, Sotheby’s disperse en ligne les dernières reliques artistiques du collectionneur, mécène et marchand d’art décédé en novembre dernier.
Par Arthur Frydman
Récemment disparu, Daniel Cordier, ancien compagnon de la Libération et secrétaire de Jean Moulin, fut également l’un des marchands d’art et collectionneurs les plus actifs de l’après-guerre. En 2018, la maison Sotheby’s dispersait à Paris la première partie de la collection de l’auteur d’Alias Caracalla. Une vente en « gants blancs » (100 % des lots trouvèrent preneur) qui totalisa plus de 4 millions d’euros d’adjudications. Pour autant, la collection du vénéré combattant de la résistance française ne s’arrêtait pas là.
Il lui restait, en effet, des centaines d’œuvres d’art qui tapissaient les murs de son appartement. « Daniel a toujours eu un besoin presque maladif d’accumuler des objets, d’en acquérir et d’en découvrir de nouveaux. C’était un vrai collectionneur, boulimique. Il lui était intolérable de vivre les murs nus », souligne Olivier Fau, senior director, spécialiste international des ventes chez Sotheby’s et mandataire de la succession Daniel Cordier.