La nécessaire écoute des résistants

La nécessaire écoute des résistants


27 janv. 2021
Par pol
Blog : un incertain regard

Ce jour, le journal The Guardian organise un événement « online » pour rencontrer Colette, une ancienne résistante française qui est le personnage principale d’un documentaire diffusé depuis novembre sur le site du journal.

e Président Macron s’étant autoproclamé chef de « guerre » au début de la pandémie, on peut légitimement s’interroger sur la légitimité d’un tel propos? Puisque la déprime nous guette, et que des amis ou des parents disparaissent emportés par la maladie, Il est bon pour notre santé morale, de retrouver le sens des comparaisons en écoutant un témoignage sur la deuxième guerre mondiale, et peut-être retrouver l’esprit de la résistance qui va nous permettre de supporter nos épreuves à venir.

Les documentaires ont souvent ce rôle là, nous aider à réfléchir et à nous situer dans le brouhaha du monde.

« On n’entre pas en résistance, comme on rentre dans une banque, pour ouvrir un compte résistance. » nous dit fermement Colette Marin-Catherine. Elle le dit avec un peu d’agacement, en fonction de ce qu’elle entend dans les médias traditionnels, mais elle le dit aussi simplement que les personnes que j’avais rencontré pour mon propre documentaire « Le Refus ». La résistance est selon ces anciens une réaction normale: « comment voulez-vous faire autrement? » me disait en 1995, Olivier Postel-Vinay. Colette refuse le terme de héros pour son compte et désigne son frère aîné mort en déportation, comme celui à qui on doit seulement attribuer cette qualification. Elle sait de quoi elle parle. Et nous comprenons qu’elle est bien modeste, parce qu’on ne revendique pas les actes qui sont nécessaires à accomplir.

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