Hanna Kamieniecki, résistante juive et communiste de Paris, est morte à 95 ans

Hanna Kamieniecki, résistante juive et communiste de Paris, est morte à 95 ans

Elle faisait partie de ces témoins et acteurs de la Seconde Guerre mondiale qui, en plus d’avoir résisté, ont contribué à graver la mémoire : Hanna Kamieniecki est morte à 95 ans.

Hanna Kamieniecki est décédée à 95 ans. Elle était résistance dans le réseau communiste FTP-MOI lors de la Seconde Guerre mondiale.
Hanna Kamieniecki est décédée à 95 ans. Elle était résistance dans le réseau communiste FTP-MOI lors de la Seconde Guerre mondiale. (©Capture d’écran Youtube mairie de Paris)

Elle avait 19 ans quand Paris a été libérée de l’occupant allemand. Hanna Kamieniecki est décédée, vendredi 5 juin 2020, dans le 11ème arrondissement, à 95 ans. Juive et polonaise, elle a activement participé à la résistance, avec les FTP-MOI.

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« J’ai échappé à la rafle du Vel d’Hiv grâce à un camarade de classe »

Les FTP-MOI, Francs-tireurs partisans – Main d’oeuvre immigrée, sont connus dans l’histoire de la résistance et de la Seconde Guerre mondiale pour « l’affiche rouge », placardée par l’occupant début 1944. Sur les 23 visages de l’affiche, Hanna Kamieniecki en connaissait deux, racontait-elle en 2014 à franceinfo et à la mairie de Paris pour les 70 ans de la Libération de Paris.

La jeune femme, âgée de seulement 15 ans à l’entrée de l’armée allemande dans Paris, n’avait « rien à faire d’autre » que de se joindre à la résistance : « Si je n’avais pas été juive et étrangère de surcroît, j’aurais passé mon oral du bac et je serais retournée en cours comme si de rien n’était. » Si elle a pu plancher sur l’écrit du bac de français, elle n’a pu passer l’oral, en 1942 :

J’ai échappé à la rafle du Vel d’Hiv, le 16 juillet 1942, grâce à un camarade de classe dont le père policier lui avait demandé de prévenir ses copains juifs de ne pas rentrer chez eux. Le lendemain, la porte était sous scellés et la gardienne m’a menacée d’appeler la police. Il y avait de la haine dans son regard.

À partir de 1942, elle est obligée de quitter l’appartement du 20ème arrondissement qu’elle occupait avec sa mère.

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