Pourquoi le 27 mai a été sacré journée nationale de la Résistance
Cette journée du 27 mai est l’aboutissement d’un combat mené pendant plus de vingt ans par l’Anacr. Portée par Jean-Jacques Mirassou (sénateur PS de la Haute-Garonne), la loi qui l’instaure, est promulguée le 19 juillet 2013 par le président François Hollande. Elle répond enfin au devoir de l’Etat d’apporter une reconnaissance solennelle au rôle essentiel de la Résistance dans le redressement de la République et à la place qu’elle occupe dans son identité.
À cette date, rappelant la formation du Conseil National de la Résistance, sous la présidence de Jean Moulin le 27 mai 1943 à Paris, 48 rue du Four, l’Anacr 09 rend hommage chaque année à toutes celles et tous ceux qui, Résistants souvent très jeunes, sont morts en combattant ; sans oublier les victimes civiles, sauvagement assassinées par les forces d’occupation Hitlériennes ou la milice du régime Pétainiste collaborateur.
Cet hommage, l’Anacr le rend aussi à toute la Résistance, dans son ensemble très vaste. Il faut se souvenir, en effet, de celles et ceux de nos concitoyens qui, dès la défaite de 1940 et l’arrivée de Pétain au pouvoir, ont décidé, comme exprimé dans tous les témoignages recueillis au fil des ans, partout en France, « de faire quelque chose ».
L’appel du 18 juin du Général de Gaulle, quand ils en ont eu connaissance, les a confortés dans leur engagement. « Toutes et tous, d’origines sociales, politiques, ou religieuses différentes, ou sans religion, bien implantés, bien enracinés, dans nos campagnes et nos villes, ont constitué, petit à petit, le socle solide sur lequel se sont appuyés les maquis, les réseaux d’actions, réseaux de renseignements, réseaux de parachutages, ou réseaux de passeurs. Sans ces vrais Patriotes, la Résistance n’aurait pas été possible. Toutes et tous, ont contribué à renforcer la légitimité du Général de Gaulle, Chef de la France libre, auprès des alliés », rappelle Paul Gos.