Disparition de Michel Caciotti
Avec la disparition de Michel Caciotti, décédé cette semaine à l’âge de 93 ans, c’est un petit fragment de plus de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale qui s’en est allé.
Cet ancien travailleur portuaire s’était distingué dès son adolescence par son engagement : à 16 ans, en 1942, le jeune Marseillais avait rejoint les Francs Tireurs partisans (FTP) avant d’entrer en clandestinité l’année suivante sous le nom de « Raymond Martinez », il combattit jusqu’à la Libération au sein de la 1re Division française libre (DFL). Blessé au ventre par une rafale de mitraillette, il sera distingué à de nombreuses reprises : Croix de guerre avec palme et quatre citations, ou encore croix du Combattant volontaire de la Résistance…
Après la guerre, il entra, en tant que menuisier, à la Transat, compagnie maritime devenue par la suite SNCM. Dans le même temps, il milite au PCF et à la CGT.
Un militantisme qui le conduira à s’investir à l’union locale CGT du port et dans son rôle d’administrateur de la caisse de Sécurité sociale, héritage du programme du Conseil national de la Résistance et de sa mise en oeuvre par le ministre communiste Ambroise Croizat. Dans un communiqué, l’Union départementale de la CGT lui a rendu hommage : « La CGT du département sait qu’elle a pu compter sur les camarades de sa trempe, il est naturel que toutes générations confondues lui témoignent le salut qu’il mérite. »
Président d’honneur de l’Association républicaine des anciens combattants (Arac) des Bouches-du-Rhône, Michel Caciotti avait aussi passé de nombreuses années à arpenter les établissements scolaires pour témoigner et transmettre les valeurs portées par la Résistance.
Michel Caciotti était officier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite.