Enseigner la Résistance, alors que les derniers témoins disparaissent
Entretien
La Journée nationale de la Résistance, célébrée lundi 27 mai, permet aux élèves de réfléchir sur l’engagement des résistants. Cécile Vast, enseignante et conseillère scientifique au Musée de la Résistance de Besançon, souligne la spécificité de cette transmission.
La Croix : Comment enseigner aujourd’hui l’histoire de la Résistance, au moment où les derniers témoins s’éteignent ?Cécile Vast : Jusqu’à ces dernières années, ce sont en effet les témoins qui, en racontant leurs expériences personnelles, donnaient chair à la Résistance. Leur disparition progressive n’empêche cependant pas de l’incarner. Les documents, comme la presse clandestine, le permettent. Les témoignages ou les figures comme Lucie Aubrac aussi. Ou encore la visite des lieux de mémoire et des musées qui repensent, eux aussi, cette transmission.Au musée de Besançon par exemple, nous sommes en train de revoir le parcours imaginé dans les années 1980. Sans rien céder sur l’ambition scientifique, nous faisons des choix thématiques – la répression, l’environnement social et les comportements collectifs…