Catégorie : Actualité de la Déportation

IL Y A 77 ANS !

IL Y A 77 ANS !

Texte du message de la journée de la déportation du 24 avril
IL Y A 77 ANS !
La Journée Nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation est chaque année l’occasion de rappeler des événements que l’humanité a condamnés et que nul ne souhaite voir se reproduire. Il y a 77 ans prenait fin en effet le système concentrationnaire et génocidaire nazi dont le monde découvrait l’horreur, à mesure de la progression des Armées alliées et des récits des survivants. Ce système fut l’instrument de la destruction d’une grande partie des populations juives et tsiganes d’Europe. Il fut aussi le lieu de détention et de martyre de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, déportés pour leur résistance à l’occupant, pour raison politique, du fait de leurs origines, de leur religion, voire de leur orientation sexuelle, ou dans le cadre de rafles de représailles. Confrontés à la mort omniprésente, à la déshumanisation programmée, à la terreur, aux souffrances incessantes que la faim, la maladie et la brutalité de leurs gardes leur infligeaient, nombre de déportés surent pourtant organiser une résistance et une solidarité exemplaires que beaucoup payèrent de leur vie mais qui sauva de nombreux autres. Sortis de cet enfer, fidèles aux serments qu’ils prononcèrent à la Libération, aux idéaux de Liberté, de Fraternité et de Paix, de nombreux survivants prirent une part active à la construction d’une Europe nouvelle, voulue pacifique et solidaire, et militèrent inlassablement pour que partout dans le monde soient respectés les droits de l’Homme et la démocratie. La résurgence d’idéologies porteuses d’exclusions, les tentatives de réécriture de l’Histoire nous font aujourd’hui obligation de poursuivre leur combat et d’entretenir les valeurs qu’ils ont portées, dans un monde marqué par les guerres, la pauvreté, les inégalités, le dérèglement climatique, qui jettent sur les routes d’un exil souvent sans issue et mortifère, des milliers d’êtres humains en détresse. Dans un monde où l’on voit ressurgir le spectre des dictatures, des replis nationalistes et des frontières qui se ferment, l’espoir pour l’avenir réside dans la pérennité de ce combat.
Ce message a été rédigé conjointement par La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis, L’Union Nationale des Associations de Déportés Internés de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR)
Saint-Nazaire : résistante pendant la 2nde Guerre Mondiale, Christiane Cabalé, 97 ans, va recevoir une médaille de la légion d’Honneur

Saint-Nazaire : résistante pendant la 2nde Guerre Mondiale, Christiane Cabalé, 97 ans, va recevoir une médaille de la légion d’Honneur

Près de 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Christiane Cabalé est une mémoire de cette période trouble de l’histoire. Cette résistante va être promue Grand Officier de la légion d’honneur.

C’est une des dernière résistantes encore en vie. Christiane Cabalé n’avait pas encore 18 ans quand elle a décidé de s’engager contre l’occupation nazie : « Je tapais à la machine pour écrire des tracts », se souvient-elle. Des tracts distribués dans les boîtes aux lettres nantaises, et des risques énormes pris par la jeune femme.

Un an après avoir débuté cette activité clandestine, Christiane Cabalé et ses deux parents sont arrêtés par la police française : « Ils sont arrivés, ils ont cassé les portes, ils se comportaient comme des voyous », raconte la résistante.

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Anne Beaumanoir, résistante française qui a aidé des Juifs, décède à 98 ans

Anne Beaumanoir, résistante française qui a aidé des Juifs, décède à 98 ans

Ses anciens collègues médecins ont confirmé le décès aux médias français mais n’ont pas fourni de cause.

Alors qu’il était étudiant en médecine à 19 ans, d’abord à Rennes puis à Paris, le Dr Beaumanoir a secrètement rejoint le mouvement de jeunesse du Parti communiste français (PCF) après l’invasion allemande de la France. Ses parents, qui avaient facilité le passage de combattants étrangers à travers la France pendant la guerre civile espagnole de 1936-1939, ont soutenu ses activités de résistance.

Au début de 1944, le docteur Beaumanoir a aidé à sauver deux adolescents français d’origine polonaise dont le père, Ruben Lisoprawski, tenait une boulangerie à Paris. Comme la plupart des membres de sa famille, il avait été emmené au camp de concentration d’Auschwitz en Pologne occupée par les Allemands et n’avait jamais été revu. Mais ses enfants Daniel Lisoprawski, 14 ans, et Simone, 16 ans, ont survécu en partie parce que le Dr Beaumanoir a appris que la Gestapo planifiait une descente dans un appartement parisien où les adolescents étaient cachés par une Française.

Le Dr Beaumanoir s’est rendu à l’appartement pour les avertir et emmener les adolescents dans un refuge de la résistance. Cette maison a également été rapidement attaquée par des soldats allemands, mais un chef de la résistance a réussi à fuir avec les enfants sur les toits de Paris vers un autre endroit sûr.

Finalement, le Dr Beaumanoir les a emmenés au restaurant et à la maison de ses parents à Dinan, en Bretagne, où ils sont restés cachés, se déplaçant dans des endroits amis lors de perquisitions allemandes de maison en maison, jusqu’à la fin de la guerre en 1945. Par la suite, le Beaumanoir famille les a élevés comme leurs propres enfants.

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Histoire : Georges Bidault, figure du pestiféré

Histoire : Georges Bidault, figure du pestiféré

Héros de la Résistance et compagnon de la Libération, Georges Bidault s’est brûlé les ailes en soutenant l’Algérie française. Une biographie de Maxime Tandonnet

Historien et haut fonctionnaire d’origine bordelaise, Maxime Tandonnet se passionne pour les oubliés ou les pestiférés de l’histoire politique française. Autant dire que Georges Bidault lui tendait les bras. Ce nom ne dit sans doute plus rien à personne. Pourtant, ce natif de l’Allier (de Moulins, pas de Vichy), fut un des grands chefs de la Résistance, au sein du mouvement Combat. C’est même lui qui succéda à Jean Moulin à la tête du Conseil national de la résistance et fut élevé au rang de Compagnon de la Libération.

Fondateur du Mouvement républicain populaire, le grand parti centriste et démocrate-chrétien de l’après-guerre, Bidault fut le ministre des Affaires étrangères de de Gaulle. On lui doit aussi, cette fois comme président du Conseil (le Premier ministre sous la IVe République) l’invention du salaire minimum.

La mort d’Anne Beaumanoir, ancienne résistante et Juste parmi les nations

La mort d’Anne Beaumanoir, ancienne résistante et Juste parmi les nations

Engagée à 17 ans dans le combat contre le nazisme, puis dans la lutte anticolonialiste lors de la guerre d’Algérie, elle avait reçu, avec son père et sa mère, le titre de Juste parmi les nations. Elle est décédée le 4 mars, à l’âge de 98 ans.

Par Catherine Simon

Née le 30 octobre 1923 à Créhen, un bourg proche de Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d’Armor), engagée très jeune dans la résistance au nazisme, puis dans la lutte anticolonialiste, la docteure Anne Beaumanoir, médecin neurophysiologiste, est morte le 4 mars, à Quimper (Finistère), à l’âge de 98 ans.

Elle adorait conduire en trombe, « à l’italienne », sur les routes étroites et sinueuses de sa campagne bretonne, comme sur celles de la Drôme provençale, où elle avait fini par poser ses bagages, après une vie de saute-frontières. Et Dieu sait qu’elle en a franchi des murs, des barbelés et des plafonds de verre ! Entrée dans la Résistance à l’âge de 17 ans, Anne Beaumanoir a été, il est vrai, à bonne école.

Son père, Jean, d’une riche famille, et sa mère, Marthe, une jeune vachère, fille de valets de ferme, se sont unis en dépit de l’opprobre. Ils sont laïques, antifascistes, partisans du Front populaire. Ils se sont installés au Guildo, à deux pas du bourg de Créhen où Anne est née bien avant leur mariage. Plus tard, au début de la guerre, ils ouvrent un café-restaurant à Dinan (Côtes-d’Armor). C’est là que leur fille, partie étudier la médecine à Paris et devenue « clandestine permanente » du Parti communiste, leur amène par le train, un soir de l’hiver 1944, deux adolescents juifs, Daniel et Simone Lisopravski. Grâce à Anne, ils ont échappé à une rafle et aux camps.

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À Lyon, une jeune Colombienne tourne un webdocumentaire sur la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale

À Lyon, une jeune Colombienne tourne un webdocumentaire sur la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale


Passionnée par l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, Maria Fernandez a débuté le tournage de son webdocumentaire dans les lieux emblématiques de la Résistance lyonnaise.

Raconter la Résistance à Lyon de manière interactive et immersive, faire vivre la grande Histoire par le biais du numérique, tel est le point de départ du webdocumentaire de Maria Alejandra Fernandez. Cette jeune étudiante en cinéma tourne actuellement dans les lieux secrets de cette période y compris ceux de la détention.

Le devoir de mémoire
Dans le silence de l’ancienne prison militaire de Montluc, Maria Fernandez tourne. Le Mémorial, situé dans le troisième arrondissement de Lyon, sert de décor au webdocumentaire de la jeune réalisatrice. Maria Alejandra est colombienne,  étudiante en cinéma à l’université de Rennes, avant même de venir en France, elle a toujours été passionnée par l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Des heures à lire des ouvrages, à concevoir ce projet. Une quête qui prend son sens après un appel téléphonique de son père. Au terme de recherches, il découvre que sa famille a des origines juives. Dès lors, Maria Alejandra a la réponse à toutes ses questions. Elle décide alors de réaliser un webdocumentaire sur la Résistance à Lyon. Une plongée dans le passé de ses ancêtres doublée d’un devoir de mémoire. « Il est important pour moi de raconter l’histoire des personnes qui ont vécu et combattu à cette époque, afin de retrouver et de connaître ces lieux avec le regard d’aujourd’hui sans jamais oublier ce qu’ils signifiaient dans le passé », dit-elle.

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2022: 77 ème ANNIVERSAIRE DE L’APPLICATION DES GRANDES MESURES DU PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE :
« Tourner le dos à l’esprit du CNR, c’est tourner le dos au progrès »
Robert CHAMBEIRON
Grand résistant, l’ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de la Résistance (CNR), député des Vosges, député apparenté communiste au Parlement européen, président délégué de l’Anacr.
Robert CHAMBEIRON a été le témoin et le dernier acteur vivant du Conseil national de la Résistance (CNR). Né le 22 mai 1915, il est décédé à l’âge de 99 ans. Sa disparition a été annoncée à quelques heures de l’année de ses cent ans et du soixante dixième anniversaire de l’application des grandes mesures du programme du CNR, « les Jours heureux »… La Sécurité sociale, la création des services publics, les grandes nationalisations, la protection de l’enfance, etc. Depuis ses plus jeunes années et jusqu’à son dernier souffle, il n’a eu de cesse d’être un ardent militant de ces avancées et des valeurs humaines, sociales et politiques qu’elles portent.
A partir de 1942, après son voyage à Londres, Jean Moulin devient le représentant du général de Gaulle, il lui confie différentes missions en zone Nord. C’est ainsi qu’en compagnie de Pierre Meunier, il participe aux négociations qui aboutissent à la fondation du CNR. Tous deux organisent la première réunion qui se tient en plein Paris occupé, le 27 mai 1943, chez René Corbin, rue du Four. Robert Chambeiron devient secrétaire général adjoint du CNR.
La promesse du programme politique du CNR adopté le 15 mars 1944 ne le quittera plus jamais/
Robert CHAMBEIRON où Une traversée du XXe siècle 
avec conviction;
Extrait de L’humanité du 2 janvier 2015
EXPOSITION « TRAIN 14 166. LYON – NATZWEILER – RAVENSBRÜCK – AUSCHWITZ-BIRKENAU. 11 AOÛT 1944 »

EXPOSITION « TRAIN 14 166. LYON – NATZWEILER – RAVENSBRÜCK – AUSCHWITZ-BIRKENAU. 11 AOÛT 1944 »

Peut être une image de carte, plein air et texte qui dit ’TRAIN 14166 LYON NATZWEILER RAVENSBRÜCK AUSCHWITZ- AUSCHWITZ-BIRKENAU 11 AOÃT 11AOUT-22AOUT1944 22 AOUT MÉMORIAL DES MARTYRS DE LA DÉPORTATION EXPOSITION DU 1 FÉVRIER AU 30 JUIN 2022 Expositi gratuite, entrée libre Visite archevêché Cité 75004 PARIS tous esdimanches memorial.martyrs deportation@gmail.com’
#exposition

Du 3 février au 30 juin 2022, le Mémorial des martyrs de la Déportation accueille l’exposition temporaire :
TRAIN 14 166.
LYON – NATZWEILER – RAVENSBRÜCK – AUSCHWITZ-BIRKENAU.
11 AOÛT 1944.

Réalisée dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation édition 2021 – 2022, cette exposition, déjà visible librement, sera déclinée en un atelier et une visite guidée adaptée aux scolaires (à partir du mois de mars) et en une visite thématique pour le tout public (tous les dimanches à partir du mois de mai).

Le 11 août 1944, dix voitures voyageurs quittent la gare de Lyon Perrache en direction des camps de transit parisiens. À leur bord, environ 650 prisonniers majoritairement extraits des cellules de la prison de Montluc, parmi lesquels 350 hommes, femmes et enfants Juifs à destination de Drancy. Les résistantes sont quant à elles attendues au camps de Romainville et les résistants à Compiègne. Onze jours plus tard, les quelques 350 Juifs arrivent à Auschwitz-Birkenau. Enfants, vieillard et « inaptes » au travail sont assassinés tandis que les autres intègrent le système concentrationnaire. Parmi eux, moins d’une centaine verra la fin de la guerre. Entre temps, 62 résistantes sont internées à Ravensbrück, dont au moins 25 n’en réchapperont pas, ainsi que 221 résistants au camp de Natzweiler-Struthof.
Sans passer par Paris, le train 14 166 qui devait être un transfert de prisonniers est devenu un convoi de déportation, en direction du système concentrationnaire et des centres de mise à mort, au cœur du Reich. Quarante-trois ans plus tard, la constitution du convoi du 11 août est l’un des 5 chefs d’accusations retenus contre Klaus Barbie pour crime contre l’humanité et pour lequel il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Aujourd’hui, ce convoi est le symbole d’une politique répressive allemande qui s’est exercée et intensifiée jusqu’aux derniers jours de l’occupation.

Réalisée par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre sous la direction de Tal Bruttmann, cette exposition est développée en partenariat avec le Mémorial de la Shoah et le ministère de l’Éducation nationale.
Véritable ressource pédagogique elle est adaptée aux élèves de collèges et lycées, afin de faire connaître l’histoire de ce convoi, mais aussi de transmettre la mémoire de ses nombreuses victimes.

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➡Accessible en visite libre
➡Visites guidées tout public dès le mois de mai
➡Visites et ateliers pédagogiques dès le mois de mars

Plus d’information | memorial.martyrs.deportation@gmail.com
ou au 06 14 67 54 98

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Rino Della Negra, étoile rouge de la Résistance et du football

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Icône des supporters du Red Star de Saint-Ouen, Rino Della Negra est entré dans l’histoire en entrant dans la Résistance, avant d’être exécuté parmi les « terroristes » de l’Affiche rouge. Une biographie lui est enfin consacrée.

« La plus grande preuve d’amour, c’est de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Difficile de ne pas voir, dans cette phrase qui conclut la lettre d’adieu de Rino Della Negra à ses parents, quelques heures avant d’être fusillé, une réminiscence de l’Évangile selon saint Jean – « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. »

Dans sa famille originaire du Frioul, arrivée en France au début des années 1920 avec la vague d’immigrés antifascistes, l’influence catholique n’est pourtant pas patente. Rino naît en 1923 à Vimy dans le Pas-de-Calais, d’où les Della Negra partent quand il a trois ans pour rejoindre Argenteuil et le quartier Mazagran – rebaptisé « Mazzagrande » par l’importante communauté italienne qui s’y est installée.

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