Architecture et mémoire



Une exposition qui va de la défaite de l’armée française en juin 1940 aux débuts de la renaissance de l’esprit de résistance.
Après la terrible défaite de juin 1940 et le déferlement des troupes allemandes qui défilent triomphalement aux Champs-Elysées, tout espoir semble perdu. Le Maréchal Pétain signe un armistice désastreux qui offre à l’Allemagne victorieuse l’Alsace et la Moselle, amputant la France d’une partie de la souveraineté de son propre territoire. Mais heureusement de nombreux français ne s’avouent pas vaincus, tentant par tous les moyens de rejoindre Londres, dernier rempart de la liberté en Europe face à l’hégémonie totalitaire du nazisme vainqueur sur tous les fronts en Europe. L’exposition revient largement sur le ralliement et le départ vers Londres de tous les hommes valides de l’île de Sein ayant écouté à la radio le discours du Général de Gaulle invitant tous les français à poursuivre le combat. Mais ces ralliements enthousiastes pour continuer la lutte ne sont pas les seuls et il faudrait aussi citer ceux des colonies françaises, ainsi que l’engagement de personnalités telles que celles d’Honoré d’Estienne d’Orves, de l’Amiral Godfroy et de Jacques Hébert. Avec 1940 ! Paroles de rebelles, les commissaires de cette exposition – Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l’Ordre de la Libération, Lionel Dardenne, assistant du conservateur au musée de l’Ordre de la Libération et Diane de Vignemont, étudiante-chercheuse en Histoire contemporaine – ont atteint leur but : dresser un tableau précis et sans fard de la situation de la France après la cuisante et douloureuse défaite de la France en juin 1940.
Une exposition exemplaire montrant les conséquences terribles de la défaite, l’installation abjecte de Pétain aux commandes de la France et le début d’une volonté d’entrer en résistance.
Texte de Michel Jakubowicz

Les adhérents des Associations AARS (Amis de la Résistance sur le Ségala Tarnais et Aveyronnais ayant participé à la libération du Carmausin), et CVAMA Villelongue (Compagnons de Villelongue et Amis du Maquis Antoine Tarn/Aveyron des groupes Veny) annoncent le décès d’un grand Résistant. « Nous venons d’apprendre le décès de Marcel Berger, il avait 96 ans.
Depuis plusieurs décennies, Marcel était présent à toutes les cérémonies pour rendre les honneurs à ses camarades. C’était un grand Résistant et un grand Serviteur du Souvenir de la Résistance Française (Maquis Lenoir).
A 95 ans passés, pour le 75e anniversaire de la Commémoration de la Libération de la Ville de Carmaux, il était présent. Ses obsèques ont eu lieu ce mardi 29 septembre en l’église de Sainte Martianne à Le Garric.
Marcel faisait partie du Maquis Lenoir. Il était membre honoraire d’AARS et était un de nos derniers témoins de la Résistance Française. Il était décoré de la Légion d’Honneur.
Le président Camille Pech et les bureaux des deux associations présentent leurs plus sincères condoléances à la famille de Marcel Berger.

Quel héritage garde-t-on de la Résistance ? Nous suivons le parcours de quatre Résistants de la Seconde Guerre mondiale, les plus jeunes d’entre eux qui en sont maintenant les derniers représentants. Ces jeunes combattants d’alors sillonnent maintenant la France afin de rencontrer les jeunes générations qui ont aujourd’hui l’âge qu’eux-mêmes avaient lors de leur engagement… et parler de leur expérience, de leur combat, de leur engagement… de leurs convictions. Loin de vouloir passer pour des héros, ils veulent simplement parler de l’actualité de ces combats, de l’importance de la révolte, de l’indignation… et de la lutte !
Évasions spectaculaires, filatures, espionnage, clandestinité, maquis, embuscades, sabotages… la jeunesse permet tout ! Mais ce qu’il en reste ce sont des convictions en héritage, ces convictions qu’ils ont gardées toute leur vie et qu’ils nous livrent sans réserve…

Michèle Agniel a 14 ans en 1940 lorsqu’elle rejoint la Résistance. Plus qu’une journée particulière, ce sont quatre années, depuis les premiers tracts reçus et distribués, jusqu’à son retour des camps Ravensbrück et Königsberg, qu’elle raconte avec précision au micro de Zoé Varier. Un témoignage rare et précieux.
Hors-antenne, avant l’entretien, alors qu’on la remercie d’être venue jusqu’à la Maison de la Radio en pleine crise sanitaire et qu’on la rassure sur le fait que le studio a été désinfecté dans les règles de l’art, Michèle Agniel, 94 ans, plaisante : « Vous savez, je suis une dure à cuire ! »
Invitée à l’occasion de la parution de l’ouvrage Nous étions résistantes (éditions Alisio),Michèle Agniel a choisi comme « journée particulière » un jour du mois d’août 1940 au cours duquel, de retour d’exode, elle rentre à Paris avec sa famille. Alors âgée de 14 ans, la jeune Michèle se souvient de la vision cauchemardesque de sa ville défigurée. Dans Paris occupée, les étendards nazis sont sur les façades, les croix gammées sont partout, les noms de rues sont changés : l’ennemi est à tous les coins de rue.

Le 22 octobre 1941, à Châteaubriant, au lieu-dit La Sablière, 27 prisonniers sont tués par les nazis en représailles à l’exécution d’un officier allemand. Seize autres otages sont assassinés à Nantes, et cinq autres au Mont-Valérien. La carrière des Fusillés garde la mémoire de ces martyrs de la première heure. https://www.francebleu.fr/infos/societe/videos-la-carriere-des-fusilles-a-chateaubriant-un-lieu-charge-d-emotion-1573825218

L’Association nationale des anciens combattants (Anacr) a tenu son assemblée générale, samedi. Elle était présidée par Margot Caudan, 100 ans, ancienne résistante.
Margot Caudan, 100 ans, ancienne résistante, présidait l’assemblée générale de l’Association nationale des anciens combattants et résistants, samedi, à Belz (Morbihan). « Un sale petit virus a retardé notre réunion annuelle. Sans tenir compte des frontières, ni des barbelés. Cela nous rappelle que tous les peuples sont liés. Il serait temps que l’on fasse passer coopération et solidarité avant concurrence et compétition. Il y a 75 ans, naissait l’Onu en ce sens », a lancé la centenaire, après un retour de Maryline Lesauce, présidente de l’Anacr, sur les cérémonies menées depuis début 2019. Cette dernière est revenue sur les actions de témoignages menées par Margot auprès des jeunes du département. « C’est stupéfiant, la qualité des échanges entre Margot et ces jeunes : collégiens, lycéens… Tous sont sensibles à son histoire, notre histoire. C’est important de pouvoir leur transmettre directement et de perpétuer le devoir de mémoire. »

Côté projets, l’année 2021 sera consacrée aux femmes entrées en résistance partout en Europe : Bretonnes, Françaises bien sûr, mais aussi italienne, allemande, bulgares, russes… Certaines ont pris les armes, jusqu’à devenir conductrice de char et commander des bataillons d’hommes ; d’autres ont protégé des centaines d’hommes, femmes et enfants. Toutes ont perdu la vie au nom de la liberté. L’association a décidé de leur rendre hommage par l’exposition (en cours de réalisation) de vingt-et-un portraits.
Hommage à Cécile ROL-TANGUY
Hommage à Cécile ROL-TANGUY rendu par ses amis de la CGT Métallurgie, de l’UFM, de l’IHS CCGT et l’association Ambroise Croizat :
jeudi 8 octobre 2020 à partir de 18 heures,
à la CGT 263 rue de Paris à Montreuil.
Les adhérents de l’ACER sont cordialement invités à cet hommage.
pour s’inscrire : contact@ufm-idf.fr – 01 53 36 46 00
Actuellement et jusqu’au 13 décembre, vous pouvez visiter l’exposition biographique « Cécile ROL-TANGUY, une vie d’engagement 1919-2020) » au Musée de la Libération de Paris, Place Denfert-Rochereau (entrée gratuite).